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Le 10 avril 2007

Talofa tout le monde,

il faut se rendre à l’évidence, ou bien nous ne savons pas faire court… ou bien nous en faisons trop

Gilliane & Fanny

Janvier 2007
OK, passons rapidement sur les vœux qui paraissent bien loin maintenant que le printemps hivernal a remplacé l’hiver printanier…, mais quand même… difficile de faire l’impasse sur le plaisir de recevoir vos réponses et manifestations de soutien et particulièrement celles de nos amis tuvaluens, comme Susi, Penni, Risasi, Emily, Solofa, Kelesoma, Tito, Annie et ceux que nous oublions…

Difficile d’être partout en cette période de festivités… Nous avons fait de notre mieux… Les vœux de UICN furent aussi un vrai moment de bonheur et Line et Yves n’y étaient pas pour rien. (nous avons d’ailleurs renouvelé l’expérience en plus petit comité quelques semaines plus tard avec le même plaisir)… Il faisait chaud ce soir-là, 15°c en plein mois de janvier, un temps idéal pour griller des saucisses à l’extérieur du siège éphémère de l’UICN présidé par François Letourneux, le premier à avoir rejoint, en 2004, le comité de supervision d’Alofa.

Plus protocolaires les voeux de la Mairie du 19e, mais fructueux, puisque avec l’ami Robin, embarqué pour un stage de trois mois chez Alofa, nous avons pu poser les jalons d’un chapiteau dans l’arrondissement en rencontrant tour à tour la conseillère à l’éducation, une directrice d’école, des enseignantes et une éducatrice.

En disant oui (et comment dire non) à une projection de « Nuages au Paradis » avec l’association de la Butte Bergeyre – la petite colline sur laquelle est campé le siège parisien d’Alofa -, nous avons dû déclarer forfait pour les vœux de Meulan (la ville dirigée par Guy Poirier, qui avait reçu notre chapiteau l’an dernier).. La projection s’est conclue sur l’exposé du projet de monter sur la butte une expérience pilote d’énergies renouvelables pour faire écho aux actions menées sur l’archipel. L’association de la Butte gère déjà un jardin partagé, L’idée est maintenant de gagner en cohérence : évaluer les potentialités et besoins de la Butte pour installer une combinaison de solaire, éolien , et biogaz avons-nous suggéré en parallèle avec les économies d’énergie : Economiser avant d’investir !

Le rendez vous mensuel des Mardis de l’environnement nous a rafraichi les esprits en concentrant les débats sur un arbre essentiel, le chêne dont il ne doit bien y avoir qu’à Tuvalu qu’il n’a pas réussi à trouver à s’acclimater.

La mi-janvier signait le retour de Total sur le front de nos projets tuvaluens. Le dossier validé par Semese, le responsable du parc marin de Funafuti et Annie (Tango : l’association des associations de Tuvalu) a été transmis. La suite au rendez-vous de la fin mars…

A St Denis, les réunions de travail se poursuivent pour organiser la 3e édition du Chapiteau – A l’eau, la Terre » soutenue pour la première fois par le Conseil Régional d’Ile de France dont la confirmation d’une subvention – l’une des grandes bonnes nouvelles de ce début d’année – permet de lancer six reproductions sur deux ans dans le département.

Tandis que notre dossier contre le grand Goliath du petit écran, j’ai nommé TF1, suit son cours, il semble que le projet de sujet sur Alofa Tuvalu discuté en fin d’année avec France 5 veuille se concrétiser. Au risque de friser la parano notoire, nous avons réclamé et obtenu une lettre officielle reprenant l’ensemble des accords oraux avec le réalisateur. Tournage prévu sur la première quinzaine du prochain voyage. Diffusion cet été. « Nuages au Paradis » est en vue sur Arte qui préparant par ailleurs un Théma s’intéresse aussi à nos images…

Pour finir sur la vague médiatique, on a bien failli faire un doublé sur Direct 8 à quelques semaines d’intervalle, finalement c’est Clélie Mathias qui nous a offert la jolie tribune de Touche pas ma Planète. Une occasion de rencontrer Jérôme Bindé de l’Unesco et d’insister une fois de plus sur les actions en cours, notre leitmotiv désormais. En passant Small is Beautiful figure en bonne place dans les actions remarquées par l’Unesco dans le cadre de sa décennie de l’éducation au développement durable. Le découvrir au hasard de recherches sur le net nous a fait un plaisir immense.

Laure, toujours sur le départ de Libé et dont le projet original sur Alofa fermente, s’est lancée sur un projet d’article sur les femmes de l’environnement.

Pour Gilliane, l’affaire TF1 fut l’occasion de reprendre contact avec ses amis Florence et Jacques Bitoun (une star du barreau dans le domaine audiovisuel et des droits d’auteur en général). Un soir rentrant d’un diner avec eux, son chauffeur de taxi a tout à coup déclaré à Gilliane son le rêve de devenir une femme… marié, 3 enfants, il s’est toujours habillé en femme en sortant du boulot… Un peu perdu… perte d’identité.. ½ h de discussion en bas de la maison
Dans la famille avocat : quelques rencontres avec son amie quasi d’enfance, Me Semo, qui s’occupe pour Gilliane d’affaires plutôt immobilière.... la mouette de retour d’un rendez vous : la rencontre en traversant le pont qui enjambe la seine avec un cygne qui s’y laissait flotter…

A la fin du mois de janvier vous n’avez bien entendu pas manqué la très annoncée sortie du rapport du groupe de travail n°1 du Giec. Différence de taille par rapport au précédent vous l’aurez notée aussi : « une très grande confiance » quant à la responsabilité des activités humaines dans l’accélération du dérèglement climatique, lien qualifié de « vraisemblable » il y a 5 ans. Du côté de l’augmentation du niveau de la mer, (merci Emmanuel du RAC - http://www.rac-f.org - pour le résumé) en prolongeant la tendance de cette dernière décennie, la montée du niveau de la mer d'ici 2100 serait de 31cm à rajouter aux 17 cm d'élévation déjà observée depuis 1961, des chiffres qui semblent un peu ridicules puisqu’ils ne tenaient pas compte de la fonte et de la lubrification des plateformes glaciaires du Groënland et de la péninsule Antartique que l'année polaire internationale va étudier. (pour en savoir plus sur ce rapport : http://www.mediaterre.org/doc/2006/resume_g1_giec_2007.pdf ou http://www.ipcc.ch/SPM2feb07.pdf )

Et puis, en janvier toujours, Sam, le fils de Gilliane s’est envolé pour NewYork peu après le 4e anniversaire de son fils Egon. Un pincement au cœur bien sûr pour tout le monde, mais un choix plutôt bien senti car depuis il se régale dans la Colossal Vision de son père, un studio super’j’extraordinairement HD, ce qui n’étonnera pas ceux qui ont suivi l’épopée de Captain à Voir en passant par Some Enchanted Evenings… menée tambour battant par Monsieur N., génie de l’image à ce qu’on dit et Madame LG, mouette parisiano-californo-tuvaluenne de son état. Les échanges téléphoniques dont je suis témoin dans la maison-bureau parisienne frisent l’hilarité, autant dire que ça se passe bien. La mouette qui a laissé s’envoler son poussin peut être fière.


Février 2007

Début février, la grippe s’installe, l’aphonie avec.. C’était pas gagné pour la table-ronde des mardis de l’environnement consacrés une fois de plus aux changements climatiques et où Gilliane a pu exposer nos actions en longueur en dépit du nombre impressionnant d’intervenants. La salle était pleine à craquer.Tandis que Gilles notre monsieur biodiesel, « monté » spécialement à Paris se glissait en tribune, des tas d’amies, Linda, Michèle, Lisbeth, Laure, Eric, mais aussi Eugène et Florence notre couple d’ambassadeurs préféré, et des anciens du Jour de la Terre aussi Laurent Leguyader, Gil Leparmentier, fan du blog et Didier Hervo..

Le lendemain, la cheffe faisait moins la fière… plus de voix du tout et une charge virale top niveau au point de devoir remettre un rendez-vous avec Thalassa, émission pour laquelle nous avons la plus belle estime. Et si vous avez le courage de lire cette lettre jusqu’au bout vous verrez qu’ils ne nous en ont pas trop voulu.

Angeline, stagiaire catapultée sur le Chapiteau « A l’eau, la Terre » de Meulan est passée donner et prendre quelques nouvelles. Elle dirige maintenant des séances de soutien scolaire dans un collège estampillé « pas facile ». Pour l’avoir vu cueillir les enfants à la porte du chapiteau d’une voix à leur passer à vie toute envie de laisser tomber un chewing gum parterre, ça doit filer droit au collège…

Inondations à ok colline… Après cinq ans de bons et loyaux services, le matelas d’eau de Gilliane a perdu les eaux et c’est dans une véritable piscine que toujours rhumo-grippée la mouette s’est réveillée un matin.. Par chance l’eau ne s’est pas infiltrée le long des fils du thermostat, lui évitant une coupe en crête façon desireless.. Et puis pour finir sur les bizarreries aquatiques, nous ne citerons qu’une fuite sur la toiture en l’absence totale de pluie… et une gamelle percée qui ne fuit plus lorsque remplie d’eau.. de pluie…

Le 17 Février
Toujours sans voix en partant en Belgique jeudi soir et une bronchite toujours assez virulente.
Pendant que Robin arpentait pour Alofa les allées du salon des énergies renouvelables de Lyon, j'accompagnais Lady Tuvalu en Belgique à l'invitation du parti écologiste belge pour fêter l'anniversaire du protocole de Kyoto. Pour ce dixième, Ecolo avait choisi de mettre l'accent sur ces réfugiés dont l'ONU dit qu'ils seront entre 150 et 200 millions d'ici la fin du siècle. C’est toujours moins effrayant que d’annoncer les prévisions à l’horizon 2050, c’est-à-dire demain, qui font froid dans le dos… Spéciale dédicace à Gilliane, la première femme que nous rencontrons s’appelle Marguerite, comme sa mère.. et puis nous sommes au bord de la Meuse.. le fleuve le long duquel sa mère a passé le plus clair de sa vie. Au White Hotel, le meilleur indice écologique de Bruxelles, doté d'une très rafraichissante déco couleur banquise version futuriste…, une marguerite jaune et une blanche dans un vase. Pas mal !

Invitée d'honneur, Alofa’Gilliane avait, pour illustrer son intervention en tribune, fignolé le montage des trois séquences présentées aux mardis de l'environnement : les inondations historiques de la fin février 2006, les distributions de graines et les réunions communautaires organisées par Alofa à Tuvalu et les premiers travaux de terrassement de notre centre de formation aux énergies renouvelables sur Amatuku.

Le matin du départ : panique autour du fret à Suva…. Une connection à Bruxelles : 11 mails de John, lui en vacances home en Australie, alors que Sikeli, notre spécialiste biogaz fidjien, poussé par l’agent maritime, avait du remplir les conteneurs pour les charger sur le cargo du lendemain quand nous avions tous décidé d’attendre celui de mars pour pouvoir, enfin, plannifier…. Et bien sur le cout du transport double au passage !

Exercice périlleux donc que celui qui consistait pour Gilliane à mettre pour trois jours de côté l’actualité du Pacifique... Une fois de plus, faut lire jusqu’au bout pour savoir.. combien la mouette a du nez quand elle choisit une équipe.

La densité du planning de nos amis Ecolo a aidé. Après une heure d'interview au petit déj, avec un journaliste du Soir, le premier quotidien belge, c'est en voiture partagée qu'Hubert, notre écolo servant, nous a offert une visite commentée de la capitale européenne. Puis direction Liège pour un déjeuner avec la presse liégoise et une floppée de responsables d'Ecolos dont un ancien ministre fédéral de l'environnement…. et à 17h nous avions rejoint le hangar d'une ancienne usine où les militants d'Ecolo s'affairaient pour flécher le site, sonoriser, éclairer la salle, organiser la scène, garnir le bar... de bières danoises ! Le stand d'Alofa figurait en bonne place puisque le seul du lieu, "Nuages au paradis" en boucle, distributions de bd et de plaquettes..

Succession d'interventions de membres du parti, inauguré par la députée verte européenne. L'avantage des porteurs de valeurs environnementales belges c'est qu'ils valorisent les bonnes intentions au-delà des divergences, à la différence de nos éco/égo-représentants français et leurs nuances de vert pomme, olive, bouteille ou amandes pas toujours fraîches et pas assez salées.

Gilliane sous la bannière Ecolo et devant les caméras des deux tv nationales belges a fait parler son coeur comme d'hab' tout en poussant la voix…

Et pendant que l’Ecolo belge François Gemenne venait d'apparaître en webcam en direct de la Nouvelle Orléans, un grand monsieur, dos large et cheveux aussi blancs que son accent est allemand est venu tapoter sur l'épaule de Gilliane : "Bonjour, Karl, Consul honoraire de Tuvalu en Belgique". Karl qui assure également le consulat honoraire de Kiribati et des îles Salomon n'est jamais allé à Tuvalu. Il a même bataillé pendant 4 ans pour recevoir accord de Tuvalu pour représenter le pays. Nous avions demandé à Ecolo de l’inviter pour faire la connaissance de celui par qui les sacs plastiques avaient très temporairement disparu de Tuvalu. Echangés d'un bloc et sans aucune communication avec la population, contre des sacs en toile aux anses tellement longues que les enfants qui portent les courses les traînaient par terre… Et puis cette action un peu totalitaire ignorait que les sacs plastiques à Tuvalu sont plus longtemps utilisés que chez nous. C’est par exemple, le seul moyen de conserver le poisson ou les chips d'arbres à pain... Karl a un peu honte de cet épisode qui sur place fait parler de lui en ricanant. Il est plutôt enclin à nous aider en tout cas et semble très à l’aise dans les relations publiques..

Le samedi on a joué les touristes sur fond de spécialités liégeoises (une fois qu’on a eu compris que le Café Liégeois est une marque et que le chocolat oui ça ça existe), de gaufres aux fruits et de barquettes de frites à la mayo, on a arpenté les enseignes équitables, fait quelques emplettes, admiré les maisons d’il y a quelques siècles, construites très étroites, certaines n’ont qu’une petite fenêtre de façade… bref des plaisirs simples qu’on s’accorde peu en France. Mais point trop n’en faut… et on a réussi à prendre un train d’avance.

Au retour, une voix plus normale malgré les efforts imposés la veille au soir, où malgré les 4 micros, le fond de la salle ne pouvait entendre ! C’est au tour de ma pomme de ne plus pouvoir parler non plus depuis la veille…

La nouvelle du soir : En Chine s’ouvre l’année du Porc… du Cochon doré…. Le signe chinois de la Mouette.…. Et de toute évidence, l’animal le plus adoré, qui dépasse en nombre les habitants de Tuvalu.. Bon signe ?

Avant de partir on avait mis un point final aux dizaines de relectures et mises à jour de la newsletter. Son envoi à Tuvalu en français a fait sourire.., la traduction qui a suivi, plaisir..

La préparation du voyage au planning un poil accéléré par les velléités de l’agent de fret s’est ensuite imposée comme une urgente évidence : fixé le départ de Chris le 10 mars, Sikeli chopé au vol à Suva, pour rejoindre Vete, prêt à démarrer la construction et Eti au taquet pour lancer le débarquement du matériel par les apprentis marins, sous la caméra de Iakopo. Ca pouvait le faire.. et ils l’ont fait !

Pendant ce temps-là, l’empreinte du coup de soleil se réveille sur la joue de la mouette. Le chirurgien prévenu attendait sa visite le lendemain…. Il attendra. Pas la peine de traverser Paris alors que.. c’est la bronchite qui l’empêche de dormir.. xcZxcZZxc de virus !!!!

Expédié quelques newsletters en anglais, dépouillé les retours en erreur que Robin intégrait au fur et à mesure dans sa consolidation des centaines d’adresses qui gonflent aujourd’hui nos listings de Tuvalu, de France et du reste du monde..

Le mois de février s’est clôturé sur une mauvaise nouvelle redoutée : notre mail à la commission européenne pour savoir enfin de quoi il en retournait du dossier made in Tuvalu en septembre dernier a reçu une, enfin deux, réponses…. Des copies des lettres expédiées à Tuvalu sans y être jamais parvenu mais bizarrement retournées à l’expéditeur. Le premier accusait réception de l’expédition dans les délais. Un second disait le regret de la commission de ne pas donner suite pour cause de faiblesses en « méthodologie et durabilité »… Cette version de retour à l’envoyeur nous posent problème car à Tuvalu la poste peut conserver des courriers vieux de plusieurs années sans jamais les distribuer puisque la distribution n’existe pas, alors, les renvoyer, c’est impossible.. Bien sûr on ne peut pas s’empêcher de penser que l’absence de réponse au premier courrier a fait peur aux jurys.

Mars
Mardis de l’environnement sur l’eau, croisé l’un des journalistes qui ont cru nos images en self service, affaire du grand Goliath.., et qui a a visiblement tellement bonne conscience qu’il ne nous connaît plus… (au meme endroit, un mois plus tard, celle par qui le scandale est arrivée, journaliste pour le grand goliath vient tapoter sur l’épaule de Gilliane « on se connaît, je voulais vous parler des Maldives, vous connaissez ? » ha ha ha)

Plus constructif, un déjeuner avec Jean Ogier, ingénieur spécialisé en éolien et énergies marémotrices, que nous avions rencontré à une journée de formation de Planète sciences et qui depuis offre un soutien chaleureux. On a tout compris de la rose des vents et de ses azimuts. C’est sans doute lui qui reprendra le dossier que notre Pierrot a largement défriché en 2005 en avalant 50 ans de relevés des vents funafutiens..

Confirmation de notre adhésion au RAC, un vrai bonheur de faire partie de cette plate-forme. Et puis l’alliance pour la planète, à la porte de laquelle nous toquions depuis plusieurs mois, nous autorise enfin à entrer dans les rangs, moyennant le parrainage de deux asso et un beau chèque, investissement que nous espérons profitable à la planète..

Laure est passée nous faire un exposé/cours sur la compensation CO2, rendant un grand service à Robin que nous avions chargé de débrouiller nos lanternes sur le sujet.. « Compensation CO2 » était devenu un gros mot à Alofa, un peu comme « Coupe du monde de Rugby »… Bref, on a tout compris grâce à Laure et après Robin, c’est maintenant Constant, le nouveau stagiaire qui s’y colle ! Gageons qu’on parvienne à bilan-carboner au plus juste pour éco’ptimiser !!

Merci Laure pour l’exposé et pour le spectacle hilarant – une flopée de sketshs sur l’éco consommation -. Refaire le monde au vin bio et en fous rires quel bonheur, faut dire qu’on a le même ADN.

Constant donc a remplacé Robin. Ingénieur chimiste et étudiant en économie dans une grande école parisienne, Constant est le genre de profil que les recruteurs vont s’arracher d’ici peu. En attendant, il nous donne un coup de main sur la compta, a mis le nez dans une demande de fonds et s’est immergé dans le biodiesel pour gérer l’affaire de conserve avec Gilles.

Le 13 mars, à un mois et demi des élections tant redoutées en France, le Syndicat des Energies Renouvelables organisait un colloque sur l’après pétrole avec l’intervention en clôture des représentants environnement des candidats à la présidentielle.. à l’exception de Dominique Voynet qui se représentait elle-même sur un thème où elle caracole. Tandis que dans l’escalier j’attrapais Nathalie Kosciusko Morizet pour lui demander ce qui était prévu dans les DOM/TOM en matière de biodiesel, Gilliane coinçait Bruno Rebelle à la sortie de la conf’ et obtenait confirmation que le biogas de lisier de porc en Bretagne c’est au programme… Lisier de porc qui occupe toutes les pensées de Chris depuis qu'il est arrivé à Tuvalu... 5 semaines avec le staff local piloté par Gilliane depuis Paris et sacrément bien relayé par Susie notre présidente à Tuvalu et Semese, not’ chouchou du parc marin. L’objectif de cette mission: construire le premier biodigesteur de biogaz et lancer simultanément les premiers ateliers de formation.

Vue de Paris la mobilisation locale est émouvante…

++++++++++++++++++++++++++ EN DIRECT LIVE DE TUVALU ++++++++++++++++++++++++++++++++

6:30 am première nuit pour Christopher Horner à Tuvalu. « Il a plu toute la nuit, mais j’ai plutôt bien dormi malgré l’absence d’air conditionné dans la seule chambre libre au Vaiaku Hotel ». Pas de maison cette année, ce qui occasionne un surcoût conséquent pour les séjours qui vont se succéder jusqu’au mois de juillet et un inconfort relatif pour les activités sur place. La maison-bureau c’était quand même plus pratique..

« Après quelques emplettes au Fusi, j’ai partagé une bière avec Emmanuel, le linguiste autrichien et, depuis l’an dernier, professeur d’histoire à Tuvalu, et Eti coordinateur local pour Alofa Tuvalu. » Les choses sérieuses peuvent commencer.

Enfin presque puisque Sikeli, le spécialiste des biodigesteurs après avoir accompagné le transfert des matériaux de construction depuis Fiji s’est vu dans l’obligation d’accompagner pour quelques jours des Tuvaluens à Fiji pour un projet d’insémination des cochons pour le compte du département de l’agriculture de Tuvalu. Fort de ce contre-temps, Christopher en a profité pour louer un scooter qui facilitera ses déplacements et commencé à définir un plan d’action avec Gilliane, Sarah, Susie et Semese:
- à prévoir sans doute après avoir vu chacun d’entre eux individuellement, un meeting avec les responsables du TMTI en présence des bonnes âmes locales comme Eti, Vete, l’ingénieur civil responsable des travaux de rénovation de l’îlot, Semese, le responsable du parc marin et Susie, la présidente du bureau local d’Alofa;
- difficile aussi, comme l’ont conseillé Semese et Susie à Chris, de faire l’impasse sur les officiels, gouvernement, chambre du commerce et kaupule de Funafuti et ça aussi ça s’organise. Thé, café, sodas ?...
De Paris, Gilliane répond : sirop à l’eau dans des carafes. Pas de bouteilles d’eau ou de soda.. Ni plastique ni verre… Donnons l’exemple !
- et puis bien sûr, il faut préparer les ateliers de formation

D’après Sikeli, il faudra un mois pour construire le premier biodigesteur de lisier de porcs. Anare (SOPAC), son chef, doit faire le voyage pour assister aux ateliers, une fois que ledit biodigesteur et la porcherie seront en place. Décalée dans le temps, la construction du second biodigesteur, adossé aux sanitaires des étudiants. Chris en attendant doit voir avec Vete « quand il a prévu de démarrer les travaux de plomberie ». Il reste encore « un peu » de matériel à commander, à se mobiliser « un peu » les neurones pour concevoir une intervention radio qui tienne la route – Fong a déjà passé deux fois le communiqué annonçant les workshops et les modalités d’inscription - et à réfléchir à la réalisation de livrets supports pour la formation. Semese commence aussi à réfléchir à la mise en place d’ateliers pour les scolaires.

20 mars
La pluie continue à Funafuti, mais Chris est confiant sur le fait qu’elle ne devrait pas avoir d’effet majeur sur la construction. En revanche, il l’est beaucoup moins sur les dates d’arrivée de Sikeli !

++++++++++++++++++++++++++ REPRISE D'ANTENNE A PARIS ++++++++++++++++++++++++++++++

L'approche du départ de Gilliane pour Tuvalu se fait sentir sur le rythme parisien. Tant de choses à prévoir et anticiper... Entre autres choses, elle et Constant bataillent sur la production de copies DVD timecodées de nos images pour répondre aux besoins d’images de diverses boites de production. Un bon exercice pour nous qui au départ n’avions pas vocation à distribuer ces images de cette manière, mais c’est vrai que près de 400 heures d’images inédites ça se considère…

Outre Arte, FR24 et FR5, ces images ont également retenu l'attention de Thalassa qui, non seulement ne nous a pas tenu rigueur de l'annulation du rendez-vous de début de mois, mais Sophie, l'une des journalistes du joyeux staff de la péniche, a même déplacé une équipe de tournage sur la colline pour une interview de "devinez qui" sera illustrée par des images à nous. Quand on connaît la qualité des images de l'indétrônable émission du vendredi soir, autant dire qu'on n'était pas peu fiers. Diffusion en mai dans le cadre d'une émission sur le réchauffement.
Voilà qui met la pression sur les épaules d'Hervé (elle est pas belle la vie Productions) qui va lui suivre pour France 5 Gilliane sur les quinze premiers jours de son voyage en avril.

27 mars...
Les nuits sont de plus en plus écourtées pour finir tous les montages et bouts à bouts traditionnels à donner et/ou projeter à Tuvalu : nominations du nouveau gouvernement, fête de l’indépendance et party chez le Premier Ministre, fatele en pagaille, funérailles du Pasteur de l’église principale, mariage traditionnelle d’Emma, une palagi qui a épousé un tuvaluen, concert de Gaby etc etc. Tache qui serait trop simple sans problèmes techniques, Final cut fait donc des siennes pour tester notre détermination à honorer nos promesses. Rassembler aussi les centaines de photos à développer pour l’exposition sur les murs de l’hôtel qui n’a pu avoir lieu l’an dernier pour cause de demande de fonds européenne…

L'arrivée de la version tamoul de la BD qui monte à 5 le nombre de versions disponibles fut l'occasion choisie par l’Ademe pour convier Alofa en grandes pompes au Salon du Livre histoire d’exposer à la presse l’ensemble de nos actions soutenues par l’agence. "375°c c'est le début de la fièvre, a dit Dominique Campana, la directrice de l'action internationale au soutien sans équivoque, alors imaginez ce que ça donne 4° de plus..." Imparable.

Une occasion aussi pour nous de rencontrer Brahms un indien charmant à l'entremise duquel nous devons les trois dernières traductions. La version thai lui a été remise un peu vite imprimée par une représentante d'Electricité de Thailande, l'EDF local.., qui a pris la liberté de suprimer le logo d'Alofa et le site internet... Les 80000 exemplaires supplémentaires réclamés par la Thaïlande devraient donner l'occasion de rectifier le tir.. Aux Maldives, ce sont 40 000 exemplaires qui ont été distribués grâce aux Ministères de l'environnement et de l'éducation. Merci Brahms !!
Notre bonne nouvelle à nous c'était la livraison le jour même des 500 tshirts collectors d'Alofa !!!!!! ... merci spécial à Elisabeth qui a sauvé la mise en traduisant en actes les velléités techniques du prestataire et merci aussi à Laurent (ARGOS) et Jocelyn qui ont offert sans hésiter une sélection de leurs photos pour les bâches d’expo passées entre les mains expertes d’Elisabeth. Dans ces bâches y a à peu près autant d’amour que sur le poster que ses amis avaient offerts à Gilliane pour son premier anniversaire à Tuvalu.

Pour finir quand même.. deux jours avant le départ, Gilliane a eu la mauvaise idée de tourner la tête au moment où l’un des patients de l’hôpital psychiatrique qui fait face au bureau, se laissait glisser depuis le muret de la terrasse pour terminer sa chute une dizaine de mètres plus bas. Après avoir prévenu la clinique, Gilliane a réalisé que seule témoin occulaire, ça voulait dire les flics qui toquent à la porte. Et ça n’a pas loupé… Après les pompiers et le Samu, la police est arrivée : deux camions et des motards. Après nous avoir fait du morse par la fenêtre avec leurs lampes torche, ils sont venus poser quelques questions, puis sont repartis.. en face, ensuite ils ont appelé demandant à Gilliane de bien vouloir aller au commissariat… Moyen motivée, elle a refusé. Le policier de service qui avait vu les valises a bien compris. L’inspecteur beaucoup moins… Et une heure plus tard, il frappait à la porte pour repartir avec elle. Et voilà Gilliane la tête dans les valises et les urgences d’avant départ, embarquée par deux agents pour aller déposer au commissariat.. Avouez que c’est pas banal.. Allez on part au soleil !

+++++++++++++++++++++ EN DIRECT LIVE DE TUVALU (la suite) +++++++++++++++++++++++++++++

Alerte au tsunami vers les îles Salomon. Cette fois ce n’était pas un exercice comme ce fut le cas il y a quelques mois, mais bien un vrai tsunami.. Frayeur a posteriori à Tuvalu où l’alerte a été donnée… après l’événement avec comme suggestion « rentrez chez vous »…… Dommages sérieux en tout cas pour l’archipel cousin des Iles Salomon.. et des morts…

So far so good… Chris, Semese, Malo, Susie, Eti, Risasi and Co poursuivent la préparation de l’inauguration officielle des ateliers de formation au biogas. Eti fait également de son côté le nécessaire pour acheminer sans trop de frais le matériel de construction pour le toit de la porcherie et les containers à eau pour l’îlot.
La séance inaugurale se tiendra dans l’immeuble du gouvernement le vendredi13 avril, lendemain de l’arrivée de Gilliane, parachutée à Tuvalu après une bonne trentaine d’heures de vol d’une traite ou presque… Difficile à ce stade de savoir combien de personnes assisteront à l’atelier inaugural un vendredi après-midi où l’ambiance rivalise avec celle des bureaux français à la veille d’un we, y inclus les RTT… Mais enfin, Fong a prévu une nouvelle annonce radio pour appeler qui veut participer à s’inscrire qui à l’hôtel, qui à TMC, au bureau d’Alpha Pacific ou au kaupule de Funafuti. Et si tout va bien, Tavau, le Ministre des Ressources Naturelles remplace au pied levé Taukelina, Ministre de l’Energie en déplacement, pour ouvrir la séance.

A très vite…

10 / 04 / 07 - 12 : 17

NEWSLETTER 2007-1

February 15th 2007

Talofa,

Many of you have been asking for more news : blog or newsletter… When in Tuvalu, our blog is a kind of newsletter for our Francophone friends. Back in Paris, we usually send a newsletter to our Tuvaluan friends.. in English. That means most of you get half the news… One of our 2007 resolution is to keep all members and supports, either French or English speaking, informed more regularly… This document which grew considerably since I started it in English, last November, was translated and then updated in French by Fanny. Then the last part was translated into English… A lot of shuffling words around to relate what has happened since I left Tuvalu in October…. Another resolution: the next one will probably include pictures and… yes… will be shorter… Didn’t we say that already? It is possible too that some of you don’t wish to read or even receive such document. In this case, just tell us.

Kind regards to all

Gilliane (& Fanny)

End of 2006, chronology of events

Saturday 11th of November.

Talofa my Friends,

Today is WW1’s Armistice day. A celebration day… a workless day. Not much happening to officially commemorate the ending of this 4 year war (1914-1918) where 8 millions men died.. 3 French old men, still alive, are the only ones today standing up & marching with the few other officials to revive the « eternal flame », to commemorate all soldiers who died in the 2 worldwars. I guess it symbolizes our soldiers’s souls. And, here under the Arc de Triomphe, a solemn building built by Napoleon, is lying the « unknown soldier ».… Hmm.. Sorry for this history lesson. Although I dont feel much concern with this war, and never celebrated anything around it…. thinking about it, today, I felt like sharing this little piece of Paris with you… Probably because it is the first time I can sit down and let my mind wander in the recent past, the last 3 weeks since I left Funafuti.

Flashback from October 19th
This trip back was like a non-emotional one… a little how I felt years ago when I used to fly from L.A. to Paris and back once a month… The trip had become so familiar it felt not much more than a bus ride, certainly a little longer than in Funafuti, but not a trauma like when you don’t know what to expect next… Of course there are unexpected things in a 5 days trip but everything went smoothly. Thanks, in Suva, to Leonie (FSPI, ex Canada Aid) who was just coming back from Tonga and offered me shelter and care again… Thanks also to John (Alpha) whose birthday it was and who is an Alofa dear support, coordinating and supervising the Alofa’s staff in Suva. With them 2 Suva was really family like with nice dinner and brunch.

With John, we met Sikeli and Anare (Sopac) to finalize the ordering and try to straighten the delivery of the Amatuku’s piggery and biodigestors material… The same afternoon, while shopping with Leonie, we run into Garry (UNDP). While sipping a cappucino with him… Sirpa (ADB) walked by a bit further. I could not help running to give her a kiss with the promises of writing later. Which of course I have not done yet. I sincerely like them both very much and I’m not at ease with discussing « business » matters prefering the casual friendly relation. The most emotional « running into » sequence was being able to say proper goodbye to Nala and Apisai at the Suva Motor Inn.

The day after, the now familiar Air Chathan flew me to Nadi and Air Pacific to Los Angeles. Nothing about the flight stuck in my mind after 3 weeks .. and the 48 hours in L.A. went by smoothly too. Chris was at the airport. My L.A. office and garden have not changed and the squirrel came to check on me as usual. No time in 24 hours to see my extended family apart from my best friend who came to get me out for a walk on the beach, part of the 50 miles long Santa Monica Bay facing the Pacific… on the other side of Tuvalu… Apart from the waves, nothing on this side of the Ocean to remind me of Funafuti !

The day after, Chris made the trip to Paris with me, to fix some « landlord’s » problems in France. As the plane was approaching the Paris Airport, the passenger sitting in front of me got up : he happened to be a very good friend. An actor who was going to shoot a TV series in Paris… His mom with whom I had roller-bladed a dozen years ago on the Venice boardwalk was at the airport waiting for him. Nice surprise. The taxi ride to our Parisian hill brought us back immediately to industrial and urban countryside with its traffic jam and grey skies… but getting back home/office was warmer with Fanny waiting for us with a fridge full of goodies…(thanks to her and the other friends with whom I have been working or living with who have always made my home welcoming to lesser the cultural shock).

I have been in my home island since almost 2 weeks and that’s how long it took to feel ready to settle back down. When I found myself buying a bunch of mimosa, nice smelly yellow flowers, returning from a long meeting with our National Energy Agency, I knew I was getting ready to reinstall myself…. The feeling was confirmed yesterday : I went shopping to restock fridge and cabinets for the coming winter… I also felt recently like reorganizing the whole office and setting up different administrative archives for the production company who has become very tiny business-wise since I decided to exclusively focus my attention and time into Tuvalu and Alofa. This sudden need for reorganization also meant I was ready to live without Pat in the office. Pat is the Lady who passed away last August while I was in Tuvalu and who had been working with me since over 15 years and in this present space since 5 years, when we moved on the hill. Like my mom, she’s now in me.

Since I landed, many areas and themes were covered. The first one was Fanny leaving for Corsica a couple of days after my arrival… to the Wind festival where we had been invited last year too. She made the trip with Marianne, a great Alofa Tuvalu volunteer. 5 days in a French Mediterranean Island, I know of worst things to do….. I’ll let her tell her story.

« The wind Festival 2006 was for us the occasion of a massive comic books dissemination: 2000 “our planet under water” and at least as many copies of “the Megapoubs invasion”, its little sister focused on waste and also published by the French energy agency . Lots of children, teachers and other people visited our Tuvaluan style booth. Amoung them, two girls from Tahiti living in Corsica since 15 years asked us to send their best wishes and friendship testimony to our Tuvaluan friends. They recognized our international Sarah in Trouble in Paradise which kept playing in the booth. They had met her at a biomass conference a few years ago in Toamotou atoll. What a small world we are living in ! Lots of Corsica inhabitants also offered asylum to Tuvaluan people. And the guy responsible for the philatelic office dreamed of a twinning with Karl’s office in Funafuti. Philippe Desbrosses, director of one of the two French companies who positively answered Seluka’s request concerning organic seeds for Tuvalu, was there too. He was very moved to hear seeds were doing good under the Tuvaluan weather and he offered more when needed. »

Upon Fanny’s return from Corsica, one of the main activities for 2 weeks was insuring the partnership with ADEME, our National Energy Agency for the Amatuku’s training center. All parameters had to be changed a few times to get to a satisfactory contract. Quite an unexpected load of work but we felt so much support and they did themselves so much work to make our agreement happen before the deadline that we all felt very positively energized. We also had to update a funding request file for the reproduction of 6 « Big Top Events ». A great surprise, after a year, to receive a mail from this potential funder asking for more documents ! Now we cross our fingers.

Of course, the construction of the biodigestors at Amatuku was also pretty much all the time in my mind and agenda. Daily communication with John to make sure the material we had ordered could make it on the Nivaga ; a few exchanges with Kelesoma and Sikeli about it too... Not enough. I feel behind and being that far away does not help being a coordinator. More money was sent to Alofa/John’s account in Suva to pay for the whole material and supposedly everything should have gone smoothly. But to this date, the saga is not finished. We still don’t know what and when can get on the next Nivaga trip…. Or how much it costs. Most people seem to think it would be great/normal if it was a GoT contribution to the training Center. But having let the issue a bit in a limbo, not discussed officially about this possibility, we have of course plann