Lundi 25
Lundi matin : pour ma pomme, un lever aux aurores pour porter les documents requis à 8h au bureau du monsieur, puis crochet par celui de Molipi pour s'assurer qu'il avait bien en main tous les derniers docs à signer, pour finir chez Alpha faire les derniers scans et consolider step by step la boite de docs à glisser dans les sacs de John. Gilliane a rejoint et comme les choses n'avanaient guère, s'est mise à faire vrombir la mob.. 1. vérifier que l'avion n'avait pas de retard, (non, il est à l'heure, ah crotte!), 2. aider Molipi qui se mélangeait un peu les pinceaux, 3. etc. etc. Pendant ce temps là , Sarah poursuivait l'application à la maison, tout en croisant les doigts, pas bien pratique pour taper sur le clavier.. et je faisais le pied de grue chez Alpha, tandis que John notre transporteur de colis faisait tranquillement la vaisselle, se débarrassant de pot de glace et autres boites en plastique dont il était préférable de ne pas viser la date de péremption, si tant est qu'elle soit encore lisible... Assise à côté de la poubelle je pouvais faire une estimation assez juste je pense du degré de décomposition de ce qui fut sans doute au temps jadis des aliments... parait que ça aurait quand même plu aux cochons.
Et puis Molipi est passé donner les formulaires signés par le NAO !!! pour repartir en quète de l'engagement des ressources naturelles et de deux annexes relatives au paiement qui elles aussi devaient porter saut officiel. Scans, consolidation et re-pied de grue, dans les mélanges d'odeurs hmm, y compris pour rattraper.. celles du succulent diner de la veille si on oublie le poisson en gelée (ça c'est pas terrible), un John toujours aussi calme et les "still waiting hein?" d'Eti. Il était midi, la sonnerie qui annonce l'arrivée de l'avion n'allait plus tarder et nous manquait encore la lettre du Premier Ministre, les ressources naturelles et les annexes bancaires. Oulalalala. Gilliane est partie voir si Stella qui donne le "go" à l'avion pouvait avoir l'amabilité de prendre son temps et si elle disposait d'une photocopieuse, histoire que nous emmenions le paquet toujours pas scellable à l'aéroport. Gravage d'un cd de sécuritépour Cyril et repied de grue, tandis que Gigi faisait un nouveau saut dans le building du gouvernement pour demander à Panapassi s'il serait possible de retarder un peu l'avion. Il a regardé sa montre et répondu "on verra". Les ministres étaient en conseil depuis le matin, et ledit conseil ne semblait pas devoir prendre fin avant... nous l'ignorions. La sonnerie de l'avion a retenti... et l'avion atterri. Là Gigi a déboulé chez Alpha la lettre du Premier ministre et l'une des annexes bancaires entre les dents, l'avait pas pris son sac. Photocopiées, inclues au dossier, on n'était plus très loin... Quelques minutes plus tard Molipi apportait la seconde annexe, ne restait que les ressources naturelles.. On a fait le paquet et filé l'aéroport avec la mob dont il faut saluer la contribution sans hoquets à cette matinée. Et là en dépit de la sortie lente du contingent de l'avion arrivé plein de Fiji et de la lenteur comparable de l'enregistrement des partants, hmmm, John nous a déjà suggéré de lui scanner le dernier formulaire en couleur et en haute def en espérant que les inspecteurs européens ne remarqueraient pas qu'il ne s'agissait pas complètement d'un original... Et puis Gigi qui a les yeux partout a aperçu Tavau, le si souhaité Secrétaire général aux ressources naturelles papotant au balcon du building du gouvernement. J'ai couru aussi vite que les tongues le permettaient, déboulé dans le couloir qui menait au balcon et aperçu Molipi qui m'avait devancée de quelques secondes arrachant sur le fil la dernière signature. Nous avons couru de conserve jusqu'à son bureau faire faire une copie à scanner, j'ai repris les tongues au cou pour glisser le courrier dans le sac de John sous le 3e oeil de Gilliane qui aurait largement mérité une caméra braquée. Après ça l'avion mettait tellement de temps à décoller que John a fini par aller dire à Stella que c'était bon pour le "go". La sirène a retenti, l'avion s'est envolé. Ouf ! le fin mot de l'histoire comptée dans le quart d'heure suivant en savourant une VB bien fraiche devant le lagon (ahhhhhhhh yes!) à Fong l'une des journalistes du staff du Tuvalu Media Corporation est que les docs sont partis. Yep c'est juste un morceau : les applications qui vont encore faire suer les demoiselles quelques jours/nuits, suivront par email jeudi, seront rassemblées, imprimées par Cyril, qui ne sait pas encore ce qui l'attend... Cyril si tu nous lit ;-) et déposées avant le 6 octobre midi, heure bruxelloise..
Et puis la nouvelle aurait fait la une de nos discussions si la consolidation du paquet n'avait monopolisé nos cerveaux : à l'un de ses passages à l'aéroport Gilliane s'est vue remettre une un fax de la police française, donc très en français... à traduire pour... demain, ordre du Ministre des finances ! Le fax stipule que le sieur Bikeniu (Biké pour les intimes, mais l'en a plus beaucoup et c'est bien le dernier qu'on a envie d'embrasser..), ancien ministre des Finances de Tuvalu qui fait l'objet de poursuites s'est fait voler XXX (la somme est illisible), un montblanc à 350 dollars, un téléphone portable et un disque dur pour quelque chose comme 800 dollars et tout ça en a priori 6 h passées à Paris il y a quelques mois.. Pas de bol... enfin le consensus ici c'est surtout "tiens, comme par hasard..." On s'est demandé si ce n'était pas le sujet qui avait cloué les ministres aussi longtemps à leurs sièges pendant que nous rongions nos ongles.. Loto, l'actuel ministre des finances, croisé rapidement après le départ de l'avion, s'inquiétait plus de savoir si la lettre avait été traduite... (entre 4 et 7h du matin biensûr!!!)... que de leur ACP volet 1 posté. Toujours est-il que deux heures plus tard, la mob et sa cavalière préférée, sont allées remettre la traduction en mains propres au secrétaire général des finances, une bonne occasion pour remercier le sieur d'avoir consenti à aposer les sauts tant escomptés.
Et pendant tout ce temps-là Sarah n'avait pas levé la tête. On est rentrée pour lui dire "go on", Gilliane a sauté sur son mac et moi j'ai repris la chasse aux flaques !!
Fetaui
Lundi matin : pour ma pomme, un lever aux aurores pour porter les documents requis à 8h au bureau du monsieur, puis crochet par celui de Molipi pour s'assurer qu'il avait bien en main tous les derniers docs à signer, pour finir chez Alpha faire les derniers scans et consolider step by step la boite de docs à glisser dans les sacs de John. Gilliane a rejoint et comme les choses n'avanaient guère, s'est mise à faire vrombir la mob.. 1. vérifier que l'avion n'avait pas de retard, (non, il est à l'heure, ah crotte!), 2. aider Molipi qui se mélangeait un peu les pinceaux, 3. etc. etc. Pendant ce temps là , Sarah poursuivait l'application à la maison, tout en croisant les doigts, pas bien pratique pour taper sur le clavier.. et je faisais le pied de grue chez Alpha, tandis que John notre transporteur de colis faisait tranquillement la vaisselle, se débarrassant de pot de glace et autres boites en plastique dont il était préférable de ne pas viser la date de péremption, si tant est qu'elle soit encore lisible... Assise à côté de la poubelle je pouvais faire une estimation assez juste je pense du degré de décomposition de ce qui fut sans doute au temps jadis des aliments... parait que ça aurait quand même plu aux cochons.
Et puis Molipi est passé donner les formulaires signés par le NAO !!! pour repartir en quète de l'engagement des ressources naturelles et de deux annexes relatives au paiement qui elles aussi devaient porter saut officiel. Scans, consolidation et re-pied de grue, dans les mélanges d'odeurs hmm, y compris pour rattraper.. celles du succulent diner de la veille si on oublie le poisson en gelée (ça c'est pas terrible), un John toujours aussi calme et les "still waiting hein?" d'Eti. Il était midi, la sonnerie qui annonce l'arrivée de l'avion n'allait plus tarder et nous manquait encore la lettre du Premier Ministre, les ressources naturelles et les annexes bancaires. Oulalalala. Gilliane est partie voir si Stella qui donne le "go" à l'avion pouvait avoir l'amabilité de prendre son temps et si elle disposait d'une photocopieuse, histoire que nous emmenions le paquet toujours pas scellable à l'aéroport. Gravage d'un cd de sécuritépour Cyril et repied de grue, tandis que Gigi faisait un nouveau saut dans le building du gouvernement pour demander à Panapassi s'il serait possible de retarder un peu l'avion. Il a regardé sa montre et répondu "on verra". Les ministres étaient en conseil depuis le matin, et ledit conseil ne semblait pas devoir prendre fin avant... nous l'ignorions. La sonnerie de l'avion a retenti... et l'avion atterri. Là Gigi a déboulé chez Alpha la lettre du Premier ministre et l'une des annexes bancaires entre les dents, l'avait pas pris son sac. Photocopiées, inclues au dossier, on n'était plus très loin... Quelques minutes plus tard Molipi apportait la seconde annexe, ne restait que les ressources naturelles.. On a fait le paquet et filé l'aéroport avec la mob dont il faut saluer la contribution sans hoquets à cette matinée. Et là en dépit de la sortie lente du contingent de l'avion arrivé plein de Fiji et de la lenteur comparable de l'enregistrement des partants, hmmm, John nous a déjà suggéré de lui scanner le dernier formulaire en couleur et en haute def en espérant que les inspecteurs européens ne remarqueraient pas qu'il ne s'agissait pas complètement d'un original... Et puis Gigi qui a les yeux partout a aperçu Tavau, le si souhaité Secrétaire général aux ressources naturelles papotant au balcon du building du gouvernement. J'ai couru aussi vite que les tongues le permettaient, déboulé dans le couloir qui menait au balcon et aperçu Molipi qui m'avait devancée de quelques secondes arrachant sur le fil la dernière signature. Nous avons couru de conserve jusqu'à son bureau faire faire une copie à scanner, j'ai repris les tongues au cou pour glisser le courrier dans le sac de John sous le 3e oeil de Gilliane qui aurait largement mérité une caméra braquée. Après ça l'avion mettait tellement de temps à décoller que John a fini par aller dire à Stella que c'était bon pour le "go". La sirène a retenti, l'avion s'est envolé. Ouf ! le fin mot de l'histoire comptée dans le quart d'heure suivant en savourant une VB bien fraiche devant le lagon (ahhhhhhhh yes!) à Fong l'une des journalistes du staff du Tuvalu Media Corporation est que les docs sont partis. Yep c'est juste un morceau : les applications qui vont encore faire suer les demoiselles quelques jours/nuits, suivront par email jeudi, seront rassemblées, imprimées par Cyril, qui ne sait pas encore ce qui l'attend... Cyril si tu nous lit ;-) et déposées avant le 6 octobre midi, heure bruxelloise..
Et puis la nouvelle aurait fait la une de nos discussions si la consolidation du paquet n'avait monopolisé nos cerveaux : à l'un de ses passages à l'aéroport Gilliane s'est vue remettre une un fax de la police française, donc très en français... à traduire pour... demain, ordre du Ministre des finances ! Le fax stipule que le sieur Bikeniu (Biké pour les intimes, mais l'en a plus beaucoup et c'est bien le dernier qu'on a envie d'embrasser..), ancien ministre des Finances de Tuvalu qui fait l'objet de poursuites s'est fait voler XXX (la somme est illisible), un montblanc à 350 dollars, un téléphone portable et un disque dur pour quelque chose comme 800 dollars et tout ça en a priori 6 h passées à Paris il y a quelques mois.. Pas de bol... enfin le consensus ici c'est surtout "tiens, comme par hasard..." On s'est demandé si ce n'était pas le sujet qui avait cloué les ministres aussi longtemps à leurs sièges pendant que nous rongions nos ongles.. Loto, l'actuel ministre des finances, croisé rapidement après le départ de l'avion, s'inquiétait plus de savoir si la lettre avait été traduite... (entre 4 et 7h du matin biensûr!!!)... que de leur ACP volet 1 posté. Toujours est-il que deux heures plus tard, la mob et sa cavalière préférée, sont allées remettre la traduction en mains propres au secrétaire général des finances, une bonne occasion pour remercier le sieur d'avoir consenti à aposer les sauts tant escomptés.
Et pendant tout ce temps-là Sarah n'avait pas levé la tête. On est rentrée pour lui dire "go on", Gilliane a sauté sur son mac et moi j'ai repris la chasse aux flaques !!
Fetaui
02 / 10 / 06 - 22 : 13
19 septembre..
Pardon encore une fois pour le délai d'expédition de ces blogs, les choses s'enchainent un peu vite.. Pour faire court sur le décor maison-office : y en a deux qui suent à grosses gouttes et une qui éponge les flaques.
... Si le fait d'avoir en quelques heures réunis sur la table de la maison-office les signatures des trois quart du gouvernement et des organisations influentes de Tuvalu nous a tiré fou rire et réjouissances, on a un peu déchanté en apprenant la veille du départ présumé du colis que le ministère des finances, codoneur de la demande coinçait sérieux, alors même que nous bénÃéficions du plein soutien du Ministre, Loto.. Allez comprendre. En tout cas ce fut rapé pour le départ jeudi... Next plane on monday, après ça c'est le grand plouf pour les 3 semaines de travail de ces dames..
Je découvre les tenants et aboutissants de la demande de fonds au hasard des rendez-vous officiels et moins et des discussions entre Sarah et Gilliane. Le fait notamment que c'est le ministère de l'énergie par la voix de sa secrétaire générale qui a demandé à Gilliane et Sarah de remplir la demande de fonds ACP... en trois semaines quand ça devrait prendre six mois. Une bonne idée sur le fond, z'ont pas choisi les plus mauvais scribes... et plutôt logique puisque la demande selon le souhait du gouvernement et de son numéro deux Panapassi est fondée sur les recommandations de notre étude.
Mais alors que s'empilaient les photocopies des dossiers attachés à la demande et les documents de partenariats signés des différents ministères et divisions gouvernementales et que tout ce petit monde confluait gentiment vers les enveloppes craft fournies par Mafalu le patron de la compagnie électrique, elle aussi partenaire et codoneuse, nous avons appris donc que le ministère des finances refusaient de signer le sien, de même que l'émargement du formulaire validant au nom du gouvernement tuvaluen sa position de codonneur au prétexte que nous n'avions pas suivi les canaux de validation officiels...
Et voilà comment la valse des signatures s'est d'un coup suspendue .. à celle du National Authority Officer qui subordonnait la sienne à celle du Premier Ministre. Ledit Premier Ministre fraichement nommé réclamait le conseil avisé de ses deux conseillers Tine et Panapassi, lequel bien que marié à la secrétaire générale de l'énergie (représentante officielle du ministère demandeur...) n'était au courant de rien....
Bien qu'ayant raté du fait de ce contre-temps l'expédition des documents par l'avion de jeudi dernier..., nous espérions que les choses s'arrangent avant le we, mais c'était sans compter l'incompétence de la secrétaire générale de l'énergie plus préoccupée par le Bingo avec ses copines que par le suivi du projet...
Les deux jours ouvrables suivants ont donc été tout bonnement perdus... Gilliane se refusant à mettre Alofa Tuvalu en avant, a refusé d'aller frapper aux portes comme elle le fait habituellement pour obtenir dans les 5 mn ici un accord, la un papier. Que nos partenaires mouillent un peu la chemise aussi.
Le samedi, bien qu'il ne soit pas de notre ressort dans ce cadre de gérer les affaires protocolaires, encore moins d'en connaitre les rouages, nous avons dù arpenter l'ile capitale de long en large en mob' et sous la pluie au sortir d'un déjeuner chez le Premier Ministre, Apisai - qui nous a avoué que nous étions ses premiers invités officiels depuis sa nomination d'il y a trois semaines - pour trouver à sa demande les deux conseillers, organiser un meeting pour les informer des tenants et aboutissants de la demande, vu que le message n'était pas passé... et obtenir d'eux qu'ils l'enjoignent finalement de signer la lettre de support qui allait décoincer le schmilblick. Lui il est pour mais le gouvernement vieux d'un mois a pris des « bonnes résolutions» notamment celle de ne pas prendre de décisions seuls.. Nous avons bien tenté de remettre l'affaire dans les mains de Molipi, assistant de l'inconsistante secrétaire générale à l'énergie, mais ne le trouvant ni chez lui, ni sur le terrain de foot où son équipe officiait, pensant trouver sa femme, nous sommes allées directement toquer chez Panapassi. Elle n'était pas là mais lui oui, et, forcément, nous l'avons mis au courant du bazar.. Il était furieux, pas contre nous qui faisions ce que nous pouvions pour que Tuvalu n'ait pas à s'asseoir sur 8 000 000 d'euros..., mais contre l'incompétence du ministère de l'énergie qu'il trouvait déjà bien chanceux d'avoir trouvé deux scribles gratos pour remplir la demande à sa place. Sa femme a dû elle aussi passer un sale quart d'heure, vu le sourire à l'envers qu'elle faisait quand je suis repassée donner à Panapassi tous les documents relatifs à la demande qui pouvaient l'aider à intercéder.
Résultat des courses à J-1 dimanche : Avant la messe, Gilliane entrainait Molipi qui s'était vu refiler le bébé par son marshmallow de cheffe, chez le ministre des affaires etrangeres, pour lui expliquer qu'une lettre de soutien simple qui n'occasionne pas d'ici lundi de réunions au sommet du DCC (comprenez par l'a "tu l'as Dans le CulCul" si je dis non et tu peux faire Des Cui Cui si je dis oui), puis passage devant le conseil des ministres était suffisante..., étapes feraient largement rater l'avion aux enveloppes crafts demain midi, dernière chance et ultra deadline pour que le pli arrive à temps entre les mains de Cyril à Bruxelles... Pour Molipi qui avait déjà passé une nuit pourrie pour assister sa femme qui avait mal à l'estomac, restait donc à tout faire pour obtenir signature de la lettre d'endorsement du National Officer, Aunise, aux aurores avant le conseil des ministres. Et puis dimanche soir coup de fil qu'on n'attendait plus de Panapassi toujours numéro deux du gouvernement donc et mari de Laima. Il venait d'avoir un appel du Premier Ministre que nous avions omis de rappeler, n'ayant rien de nouveau sous le soleil tuvaluen.. Si nous faisions une petite note à l'intention du conseil des ministres et changions un poil le contenu de la lettre du PM, s'il pouvait également avoir en main le dernier draft du budget (patate chaude chopée au vol par Gilliane qui s'est couchée à pas d'heure), il nous appuyait auprès dudit PM. Dans la foulée du coup de fil, la Marshmallow lady et Molipi qui se pointent pour faire un point, sans doute plus téléguidés par Panapassi soucieux de montrer qu'il tient en main ses ouailles, que par leur volonté propre, mais en tout cas preuve de bonne volonté de leur part c'est certain et il était heureux de voir se rassembler les troupes à la veille du premier round. Bien sur, Gilliane et Sarah se seraient aisément passées d'avoir encore à pondre 3 documents pour le lendemain... et forcément aux aurores. L'une continue à suer sur un budget dont elle a dû figer le montant global avant de l'avoir détaillé pour avoir les signatures officielles dans les temps. L'autre continuait d'inonder l'application form qui nÃ'en finit pas de poser les memes questions dans tous les sens.
Et moi pour éviter de transmettre des ondes négatives aux demoiselles, bien obligées de faire comme si la lettre allait prendre l'avion demain pour ne pas être hors délai sur le reste, je passais ma colère sur ce blog...
Inutile de dire que les discussions au diner le soir chez Alpha à l'invitation de John promettaient d'êre animées...
Pour vous faire languir un peu sur l'issue du paquetage, marquons ici une pause avec un crochet rapide sur l'actualité de la semaine passée, Sarah et Gilliane ont fait une présentation du projet de centre de formation au staff de l'école maritime et obtenir leur OK pour changer l'habitat de leur porcs. Une toute nouvelle porcherie pour alimenter le biogas. J'avais pour mission de filmer, l'iiée étant de poursuivre la compilation d'images pour la constitution d'un DVD de formation aux énergies renouvelables. Richard le capitaine en partance avait briefé son staff, qui a écouté religieusement, et c'est avec la même attention qu'ils ont ensuite découvert la bd. En passant elle remporte un certain succès à Funafuti, même si quelques-uns ne prennent pas la mesure de l'issue qu'elle annonce, persuades que le fait que nous oeuvrions pour eux sauvera Tuvalu. A nous de repeter sans cesse que ce n'est que tous ensemble que nous y parviendrons... peut-être... Et avec ce qui precède, c'est à se demander....
On a aussi dit bye bye à Richard lors d'une fête bien sympathique chez Alpha/Eti où la plupart des palagis de Funafuti étaient réunie, du staff du TMTI et des potes de Richard. J'oublie la belle Gaby vanuatienne et ses "chéri" "chéri" à son John de mari (encore un John, version Sacha Distel un peu..) qui ne nous a pas fait le plaisir de pousser la chansonnette, mais avec qui il était agréable d'échanger quelques mots en français... John, l'autre, toujours patron d'Alpha, en exilé à Suva, a fait un très touchant discours et Richard très enrhumé certes mais aussi visiblement très triste a remercié les gens qui ont compté, parmi lesquels Gilliane, Sarah et Alofa waou !! Quand nous sommes allées lui faire une bise d'au revoir à l'aéroport il nous a dit qu'il avait signé le formulaire de partenariat du TMTI en guise de "dernier cadeau/contribution à nos projets", si ça fait pas chaud au coeur ça...
Bon et puis en ce dimanche de poursuite des officiels sur l'île capitale, on s'est dit pour finir et en enquillant un scotch bien tassé que si la lettre du NAO ne venait pas, ça n'empêchera pas le centre de démonstration d'Amatuku de se faire, projet éminemment soutenu et sur lequel nous étions censés avancer.. mais c'qu'on dit à Laima c'est qu'on peut toujours aller biogazer ailleurs..
Fy
Pardon encore une fois pour le délai d'expédition de ces blogs, les choses s'enchainent un peu vite.. Pour faire court sur le décor maison-office : y en a deux qui suent à grosses gouttes et une qui éponge les flaques.
... Si le fait d'avoir en quelques heures réunis sur la table de la maison-office les signatures des trois quart du gouvernement et des organisations influentes de Tuvalu nous a tiré fou rire et réjouissances, on a un peu déchanté en apprenant la veille du départ présumé du colis que le ministère des finances, codoneur de la demande coinçait sérieux, alors même que nous bénÃéficions du plein soutien du Ministre, Loto.. Allez comprendre. En tout cas ce fut rapé pour le départ jeudi... Next plane on monday, après ça c'est le grand plouf pour les 3 semaines de travail de ces dames..
Je découvre les tenants et aboutissants de la demande de fonds au hasard des rendez-vous officiels et moins et des discussions entre Sarah et Gilliane. Le fait notamment que c'est le ministère de l'énergie par la voix de sa secrétaire générale qui a demandé à Gilliane et Sarah de remplir la demande de fonds ACP... en trois semaines quand ça devrait prendre six mois. Une bonne idée sur le fond, z'ont pas choisi les plus mauvais scribes... et plutôt logique puisque la demande selon le souhait du gouvernement et de son numéro deux Panapassi est fondée sur les recommandations de notre étude.
Mais alors que s'empilaient les photocopies des dossiers attachés à la demande et les documents de partenariats signés des différents ministères et divisions gouvernementales et que tout ce petit monde confluait gentiment vers les enveloppes craft fournies par Mafalu le patron de la compagnie électrique, elle aussi partenaire et codoneuse, nous avons appris donc que le ministère des finances refusaient de signer le sien, de même que l'émargement du formulaire validant au nom du gouvernement tuvaluen sa position de codonneur au prétexte que nous n'avions pas suivi les canaux de validation officiels...
Et voilà comment la valse des signatures s'est d'un coup suspendue .. à celle du National Authority Officer qui subordonnait la sienne à celle du Premier Ministre. Ledit Premier Ministre fraichement nommé réclamait le conseil avisé de ses deux conseillers Tine et Panapassi, lequel bien que marié à la secrétaire générale de l'énergie (représentante officielle du ministère demandeur...) n'était au courant de rien....
Bien qu'ayant raté du fait de ce contre-temps l'expédition des documents par l'avion de jeudi dernier..., nous espérions que les choses s'arrangent avant le we, mais c'était sans compter l'incompétence de la secrétaire générale de l'énergie plus préoccupée par le Bingo avec ses copines que par le suivi du projet...
Les deux jours ouvrables suivants ont donc été tout bonnement perdus... Gilliane se refusant à mettre Alofa Tuvalu en avant, a refusé d'aller frapper aux portes comme elle le fait habituellement pour obtenir dans les 5 mn ici un accord, la un papier. Que nos partenaires mouillent un peu la chemise aussi.
Le samedi, bien qu'il ne soit pas de notre ressort dans ce cadre de gérer les affaires protocolaires, encore moins d'en connaitre les rouages, nous avons dù arpenter l'ile capitale de long en large en mob' et sous la pluie au sortir d'un déjeuner chez le Premier Ministre, Apisai - qui nous a avoué que nous étions ses premiers invités officiels depuis sa nomination d'il y a trois semaines - pour trouver à sa demande les deux conseillers, organiser un meeting pour les informer des tenants et aboutissants de la demande, vu que le message n'était pas passé... et obtenir d'eux qu'ils l'enjoignent finalement de signer la lettre de support qui allait décoincer le schmilblick. Lui il est pour mais le gouvernement vieux d'un mois a pris des « bonnes résolutions» notamment celle de ne pas prendre de décisions seuls.. Nous avons bien tenté de remettre l'affaire dans les mains de Molipi, assistant de l'inconsistante secrétaire générale à l'énergie, mais ne le trouvant ni chez lui, ni sur le terrain de foot où son équipe officiait, pensant trouver sa femme, nous sommes allées directement toquer chez Panapassi. Elle n'était pas là mais lui oui, et, forcément, nous l'avons mis au courant du bazar.. Il était furieux, pas contre nous qui faisions ce que nous pouvions pour que Tuvalu n'ait pas à s'asseoir sur 8 000 000 d'euros..., mais contre l'incompétence du ministère de l'énergie qu'il trouvait déjà bien chanceux d'avoir trouvé deux scribles gratos pour remplir la demande à sa place. Sa femme a dû elle aussi passer un sale quart d'heure, vu le sourire à l'envers qu'elle faisait quand je suis repassée donner à Panapassi tous les documents relatifs à la demande qui pouvaient l'aider à intercéder.
Résultat des courses à J-1 dimanche : Avant la messe, Gilliane entrainait Molipi qui s'était vu refiler le bébé par son marshmallow de cheffe, chez le ministre des affaires etrangeres, pour lui expliquer qu'une lettre de soutien simple qui n'occasionne pas d'ici lundi de réunions au sommet du DCC (comprenez par l'a "tu l'as Dans le CulCul" si je dis non et tu peux faire Des Cui Cui si je dis oui), puis passage devant le conseil des ministres était suffisante..., étapes feraient largement rater l'avion aux enveloppes crafts demain midi, dernière chance et ultra deadline pour que le pli arrive à temps entre les mains de Cyril à Bruxelles... Pour Molipi qui avait déjà passé une nuit pourrie pour assister sa femme qui avait mal à l'estomac, restait donc à tout faire pour obtenir signature de la lettre d'endorsement du National Officer, Aunise, aux aurores avant le conseil des ministres. Et puis dimanche soir coup de fil qu'on n'attendait plus de Panapassi toujours numéro deux du gouvernement donc et mari de Laima. Il venait d'avoir un appel du Premier Ministre que nous avions omis de rappeler, n'ayant rien de nouveau sous le soleil tuvaluen.. Si nous faisions une petite note à l'intention du conseil des ministres et changions un poil le contenu de la lettre du PM, s'il pouvait également avoir en main le dernier draft du budget (patate chaude chopée au vol par Gilliane qui s'est couchée à pas d'heure), il nous appuyait auprès dudit PM. Dans la foulée du coup de fil, la Marshmallow lady et Molipi qui se pointent pour faire un point, sans doute plus téléguidés par Panapassi soucieux de montrer qu'il tient en main ses ouailles, que par leur volonté propre, mais en tout cas preuve de bonne volonté de leur part c'est certain et il était heureux de voir se rassembler les troupes à la veille du premier round. Bien sur, Gilliane et Sarah se seraient aisément passées d'avoir encore à pondre 3 documents pour le lendemain... et forcément aux aurores. L'une continue à suer sur un budget dont elle a dû figer le montant global avant de l'avoir détaillé pour avoir les signatures officielles dans les temps. L'autre continuait d'inonder l'application form qui nÃ'en finit pas de poser les memes questions dans tous les sens.
Et moi pour éviter de transmettre des ondes négatives aux demoiselles, bien obligées de faire comme si la lettre allait prendre l'avion demain pour ne pas être hors délai sur le reste, je passais ma colère sur ce blog...
Inutile de dire que les discussions au diner le soir chez Alpha à l'invitation de John promettaient d'êre animées...
Pour vous faire languir un peu sur l'issue du paquetage, marquons ici une pause avec un crochet rapide sur l'actualité de la semaine passée, Sarah et Gilliane ont fait une présentation du projet de centre de formation au staff de l'école maritime et obtenir leur OK pour changer l'habitat de leur porcs. Une toute nouvelle porcherie pour alimenter le biogas. J'avais pour mission de filmer, l'iiée étant de poursuivre la compilation d'images pour la constitution d'un DVD de formation aux énergies renouvelables. Richard le capitaine en partance avait briefé son staff, qui a écouté religieusement, et c'est avec la même attention qu'ils ont ensuite découvert la bd. En passant elle remporte un certain succès à Funafuti, même si quelques-uns ne prennent pas la mesure de l'issue qu'elle annonce, persuades que le fait que nous oeuvrions pour eux sauvera Tuvalu. A nous de repeter sans cesse que ce n'est que tous ensemble que nous y parviendrons... peut-être... Et avec ce qui precède, c'est à se demander....
On a aussi dit bye bye à Richard lors d'une fête bien sympathique chez Alpha/Eti où la plupart des palagis de Funafuti étaient réunie, du staff du TMTI et des potes de Richard. J'oublie la belle Gaby vanuatienne et ses "chéri" "chéri" à son John de mari (encore un John, version Sacha Distel un peu..) qui ne nous a pas fait le plaisir de pousser la chansonnette, mais avec qui il était agréable d'échanger quelques mots en français... John, l'autre, toujours patron d'Alpha, en exilé à Suva, a fait un très touchant discours et Richard très enrhumé certes mais aussi visiblement très triste a remercié les gens qui ont compté, parmi lesquels Gilliane, Sarah et Alofa waou !! Quand nous sommes allées lui faire une bise d'au revoir à l'aéroport il nous a dit qu'il avait signé le formulaire de partenariat du TMTI en guise de "dernier cadeau/contribution à nos projets", si ça fait pas chaud au coeur ça...
Bon et puis en ce dimanche de poursuite des officiels sur l'île capitale, on s'est dit pour finir et en enquillant un scotch bien tassé que si la lettre du NAO ne venait pas, ça n'empêchera pas le centre de démonstration d'Amatuku de se faire, projet éminemment soutenu et sur lequel nous étions censés avancer.. mais c'qu'on dit à Laima c'est qu'on peut toujours aller biogazer ailleurs..
Fy
02 / 10 / 06 - 11 : 25
16 septembre
Bien reçu le taro chaud !
... Après avoir très gentiment sympathisé avec Stéphanie, AustralianAid et Thomas, ADB, nous avons profité du bateau qui les emmenait à Amatuku pour un appointment avec Richard le patron de l'école maritime, celui-là même qu'il a fallu rassurer un poil sur l'absence de perturbation du cursus de ses étudiants à la mise en route du centre. Pour nous, il s'agissait de filmer "notre trou", celui qui accueillera la première construction du centre : le biodigesteur de déjections porcines, dont les travaux seront suivis de plus que près par Charles notre adorable et jovial architecte qui promet enthousiaste et tout sourire qu'une fois les matériaux acheminés il suffira d'une semaine pour édifier l'affaire ! Mission accomplie pour la prise de vue, un beau trou bien régulier, au fond bien sec, y a plus qu'à ... !!!
Pour l'anecdote, il s'en était fallu de peu que nous ne restions coincés à quelques centaines de mètres de l'îlot futur modèle : nous avions 'fait mer' sous une pluie battante et les apprentis marins qui pilotaient le bateau n'avaient pas jugé bon de contourner le récif de corail... Le moteur a apprécié... et Thomas aussi, qui s'est joliment cogné la tête à l'intérieur de l'habitacle... Et juste avant d'accoster ou plutôt de foncer coque en avant dans l'embarcadaire, nous avons également percuté un bateau de l'école maritime au cours d'une manoeuvre qui visait simplement à échanger des cibies... Bref, en tout cas ça fait bien plaisir de voir Amatuku pour de vrai, pour mesurer la faisabilité du projet c'est pas mal ! Il faut dire aussi que celui qui accompagne les travaux de rénovation qui intègrent le centre de formation, Vete connait tout des finesses structurelles des îles. Qu'il les rêve, comme il l'a appris de ces ancêtres de Niutao ou qu'il fasse appel à ses connaissances d'ingénieur civil d'expérience, ces consignes sont respectées à la lettre et les délais ça rigole pas avec lui. Le second trou, creusé depuis, qui accueillera le biodigesteur de déchets humains derrière les sanitaires des jeunes marins, est d'une régularité impeccable. Et si j'avais pigé comment mettre des photos dans ce blog vous verriez les mines réjouies de Gilliane, Vete et Sarah posant devant lesdits trous. La bonne nouvelle... est que le début des travaux ne semble pas avoir perturbé plus que ça les cochons qui jouaient à "grimpi grimpa sur ton dos même si c'est haut" "mais j'suis ta mère!" "m'en fous j'm'entraine"..
Voilà un peu comment s'est déroulée mon arrivée : j'ai sauté dans un bateau très en route !!
Quelques heures plus tôt : "talofa bonjour, my name is Fanny working with Gilliane.." "ah Gilliane's team !" "oui c'est ça" "Alofa Tuvalu, right ?" "précisément". Bah dis donc... Le lendemain en taxi : "Tuatapu road s'il vous plait" Et en arrivant devant la maison : "ah, Gilliane's place" heu... Ah bah ça change de Paris et des "ah Fanny, t'as nouvelles de Gilliane?"... Le pire c'est que Li, le taximan, qui est devenu un genre d'ange gardien depuis, nous convoyant gratos à chaque fois qu'on est pressées ou que le temps tourne à l'orage ou que rien juste parce qu'il le propose, n'avait jamais conduit Gilliane, c'est donc par la rumeur publique qu'il sait où est sa "place" et par quelqu'un du TMTI qu'il est très au courant de nos projets. Il est bo gosse en plus.. Bref, tout ça pour dire qu'il y en a une qui est connue comme la mouette blanche, mais il me semble bien avoir écrit ça l'été dernier déjà... Avec la demande de fonds en cours pour le compte du gouvernement et qui consiste excusez-nous du peu à installer des énergies renouvelables sur toutes les îles de l'archipel, Alofa Tuvalu est à deux doigts de s'installer dans le building taiwanais!!! D'ailleurs avec Sarah on a déjà repéré un bureau tout à fait adhoc...
La maison-bureau n'est pas mal non plus, vaste, très même, tout en bois, grand confort avec quatre énormes citernes de 6000 litres chacune (une possibilité de stockage pour l'eau de pluie largement au-dessus de la moyenne des famille funafutiennes...) Bien éduquées qu'on est, on fait comme les autres... attention.., id pour la lumière qui ne s'allume pas si c'est juste pour éclairer les beaux yeux des géckos, le tri sélectif est organisé à la sortie de la maison et à chaque visite pour goutage de Pernod, le Ricard n'étant toujours pas arrivé !!!, les conviés ont droit à un briefing en règle sur le devenir des déchets et l'intérêt de les trier. M'enfin ce qu'ils ne savent pas ou pas tous c'est que c'est dans nos valises que tout ce bazar va finir à l'exception de ceux qu'il est préférable de brûler et des canettes recyclées sur place. Pour info, un nouveau compacteur a été payé par l'Union européenne, chic idée geste chouette !, sauf que sa taille ne permet pas au responsable du can'care de l'entreposer dans l'espace dont il dispose et qu'il n'a pas obtenu du propriétaire d'à côté le droit d'élargir un poil son périmètre, en gros ça permet au représentant de l'UE à Fiji de dire que ledit compacteur est toujours dans les cartons, lui qui n'a pas daigné pousser jusqu'au site lors de sa visite éclair récente pour demander au récipendaire s'il était content de son matériel...
Bref, et bien que nous parlions tous les jours d'arrêter de fumer (ça vient doucement avec la fin des stocks achetés en duty free..) de conserve (et non pas des conserves qui elles sitôt vidées servent de pots à crayons et autres réutilisations possibles et à réinventer), les paquets de cigarettes servent d'enveloppes pour les graines bio de Kokopelli auquel nous adressons les pensées les meilleures en ces temps peu favorables aux défendeurs d'un patrimoine par trop normé... La patronne n'avait pas menti, le nombre de jardins est impressionnant, les tomates ont les fesses bien rouges et y a d'la belle courge ! La laitue fait grise mine à Funafuti, mais les choux chinois sont excellents, on peut pas gagner à tous les coups !
Et pour finir ce 16 septembre, nous avons comme promis plus haut rincé le verre de blanc aux flots de l'océan et dispersé au vent les pétales séchés des fleurs achetées pour Pat, y joignant les pensées les plus tendres pour celle dont les Alialox résonneront encore longtemps dans nos coeurs...
17 septembre
Le coup des choux dont j'évoquait l'excellent gout, c'est le pasteur d'à côté qui nous l'a fait : venu toquer à la porte avec une pleine bassine de cabage chinois, hier après-midi, nous offrant ainsi le bonheur de concocter un délicieux diner sur la terrasse, le premier vrai pour toutes. Emmanuel en plaisantant ce soir nous a dit que c'est parce nous n'allons pas écouter ses prêches - si si on y va demain dimanche!! (vous avez remarqué le léger différé de postage du blog, nous pouvons donc confirmer : nous y étions et entendre tous ces chants à l'unission même sans y comprendre grand chose, ça berce à vous faire oublier la cloche de 5 h du mat... 22, 28, 110, 22, d'après Gilliane qui compte les sonneries
Nous l'avons remercié de graines... biologiques!! Et ce soir, tandis que Sarah continuait d'avancer dans le remplissage d'annexes et autres applications forms, Gilliane qui devait bien remplir quelques cases de plus dans les siennes (annexes, pas les cases, s'il en manquait une ça se saurait!) en marchant, distribuant des sourires etc., m'a embarquée pour souscrire à l'invitation à diner de Kalo qui manage l'Ocean restaurant et ses spécialités de Chine pour le compte de Jimmy le chinois. Elle trépignait depuis des semaines pour organiser ce diner avec son galant,... qui se trouve être Charles notre architecte... Une fan de plus dans la confrérie, une vraie de vraie! Croisé au passage Mafalu, le manager de la compagnie électrique partenaire de la demande de fonds, pratique pour sceller la signature de l'engagement de TEC lundi et bien sûr réglage de questions budgétaires et de matériel en bout de table entre Gilliane et Charles "tant que ta bière n'est pas arrivée... je te conseille de commander..." Toujours aussi enthousiaste l'ami Charles qui se fait fort d'assurer la suite, c'est quand même pas quatre ans de spécialisation en Australie ou en Nouvelle Zélande qui vont l'empêcher d'être "notre architecte!" Le nombre de soutiens actifs à nos projets commence à se gonfler sérieux, parmi ceux que j'ai vu en l'espace de 4 jours maintenant y a aussi Eti qui nous a offert un délicieux diner l'autre soir, un poil en colère contre les taxes que le gouvernement voudrait faire payer aux marins qui en sont exemptés, mais qui ont quand même les meilleurs salaires de Tuvalu..., que bizarrement le TMTI est la dernière roue du carrosse s'agissant des subsides gouvernementaux, alors que la location des services des marins sur les navires étrangers sont l'un des revenus principaux du pays. Vous voyez c'est drôlement simple..
Côté investissement, le ministère de l'énergie et des transports n'est pas mal non plus : Molipi assistant de la secrétaire générale et Kapuafe arpentent les bureaux du building pour trouver les documents, rapports, études, engagements signés etc. à adosser à la demande qui s'envole jeudi... emportée par John venu de Suva pour trois jours. L'ancien patron d'Alpha désormais basé à Fiji a partagé avec nous hier un fort cordial appéritif avec Steve le people lawyer dont la mission à Tuvalu prend fin avec trois belles affaires internes en cours pourtant...
Et un beau fou rire en réalisant qu'en quelques heures une dizaine de représentants du gouvernement et une autre petite dizane des organisations les plus influentes de Tuvalu ont signé sans sourciller leur partenariat sans connaitre grand chose du projet puisque, bien sûr, il n'est pas terminé, simplement ou presque parce que ça venait d'Alofa Tuvalu... Bien sûr Gilliane s'est foulé de quelques minutes d'explication auprès de quelques uns, mais, tout de même, tout a coup le burlesque de la situation nous a réjouies.
On va marquer une pause ici, sinon ce blog ne sera jamais posté.. Fetaui
Fun
Bien reçu le taro chaud !
... Après avoir très gentiment sympathisé avec Stéphanie, AustralianAid et Thomas, ADB, nous avons profité du bateau qui les emmenait à Amatuku pour un appointment avec Richard le patron de l'école maritime, celui-là même qu'il a fallu rassurer un poil sur l'absence de perturbation du cursus de ses étudiants à la mise en route du centre. Pour nous, il s'agissait de filmer "notre trou", celui qui accueillera la première construction du centre : le biodigesteur de déjections porcines, dont les travaux seront suivis de plus que près par Charles notre adorable et jovial architecte qui promet enthousiaste et tout sourire qu'une fois les matériaux acheminés il suffira d'une semaine pour édifier l'affaire ! Mission accomplie pour la prise de vue, un beau trou bien régulier, au fond bien sec, y a plus qu'à ... !!!
Pour l'anecdote, il s'en était fallu de peu que nous ne restions coincés à quelques centaines de mètres de l'îlot futur modèle : nous avions 'fait mer' sous une pluie battante et les apprentis marins qui pilotaient le bateau n'avaient pas jugé bon de contourner le récif de corail... Le moteur a apprécié... et Thomas aussi, qui s'est joliment cogné la tête à l'intérieur de l'habitacle... Et juste avant d'accoster ou plutôt de foncer coque en avant dans l'embarcadaire, nous avons également percuté un bateau de l'école maritime au cours d'une manoeuvre qui visait simplement à échanger des cibies... Bref, en tout cas ça fait bien plaisir de voir Amatuku pour de vrai, pour mesurer la faisabilité du projet c'est pas mal ! Il faut dire aussi que celui qui accompagne les travaux de rénovation qui intègrent le centre de formation, Vete connait tout des finesses structurelles des îles. Qu'il les rêve, comme il l'a appris de ces ancêtres de Niutao ou qu'il fasse appel à ses connaissances d'ingénieur civil d'expérience, ces consignes sont respectées à la lettre et les délais ça rigole pas avec lui. Le second trou, creusé depuis, qui accueillera le biodigesteur de déchets humains derrière les sanitaires des jeunes marins, est d'une régularité impeccable. Et si j'avais pigé comment mettre des photos dans ce blog vous verriez les mines réjouies de Gilliane, Vete et Sarah posant devant lesdits trous. La bonne nouvelle... est que le début des travaux ne semble pas avoir perturbé plus que ça les cochons qui jouaient à "grimpi grimpa sur ton dos même si c'est haut" "mais j'suis ta mère!" "m'en fous j'm'entraine"..
Voilà un peu comment s'est déroulée mon arrivée : j'ai sauté dans un bateau très en route !!
Quelques heures plus tôt : "talofa bonjour, my name is Fanny working with Gilliane.." "ah Gilliane's team !" "oui c'est ça" "Alofa Tuvalu, right ?" "précisément". Bah dis donc... Le lendemain en taxi : "Tuatapu road s'il vous plait" Et en arrivant devant la maison : "ah, Gilliane's place" heu... Ah bah ça change de Paris et des "ah Fanny, t'as nouvelles de Gilliane?"... Le pire c'est que Li, le taximan, qui est devenu un genre d'ange gardien depuis, nous convoyant gratos à chaque fois qu'on est pressées ou que le temps tourne à l'orage ou que rien juste parce qu'il le propose, n'avait jamais conduit Gilliane, c'est donc par la rumeur publique qu'il sait où est sa "place" et par quelqu'un du TMTI qu'il est très au courant de nos projets. Il est bo gosse en plus.. Bref, tout ça pour dire qu'il y en a une qui est connue comme la mouette blanche, mais il me semble bien avoir écrit ça l'été dernier déjà... Avec la demande de fonds en cours pour le compte du gouvernement et qui consiste excusez-nous du peu à installer des énergies renouvelables sur toutes les îles de l'archipel, Alofa Tuvalu est à deux doigts de s'installer dans le building taiwanais!!! D'ailleurs avec Sarah on a déjà repéré un bureau tout à fait adhoc...
La maison-bureau n'est pas mal non plus, vaste, très même, tout en bois, grand confort avec quatre énormes citernes de 6000 litres chacune (une possibilité de stockage pour l'eau de pluie largement au-dessus de la moyenne des famille funafutiennes...) Bien éduquées qu'on est, on fait comme les autres... attention.., id pour la lumière qui ne s'allume pas si c'est juste pour éclairer les beaux yeux des géckos, le tri sélectif est organisé à la sortie de la maison et à chaque visite pour goutage de Pernod, le Ricard n'étant toujours pas arrivé !!!, les conviés ont droit à un briefing en règle sur le devenir des déchets et l'intérêt de les trier. M'enfin ce qu'ils ne savent pas ou pas tous c'est que c'est dans nos valises que tout ce bazar va finir à l'exception de ceux qu'il est préférable de brûler et des canettes recyclées sur place. Pour info, un nouveau compacteur a été payé par l'Union européenne, chic idée geste chouette !, sauf que sa taille ne permet pas au responsable du can'care de l'entreposer dans l'espace dont il dispose et qu'il n'a pas obtenu du propriétaire d'à côté le droit d'élargir un poil son périmètre, en gros ça permet au représentant de l'UE à Fiji de dire que ledit compacteur est toujours dans les cartons, lui qui n'a pas daigné pousser jusqu'au site lors de sa visite éclair récente pour demander au récipendaire s'il était content de son matériel...
Bref, et bien que nous parlions tous les jours d'arrêter de fumer (ça vient doucement avec la fin des stocks achetés en duty free..) de conserve (et non pas des conserves qui elles sitôt vidées servent de pots à crayons et autres réutilisations possibles et à réinventer), les paquets de cigarettes servent d'enveloppes pour les graines bio de Kokopelli auquel nous adressons les pensées les meilleures en ces temps peu favorables aux défendeurs d'un patrimoine par trop normé... La patronne n'avait pas menti, le nombre de jardins est impressionnant, les tomates ont les fesses bien rouges et y a d'la belle courge ! La laitue fait grise mine à Funafuti, mais les choux chinois sont excellents, on peut pas gagner à tous les coups !
Et pour finir ce 16 septembre, nous avons comme promis plus haut rincé le verre de blanc aux flots de l'océan et dispersé au vent les pétales séchés des fleurs achetées pour Pat, y joignant les pensées les plus tendres pour celle dont les Alialox résonneront encore longtemps dans nos coeurs...
17 septembre
Le coup des choux dont j'évoquait l'excellent gout, c'est le pasteur d'à côté qui nous l'a fait : venu toquer à la porte avec une pleine bassine de cabage chinois, hier après-midi, nous offrant ainsi le bonheur de concocter un délicieux diner sur la terrasse, le premier vrai pour toutes. Emmanuel en plaisantant ce soir nous a dit que c'est parce nous n'allons pas écouter ses prêches - si si on y va demain dimanche!! (vous avez remarqué le léger différé de postage du blog, nous pouvons donc confirmer : nous y étions et entendre tous ces chants à l'unission même sans y comprendre grand chose, ça berce à vous faire oublier la cloche de 5 h du mat... 22, 28, 110, 22, d'après Gilliane qui compte les sonneries
Nous l'avons remercié de graines... biologiques!! Et ce soir, tandis que Sarah continuait d'avancer dans le remplissage d'annexes et autres applications forms, Gilliane qui devait bien remplir quelques cases de plus dans les siennes (annexes, pas les cases, s'il en manquait une ça se saurait!) en marchant, distribuant des sourires etc., m'a embarquée pour souscrire à l'invitation à diner de Kalo qui manage l'Ocean restaurant et ses spécialités de Chine pour le compte de Jimmy le chinois. Elle trépignait depuis des semaines pour organiser ce diner avec son galant,... qui se trouve être Charles notre architecte... Une fan de plus dans la confrérie, une vraie de vraie! Croisé au passage Mafalu, le manager de la compagnie électrique partenaire de la demande de fonds, pratique pour sceller la signature de l'engagement de TEC lundi et bien sûr réglage de questions budgétaires et de matériel en bout de table entre Gilliane et Charles "tant que ta bière n'est pas arrivée... je te conseille de commander..." Toujours aussi enthousiaste l'ami Charles qui se fait fort d'assurer la suite, c'est quand même pas quatre ans de spécialisation en Australie ou en Nouvelle Zélande qui vont l'empêcher d'être "notre architecte!" Le nombre de soutiens actifs à nos projets commence à se gonfler sérieux, parmi ceux que j'ai vu en l'espace de 4 jours maintenant y a aussi Eti qui nous a offert un délicieux diner l'autre soir, un poil en colère contre les taxes que le gouvernement voudrait faire payer aux marins qui en sont exemptés, mais qui ont quand même les meilleurs salaires de Tuvalu..., que bizarrement le TMTI est la dernière roue du carrosse s'agissant des subsides gouvernementaux, alors que la location des services des marins sur les navires étrangers sont l'un des revenus principaux du pays. Vous voyez c'est drôlement simple..
Côté investissement, le ministère de l'énergie et des transports n'est pas mal non plus : Molipi assistant de la secrétaire générale et Kapuafe arpentent les bureaux du building pour trouver les documents, rapports, études, engagements signés etc. à adosser à la demande qui s'envole jeudi... emportée par John venu de Suva pour trois jours. L'ancien patron d'Alpha désormais basé à Fiji a partagé avec nous hier un fort cordial appéritif avec Steve le people lawyer dont la mission à Tuvalu prend fin avec trois belles affaires internes en cours pourtant...
Et un beau fou rire en réalisant qu'en quelques heures une dizaine de représentants du gouvernement et une autre petite dizane des organisations les plus influentes de Tuvalu ont signé sans sourciller leur partenariat sans connaitre grand chose du projet puisque, bien sûr, il n'est pas terminé, simplement ou presque parce que ça venait d'Alofa Tuvalu... Bien sûr Gilliane s'est foulé de quelques minutes d'explication auprès de quelques uns, mais, tout de même, tout a coup le burlesque de la situation nous a réjouies.
On va marquer une pause ici, sinon ce blog ne sera jamais posté.. Fetaui
Fun
24 / 09 / 06 - 06 : 22
15 commentaires ( ( 4643 vues ) )
samedi 9 septembre 2006
Presqu’une semaine écoulée depuis l’arrivée de Sarah… Rythme relevé… et je ne sais déjà plus tout ce que nous avons fait à part nos réflexions, lectures et analyses sur la demande énergie de l’Union Européenne… un casse tête que Sarah a découvert à son arrivée… moi je m’y étais plongée il y a quelques semaines, résumant les données sur mes divers documents… et hésitant longuement sur la stratégie à adopter en fonction des paramètres multiples et qui semblent quelquefois contradictoires des guidelines : Un gros dossier de près de 20 millions d’euros ou plusieurs petits ? comment les articuler ? Avec qui ? Mais surtout : comment faire en 2 semaines ce qui demande 6 mois à des équipes informées (c’est le temps qu’il a fallu à une douzaine de personnes pour remplir le dossier EU-EAU, remis par Tuvalu en juin) ?.
En tout cas depuis hier soir, se multiplient les scènes émouvantes pour moi (et Sarah aussi j’en suis sure) : à la réunion de femmes de Nui hier soir nous avons vraiment eu l’impression d’être totalement intégrées, de faire partie du groupe meme si nous n’en reconnaissions que 3 ou 4 sur une petite trentaine… Chaleureux. Ce matin, elles étaient moins nombreuses et nous nous sommes aperçue en cours de route, qu’il n’y en avait qu’une qui avait eu droit aux explications de l’an dernier…. Nous avons donc fait les choses totalement à l’envers… et en plaisanterie pour finir, nous nous sommes présentées. Le discours de la présidente pour nous remercier de notre investissement à les aider m’a tiré des larmes.
Ce soir diner avec Saufatu, ex Premier Ministre et ex Ministre de l’Energie qui a incroyablement soutenu nos actions et continue à le faire. Lui aussi m’a amusée et touchée. Nous avons peu pour ne pas dire pas parlé du nouveau gouvernement. Sauf sur l’affaire Enele remplacé par Afele à NY que je ne comprenais pas. Je n’en ai pas encore parlé avec le présent gouvernement dont le PM, Apisai, rentre lundi (j’ai oublié de dire à Fanny qu’il serait dans son avion….). Je lui au posé beaucoup de questions…. Quelques informations qui nous manquaient pour sceller la direction à prendre avec le dossier EU…… Comme le cout des générateurs japonais…. Ou les tarifs fret sur le Nivaga (bien moindre que sur le cargo)…. Mais aussi des opinions un peu plus personnelles, plus politiques. Il a été très diplomate quand je lui ai demandé son opinion sur Afele…. Me disant que c’était son cousin et me racontant son parcours… Il pense qu’il a été mis là pour lui savonner la planche sur ses affaires personnelles (qu’il n’a cessé de faire fructifier depuis qu’il est au gouvernement)… "Je peux t’en poser une autre ? Ton avis sur l’interdiction de l’église Brethren (les dissidents de l'église principale) ?" .. Il a été, là aussi, très diplomate avec un discours un peu langue de bois mais ce que j’en ai tiré c’est que les nouveaux membres du parlement élus dernièrement ne faisaient pas partie de la communauté ni de la vie politique de l’ile…. J’en déduis que la majorité des habitants de l’ile sont contre l’interdiction et pour la liberté d’expression religieuse.( C’est un des points qui m’avait séduite à Tuvalu, qu’autant d’églises soient représentées meme par un petit nombre. Et cette histoire Brethren me troublait un peu, beaucoup… au point d’avoir introduit un article dans le Memorandum of Understanding spécifiant que si Tuvalu devait s’éloigner de la démocratie, nous aurions le droit de retirer nos billes.)
En fin de repas, avec un grand sourire, il me dit « Gilliane, tu as encore des questions sensibles à me poser ? ». « Non, je crois que c’est tout… Merci »
dimanche 10 septembre 2006
Nuit à reprendre la liste des matériaux à commander et des couts qui y sont attachés. 2 devis, celui que Sikeli a fait établir à Fidji par un grossiste et 1 d’une entreprise locale. Certes, le fret est à prendre en compte (d’ou l’intérêt de savoir combien il coutait sur le vaisseau du gouvernement) mais sur certains articles, la différence est de 1 pour 10 ! Y’a donc pas photos et en dehors de quelques articles que nous commanderons localement, le reste viendra de Fidji. Et autre information de Saufatu. Le Monaufolau ( ?) devrait être de retour de Fidji le 6 Octobre… pour mon anniversaire. Ca signifie donc que l’idéal serait de commencer à creuser dans la semaine du 25 au 30 Septembre, histoire de faire quelques photos. Déchargement le 6 ou le 7 ou le 9, ca commence à être chaud pour un départ le 9 !
Mal dormi… la douleur dans le poumon gauche, ma pneumonie désormais chronique, est de retour… Je la sentais monter ces derniers jours… cette nuit elle m’a empêchée de dormir… Antibiotiques et pain-killer ce matin… Bien sûr je ne peux m’empêcher de penser à « mon » pneumologue (vu deux fois avant de partir après 2 pneumonies en 3 mois) : « si vous vous arrêtez de fumer, je vous revois dans 18 mois, si nous n’arrêtez pas, je vous revois dans deux mois… avec une autre pneumonie… ». J’avais bien réduit ma consommation avant de partir, avec moins de 10 cigarettes par jour et j’avais bien l’intention de continuer à réduire…. C’est juste impossible à Tuvalu.. Et en plus, Sarah fume comme une pompière. Aujourd’hui bien sur je fais plus gaffe et j’espère pouvoir continuer.
Déjeuner fructueux avec Bart, de Verisign, rencontré l’an dernier déjà. Nous nous étions dit déjà qu’il fallait essayer de trouver un angle de coopération. Le site ? la version anglaise de la BD… faite depuis à la demande de l’Ademe.. Aujourd’hui il nous a demandé de lui faire parvenir un résumé de notre action RET globale, celle que nous sommes « en train de démarrer » (avec beaucoup de mal) pour le dossier EU et au nom du gouvernement : "je ne peux pas vous promettre des millions, mais on pourrait envisager quelque chose"…..
Il est maintenant 15h. La maisonnée est assoupie. Sarah qui se lève aux aurores et Emmanuel un peu plus tard mais pour qui la sieste est un must… Moi je me demande si je vais avoir le knack (qui n'est pas une saucisse!) pour me mettre dans le dossier UE… C’est un tel monstre que rien que pour y entrer il nous faut plus d’une heure… Une fois que nous sommes dedans, ça roule… mais c’est encore trop rare de trouver des plages de plusieurs heures. Ce dimanche après midi en offre une puisque nous n’avons pas de rendez vous ni de diner prévu… Peut être le luxe d’une purée « à la maison » ?
Nous sommes maintenant le 11 et Fanny a atterri vers midi après un looooooong voyage. Je ne saurais dire si, comme Ulysse elle a conquis la moisson (Euh ?) mais là, elle dort. Depuis quelques heures mais après avoir tenu plus de 40h en fermant peu l’œil. Et la bouteille de Pernod achetée par Sarah à Nausori Airport, ouverte pour l’occasion, en attendant le paquet que Patricia Ricard nous a envoyé, en a pris un petit coup dans l’aile, nous aussi. Emmanuel et Kalisi nous accompagnaient et ce fut bien sympathique.
Une fois Emmanuel parti et après que Fanny s'est retirée dans sa chambrette, nous sommes restés à 3, à voir venir l’orage qui couvait en de violents éclairs très éloignés les uns des autres… à tel point que Sarah s’est demandé ce que c’était… comme nous sommes au bord de l’océan et que les Tuvaluens pas idiots préfèrent pêcher par le lagon, elle a été rapidement convaincue que, comme nous le lui expliquions ce ne pouvait pas être le flash d’un appareil photo du milieu de l’océan.. Depuis une heure, l’orage s’est précisé et Sarah étant maintenant couchée, Kalisi parti, j’étais à mon ordi sur le dossier UE, quand l’impulsion de filmer m’a prise… D’abord le son… le sourd grondement qui s’achève en roulant longtemps d’un coup de tonnerre, le crépitement de la pluie qui s’est mise à tomber… le roulement des vagues au pied du balcon… A l’affut d’un nouvel éclair qui déchire l’horizon dans son entier…. A raison d’un tous les quart d’heure je me suis lassée…
Sarah n’a fait que ça depuis son arrivée, moi presque, enfin, la nuit à écrire et à compter… j’avais débrousaillé le terrain avant qu'elle n'arrive en résumant les multiples paramètres à considérer. Et le rythme s’accélère. En gros, on fait en quelques semaines ce qui d’habitude prend plusieurs mois (6 mois le premier de ce type, sur l’eau, en juin dernier, mis en place par la Sopac) Nous avons fait le point aujourd’hui avec le responsable énergie de retour de voyage pour qu’ils se chargent de tout ce qui est photocopies, recherches de documents, signatures des partenaires gouvernementaux (nous en avons listé un bon paquet).. Bref c’est la ruche... (Gilliane, on dit le rush !) Voilà ce que furent nos derniers jours et ce que seront les prochains.
15 Septembre
Beaucoup beaucoup de choses à régler ici avec des gens nouveaux. Gouvernement, secrétaires permanents etc etc. Avec eux tout se passe parfaitement bien mais ca demande du temps de tout réexpliquer… La dernière du jour : le capitaine de l’école (le 3e en 6 mois, envoyé par l’école maritime de NZ jusqu’à ce que Tuvalu ait trouvé le bon remplaçant à celui avec qui nous avons démarré l’affaire du micro modèle) nous a remis une lettre où il exprime des craintes que nous avons depuis rassurées pour "la grande plupart". Si le gouvernement soutient, ce capitaine là est plus pointilleux que les précédents, il fut en tout cas nécessaire de passer quelques heures avec lui pour l'assurer par exemple du que le cursus de ses étudiants ne serait pas perturbé par les activités du centre de formation, mais au contraire enrichi etc. Point par point, avec l'aide de Sarah, nous avons apaisé ses craintes. Charge à nous, et Chris qui a lui aussi sué sur le document comprendra ce que cela signifie, de reprendre le MoU, Memorandum of Understanding, en conséquence. Bien sûr, je remercie le capitaine d’avoir pris le temps de soulever ces points à éclaircir, mais hmm disons seulement que cela s'ajoute à la liste déjà longue (vérifier une dernière fois les listes des matériaux de construction, les commander, s’assurer que le matos sera sur un prochain bateau) de ce dernier mois... en tête toujours bien entendu ce lourd dossier Energie Européenne que nous montons pour le gouvernement et auquel nous sommes bien sûr associés puisqu'il prend source et fondements sur l’étude et ses recommandations. Il doit être remis au plus tard à midi le 6 Octobre à Bruxelles.... Croisons les doigts pour que la chaine de transporteurs que nous mettons en place jusqu'à Cyril fonctionne ... comme une lettre à la poste.. ha ha, Cyril est déjà prêt à réceptionner!
Le 16, demain ! Fanny et moi allons disperser quelques fleurs séchées pour célébrer le 1er mois du départ de Patricia et passer à l’eau de l’océan le fond de verre d'un vin blanc qu’elle aurait certainement apprécié, séché au vent depuis, et que nous avions bu ensemble, Chris, Emmanuel, moi… et elle, le jour de la crémation. Si elle ne souffre plus, elle nous manquera longtemps.
Je vais maintenant laisser la parole à Fanny qui trouvera peut être le temps de remplir ces pages…. Moi je ne l’ai plus… Les imprévus se sont multipliés cette semaine encore particulièrement avec l’arrivée de Thomas de Asian Development Bank et Stephanie d’Australia Aid, tous les deux rencontrés rapidement déjà l’an dernier.
G.
Presqu’une semaine écoulée depuis l’arrivée de Sarah… Rythme relevé… et je ne sais déjà plus tout ce que nous avons fait à part nos réflexions, lectures et analyses sur la demande énergie de l’Union Européenne… un casse tête que Sarah a découvert à son arrivée… moi je m’y étais plongée il y a quelques semaines, résumant les données sur mes divers documents… et hésitant longuement sur la stratégie à adopter en fonction des paramètres multiples et qui semblent quelquefois contradictoires des guidelines : Un gros dossier de près de 20 millions d’euros ou plusieurs petits ? comment les articuler ? Avec qui ? Mais surtout : comment faire en 2 semaines ce qui demande 6 mois à des équipes informées (c’est le temps qu’il a fallu à une douzaine de personnes pour remplir le dossier EU-EAU, remis par Tuvalu en juin) ?.
En tout cas depuis hier soir, se multiplient les scènes émouvantes pour moi (et Sarah aussi j’en suis sure) : à la réunion de femmes de Nui hier soir nous avons vraiment eu l’impression d’être totalement intégrées, de faire partie du groupe meme si nous n’en reconnaissions que 3 ou 4 sur une petite trentaine… Chaleureux. Ce matin, elles étaient moins nombreuses et nous nous sommes aperçue en cours de route, qu’il n’y en avait qu’une qui avait eu droit aux explications de l’an dernier…. Nous avons donc fait les choses totalement à l’envers… et en plaisanterie pour finir, nous nous sommes présentées. Le discours de la présidente pour nous remercier de notre investissement à les aider m’a tiré des larmes.
Ce soir diner avec Saufatu, ex Premier Ministre et ex Ministre de l’Energie qui a incroyablement soutenu nos actions et continue à le faire. Lui aussi m’a amusée et touchée. Nous avons peu pour ne pas dire pas parlé du nouveau gouvernement. Sauf sur l’affaire Enele remplacé par Afele à NY que je ne comprenais pas. Je n’en ai pas encore parlé avec le présent gouvernement dont le PM, Apisai, rentre lundi (j’ai oublié de dire à Fanny qu’il serait dans son avion….). Je lui au posé beaucoup de questions…. Quelques informations qui nous manquaient pour sceller la direction à prendre avec le dossier EU…… Comme le cout des générateurs japonais…. Ou les tarifs fret sur le Nivaga (bien moindre que sur le cargo)…. Mais aussi des opinions un peu plus personnelles, plus politiques. Il a été très diplomate quand je lui ai demandé son opinion sur Afele…. Me disant que c’était son cousin et me racontant son parcours… Il pense qu’il a été mis là pour lui savonner la planche sur ses affaires personnelles (qu’il n’a cessé de faire fructifier depuis qu’il est au gouvernement)… "Je peux t’en poser une autre ? Ton avis sur l’interdiction de l’église Brethren (les dissidents de l'église principale) ?" .. Il a été, là aussi, très diplomate avec un discours un peu langue de bois mais ce que j’en ai tiré c’est que les nouveaux membres du parlement élus dernièrement ne faisaient pas partie de la communauté ni de la vie politique de l’ile…. J’en déduis que la majorité des habitants de l’ile sont contre l’interdiction et pour la liberté d’expression religieuse.( C’est un des points qui m’avait séduite à Tuvalu, qu’autant d’églises soient représentées meme par un petit nombre. Et cette histoire Brethren me troublait un peu, beaucoup… au point d’avoir introduit un article dans le Memorandum of Understanding spécifiant que si Tuvalu devait s’éloigner de la démocratie, nous aurions le droit de retirer nos billes.)
En fin de repas, avec un grand sourire, il me dit « Gilliane, tu as encore des questions sensibles à me poser ? ». « Non, je crois que c’est tout… Merci »
dimanche 10 septembre 2006
Nuit à reprendre la liste des matériaux à commander et des couts qui y sont attachés. 2 devis, celui que Sikeli a fait établir à Fidji par un grossiste et 1 d’une entreprise locale. Certes, le fret est à prendre en compte (d’ou l’intérêt de savoir combien il coutait sur le vaisseau du gouvernement) mais sur certains articles, la différence est de 1 pour 10 ! Y’a donc pas photos et en dehors de quelques articles que nous commanderons localement, le reste viendra de Fidji. Et autre information de Saufatu. Le Monaufolau ( ?) devrait être de retour de Fidji le 6 Octobre… pour mon anniversaire. Ca signifie donc que l’idéal serait de commencer à creuser dans la semaine du 25 au 30 Septembre, histoire de faire quelques photos. Déchargement le 6 ou le 7 ou le 9, ca commence à être chaud pour un départ le 9 !
Mal dormi… la douleur dans le poumon gauche, ma pneumonie désormais chronique, est de retour… Je la sentais monter ces derniers jours… cette nuit elle m’a empêchée de dormir… Antibiotiques et pain-killer ce matin… Bien sûr je ne peux m’empêcher de penser à « mon » pneumologue (vu deux fois avant de partir après 2 pneumonies en 3 mois) : « si vous vous arrêtez de fumer, je vous revois dans 18 mois, si nous n’arrêtez pas, je vous revois dans deux mois… avec une autre pneumonie… ». J’avais bien réduit ma consommation avant de partir, avec moins de 10 cigarettes par jour et j’avais bien l’intention de continuer à réduire…. C’est juste impossible à Tuvalu.. Et en plus, Sarah fume comme une pompière. Aujourd’hui bien sur je fais plus gaffe et j’espère pouvoir continuer.
Déjeuner fructueux avec Bart, de Verisign, rencontré l’an dernier déjà. Nous nous étions dit déjà qu’il fallait essayer de trouver un angle de coopération. Le site ? la version anglaise de la BD… faite depuis à la demande de l’Ademe.. Aujourd’hui il nous a demandé de lui faire parvenir un résumé de notre action RET globale, celle que nous sommes « en train de démarrer » (avec beaucoup de mal) pour le dossier EU et au nom du gouvernement : "je ne peux pas vous promettre des millions, mais on pourrait envisager quelque chose"…..
Il est maintenant 15h. La maisonnée est assoupie. Sarah qui se lève aux aurores et Emmanuel un peu plus tard mais pour qui la sieste est un must… Moi je me demande si je vais avoir le knack (qui n'est pas une saucisse!) pour me mettre dans le dossier UE… C’est un tel monstre que rien que pour y entrer il nous faut plus d’une heure… Une fois que nous sommes dedans, ça roule… mais c’est encore trop rare de trouver des plages de plusieurs heures. Ce dimanche après midi en offre une puisque nous n’avons pas de rendez vous ni de diner prévu… Peut être le luxe d’une purée « à la maison » ?
Nous sommes maintenant le 11 et Fanny a atterri vers midi après un looooooong voyage. Je ne saurais dire si, comme Ulysse elle a conquis la moisson (Euh ?) mais là, elle dort. Depuis quelques heures mais après avoir tenu plus de 40h en fermant peu l’œil. Et la bouteille de Pernod achetée par Sarah à Nausori Airport, ouverte pour l’occasion, en attendant le paquet que Patricia Ricard nous a envoyé, en a pris un petit coup dans l’aile, nous aussi. Emmanuel et Kalisi nous accompagnaient et ce fut bien sympathique.
Une fois Emmanuel parti et après que Fanny s'est retirée dans sa chambrette, nous sommes restés à 3, à voir venir l’orage qui couvait en de violents éclairs très éloignés les uns des autres… à tel point que Sarah s’est demandé ce que c’était… comme nous sommes au bord de l’océan et que les Tuvaluens pas idiots préfèrent pêcher par le lagon, elle a été rapidement convaincue que, comme nous le lui expliquions ce ne pouvait pas être le flash d’un appareil photo du milieu de l’océan.. Depuis une heure, l’orage s’est précisé et Sarah étant maintenant couchée, Kalisi parti, j’étais à mon ordi sur le dossier UE, quand l’impulsion de filmer m’a prise… D’abord le son… le sourd grondement qui s’achève en roulant longtemps d’un coup de tonnerre, le crépitement de la pluie qui s’est mise à tomber… le roulement des vagues au pied du balcon… A l’affut d’un nouvel éclair qui déchire l’horizon dans son entier…. A raison d’un tous les quart d’heure je me suis lassée…
Sarah n’a fait que ça depuis son arrivée, moi presque, enfin, la nuit à écrire et à compter… j’avais débrousaillé le terrain avant qu'elle n'arrive en résumant les multiples paramètres à considérer. Et le rythme s’accélère. En gros, on fait en quelques semaines ce qui d’habitude prend plusieurs mois (6 mois le premier de ce type, sur l’eau, en juin dernier, mis en place par la Sopac) Nous avons fait le point aujourd’hui avec le responsable énergie de retour de voyage pour qu’ils se chargent de tout ce qui est photocopies, recherches de documents, signatures des partenaires gouvernementaux (nous en avons listé un bon paquet).. Bref c’est la ruche... (Gilliane, on dit le rush !) Voilà ce que furent nos derniers jours et ce que seront les prochains.
15 Septembre
Beaucoup beaucoup de choses à régler ici avec des gens nouveaux. Gouvernement, secrétaires permanents etc etc. Avec eux tout se passe parfaitement bien mais ca demande du temps de tout réexpliquer… La dernière du jour : le capitaine de l’école (le 3e en 6 mois, envoyé par l’école maritime de NZ jusqu’à ce que Tuvalu ait trouvé le bon remplaçant à celui avec qui nous avons démarré l’affaire du micro modèle) nous a remis une lettre où il exprime des craintes que nous avons depuis rassurées pour "la grande plupart". Si le gouvernement soutient, ce capitaine là est plus pointilleux que les précédents, il fut en tout cas nécessaire de passer quelques heures avec lui pour l'assurer par exemple du que le cursus de ses étudiants ne serait pas perturbé par les activités du centre de formation, mais au contraire enrichi etc. Point par point, avec l'aide de Sarah, nous avons apaisé ses craintes. Charge à nous, et Chris qui a lui aussi sué sur le document comprendra ce que cela signifie, de reprendre le MoU, Memorandum of Understanding, en conséquence. Bien sûr, je remercie le capitaine d’avoir pris le temps de soulever ces points à éclaircir, mais hmm disons seulement que cela s'ajoute à la liste déjà longue (vérifier une dernière fois les listes des matériaux de construction, les commander, s’assurer que le matos sera sur un prochain bateau) de ce dernier mois... en tête toujours bien entendu ce lourd dossier Energie Européenne que nous montons pour le gouvernement et auquel nous sommes bien sûr associés puisqu'il prend source et fondements sur l’étude et ses recommandations. Il doit être remis au plus tard à midi le 6 Octobre à Bruxelles.... Croisons les doigts pour que la chaine de transporteurs que nous mettons en place jusqu'à Cyril fonctionne ... comme une lettre à la poste.. ha ha, Cyril est déjà prêt à réceptionner!
Le 16, demain ! Fanny et moi allons disperser quelques fleurs séchées pour célébrer le 1er mois du départ de Patricia et passer à l’eau de l’océan le fond de verre d'un vin blanc qu’elle aurait certainement apprécié, séché au vent depuis, et que nous avions bu ensemble, Chris, Emmanuel, moi… et elle, le jour de la crémation. Si elle ne souffre plus, elle nous manquera longtemps.
Je vais maintenant laisser la parole à Fanny qui trouvera peut être le temps de remplir ces pages…. Moi je ne l’ai plus… Les imprévus se sont multipliés cette semaine encore particulièrement avec l’arrivée de Thomas de Asian Development Bank et Stephanie d’Australia Aid, tous les deux rencontrés rapidement déjà l’an dernier.
G.
19 / 09 / 06 - 09 : 17
Hier, dimanche délicieusement calme ici.. pas d’enfants qui chantent à tue tete, de chorales d’adultes, de fatele qui claquent, de chiens qui hurlent, de cochons qui couinent, de mobs qui pétaradent. Of course, la cloche de l’église s’en est donné à Coeur joie ce matin (au moins 70 coups contre 22 ou 28 dans la semaine), et rebelote, une fois à 18 heures, une autre à 19h.. Et à partir de 6h, l’ile s’est mise à revivre.. Pour moi, petits boulots ici et là et j’ai oublié les Mormons le matin.
Aujourd’hui, Sarah est arrivée sans encombre ET à l’heure. Munie elle aussi de dizaines de cadeaux de toutes sortes, y compris des appareils photos ! Autres bonnes nouvelles du jour : les graines expédiées par Kokopelli m’ont été remises aujourd’hui quand je suis passée à la poste ; le Ministre des ressources naturelles a appelé ce matin pour confirmer un rendez vous demain. « 8h30 ? » « Euh, je ne sais pas dans quel état sera Sarah »… « 14h ? » « Euh, nous avons une réunion avec les femmes de Funafuti »… Ce sera donc mercredi en fin de matinée…. Cet aprèm, chez Taukelina, ministre de l’énergie (je ne sais pas combien de fois je vais le répéter mais on m’a reproché souvent l’an dernier de citer trop de gens sans les situer… Chez Taukelina, donc, même son de cloche : «8h30 ? » « Euh, Ok, mon excuse du jour c’est Sarah, mais en fait je ne suis pas du matin… Je travaille tard la nuit et j’ai du mal à me réveiller »… « 9h ? » « OK »… C’est toujours un peu tôt pour moi, mais je ne peux quand même pas me permettre de plier l’agenda des ministres à mon rythme de sommeil…
Et 2 autres réunions de femmes cette semaine : jeudi, Niutao, Vendredi : Nui.
Avec un peu de chance, nous devrions cette semaine être branchées téléphone et internet directement dans la maison…. Ca ne fait jamais que 15 jours que je relance les Telecom. Pas de câble, pas de personnel pour installer.. mais aujourd’hui on m’a promis quelqu’un demain… Ca va me changer la vie (si ça marche) et m’éviter des aller retours café internet ou Alpha ou bureau du gouvernement. Et puis surtout nous pourrons travailler et faire nos recherches internet la nuit.
Update du mercredi : « Demain » fut la réponse reçue à nouveau hier mardi pour le repérage branchement. Je crois que je vais abandonner l’idée. Pourtant, maintenant le service des Telecom sait que le câble est tiré jusqu’au bananier devant la maison…. Mais ça n’a pas l’air de changer les choses.. « Oh well » comme dirait mon amie Linda, fataliste à ses heures !
Update du jeudi :: alleluia, le câble et le téléphone sont installés, maintenant nous attendons la ligne ! Les 3 techniciens l’ont attendue aussi quelques heures en jouant au ballon… Puis ils sont partis déjeuner… Voyons s’ils reviennent.
La nouvelle sympathique : le ministre des ressources naturelles et de l’environnement qui nous a reçues 2 heures a demandé comment il pouvait devenir membre d’Alofa Tuvalu…. Je lui ai tendu la liste des signataires et il a ajouté son nom !
A plusss
Aujourd’hui, Sarah est arrivée sans encombre ET à l’heure. Munie elle aussi de dizaines de cadeaux de toutes sortes, y compris des appareils photos ! Autres bonnes nouvelles du jour : les graines expédiées par Kokopelli m’ont été remises aujourd’hui quand je suis passée à la poste ; le Ministre des ressources naturelles a appelé ce matin pour confirmer un rendez vous demain. « 8h30 ? » « Euh, je ne sais pas dans quel état sera Sarah »… « 14h ? » « Euh, nous avons une réunion avec les femmes de Funafuti »… Ce sera donc mercredi en fin de matinée…. Cet aprèm, chez Taukelina, ministre de l’énergie (je ne sais pas combien de fois je vais le répéter mais on m’a reproché souvent l’an dernier de citer trop de gens sans les situer… Chez Taukelina, donc, même son de cloche : «8h30 ? » « Euh, Ok, mon excuse du jour c’est Sarah, mais en fait je ne suis pas du matin… Je travaille tard la nuit et j’ai du mal à me réveiller »… « 9h ? » « OK »… C’est toujours un peu tôt pour moi, mais je ne peux quand même pas me permettre de plier l’agenda des ministres à mon rythme de sommeil…
Et 2 autres réunions de femmes cette semaine : jeudi, Niutao, Vendredi : Nui.
Avec un peu de chance, nous devrions cette semaine être branchées téléphone et internet directement dans la maison…. Ca ne fait jamais que 15 jours que je relance les Telecom. Pas de câble, pas de personnel pour installer.. mais aujourd’hui on m’a promis quelqu’un demain… Ca va me changer la vie (si ça marche) et m’éviter des aller retours café internet ou Alpha ou bureau du gouvernement. Et puis surtout nous pourrons travailler et faire nos recherches internet la nuit.
Update du mercredi : « Demain » fut la réponse reçue à nouveau hier mardi pour le repérage branchement. Je crois que je vais abandonner l’idée. Pourtant, maintenant le service des Telecom sait que le câble est tiré jusqu’au bananier devant la maison…. Mais ça n’a pas l’air de changer les choses.. « Oh well » comme dirait mon amie Linda, fataliste à ses heures !
Update du jeudi :: alleluia, le câble et le téléphone sont installés, maintenant nous attendons la ligne ! Les 3 techniciens l’ont attendue aussi quelques heures en jouant au ballon… Puis ils sont partis déjeuner… Voyons s’ils reviennent.
La nouvelle sympathique : le ministre des ressources naturelles et de l’environnement qui nous a reçues 2 heures a demandé comment il pouvait devenir membre d’Alofa Tuvalu…. Je lui ai tendu la liste des signataires et il a ajouté son nom !
A plusss
07 / 09 / 06 - 08 : 02
Avalé la demi pilule que m’avait laissée Chris un soir alors où il s’inquiétait que je ne parvienne pas à m’endormir avant l’heure où lui se réveille…. Un demi cachet comme ceux que la moitié de la planète prend à la pelle. La nuit dernière, il n’était que 1h du mat et je n’avais pas envie de me prendre la tête sur un dossier en attente… Sachant que le lendemain serait samedi… pas d’école en face pour me chanter dans les oreilles encore embrumées, des refrains répétitifs pendant 15 mn, à partir de 8h, j’ai tenté la pilule et je me suis fait 9 heures de sommeil sans ouvrir l’oeil une fois. A Paris, je me réveille toutes les 1 heure et demi pour regarder l’heure et me rendormir. Ici je ne regarde pas l’heure mais j’ai conscience de mal dormir. La chaleur ? Pour la première fois de mes 5 séjours, je vis sans air conditionné du tout et j’ai prêté le ventilateur de la maison à Chris d’abord (contre le fait que je prenais le grand lit et la plus grande chambre)…. et Emmanuel ensuite
La cloche de l’église à 5h puis 6h ne m’empêche plus de dormir ou plutôt ne me réveille plus mais la surprise à la rentrée des classes la semaine dernière fut les babillages des enfants de 2 classes de l’école primaire obligés de migrer plus loin faute de place… 2 classes juste sous nos fenêtres. C’est mignon certes mais ça fait du bruit ces petites choses là. Et la classe démarre immanquablement avec, voir plus haut) un long ¼ d’heure de chants patriotico-religieux pas toujours dans le ton.
Ce matin super ! Sur ma listed u jour, j’ai déjà pu, la nuit dernière barrer quelques lignes, me este : OK, fini le dossier ambassade je peux rayer mais si après la dernière relecture de Fanny, y’aura fatalement une dernière dernière mouture demain, réouvrir les dossiers EU pour être prête à en discuter avec Sarah pour déterminer la straégie et y aller, Synthèse du chantier Biogas pour pouvoir appeler Sikeli ce week end, revoir le budget des 2 piggeries/biodigesteurs pour être capable lundi de dire sur quelle banque, Fidji ou Tuvalu, envoyer quoi.. Les fournitures sont à priori achetées à Fidji mais les salaries sont payables à Tuvalu et j’attends quelques devis ici ou la et le tarif official des services de construction au PWD.
Une réunion plus ou moins prevue avec Siuila cet aprèm s’est transformée, ce matin, en party chez Risasi pour remercier les voteurs pour Taukelina, notre ministre…. Nous avons Siuila et moi échangé des cadeaux chapeaux, j’ai aussi deposé un de mes salopettes en soie à Laima…. J’ai aussi, du coup, fait un saut chez Risasi qui était un peu speed, en pleine préparation de sa réception… “Viens à 5h..” OK.
Ah, à 5h hier soir nous avons dit, Bryan et moi, que nous ferions un saut au poste de police pour que le pote d’hier soir, Poli, nous file la constitution de Tuvalu. Il était un peu alcoolisé… n’avait pas participé à la party organisée à l’hotel par l’unité de police et un cop, tout comme il faut, est venu le chercher à l’Ocean Restaurant où il me tenait la jambe.
Parmi les vraies récrés du jour : quelques mails qui trainent depuis tellement longtemps qu’ils sont quasiment aux oubliettes mais j’en repêche un de temps en temps quand l’occasion se présente), courses pour Sarah au Fusi et lessive et léger nettoyage de la maison (qui n’est plus compris dans le forfait hebdo dont j’ai appris hier qu’il fallait en plus de tout ce qui chaque semaine se rajoute au prix du loyer, la facture électrique. Pour une location à la semaine. C’est inédit…
Samedi soir,
Quelques petits incidents, au moins deux, minuscules puisque je suis là à les écrire mais agaçants quand meme. D’abord la party était sympathique,et bien sûr elle n’a démarré que vers 19h30 ou plus…. Tout était près depuis 6h or so…. ….. j’étais encore une fois la seule Palagi…. Quand tout le monde a été installée, vers 19h, une averse du tonnerre, a bouleversé tous les plans, tout le monde a couru ici et là, le temps que je sorte la caméra après l’avoir mise à l’abri des premières gouttes, la pluie dense avait diminué de volume… J’ai préféré aider à rentrer les plats que filmer les autres le faire. Mais quand même, comme d’habitude je filmais tout et mes amies n’arrêtaient pas de me dire « kai, kai », « mange » ou « assieds toi »…. Personne ne dit plus rien quand je filme, quelquefois, comme hier, une jeune jouant les snob d’overseas, ne voulait pas être filmée, je lui ai dit gentiment, qu’en ce cas, il fallait qu’elle descende du camion où je filmais une floppée de femmes à la fin du mariage qui rentraient chez elles, le fo un peu de travers sur la tête… Elle s’est gentiment exécutée petit incident agaçant au retour de la party de Tau et Risasi : Emmanuel n’était pas rentré et d’après mon souvenir comme il partait après moi, il prenait les clés et je le retrouvais à l’Ocean Restaurant pour les récupérer…. Ne le trouvant nulle part, il m’a fallu 1 heure pour trouver la solution pour entrer dans la maison. Ca a occasioné le réveil de plusieurs familles de Tuvaluans… avant de trouver la maison de la sœur de Selepa… plongée dans le noir, alors que les autres dormaient avec de la lumière ici ou la… Tous ceux que j’ai réveillés ont été super… Rencontré aussi sur la route sortant de chez elle pour m’aider une fille à qui j’avais donné un sac l’an dernier et qui m’a accompagnée jusqu’à la maison… En revanche, dans la famille de mes logeurs, si l’accueil s’est un peu déridé, Mileta, la nièce, n’avait pas le sourire des autres.
Les plateaux de nourriture rentrés en vitesse et ressortis tout aussi vite dès la dernière goutte tombée, la fête a pu commencer. Les plus vieux avaient commencé à se restaurer a l’intérieur. Ils y sont restés pour la plupart. Au menu, des dizaines de plats, comme d’hab, et je crois avoir vu de la tortue… Une carapace à l’envers servant de couvercle. A ma question « c’est quoi ? » : « un poisson »… « ahah.. » Soulevé ce devait être le ventre car pas vu de carapace…. Ensuite il m’a semblé apercevoir en plat, quelque chose de plus carapacé…. C’est bien sûr illégal… Mais leur législation spécifie que c’est illégal sur terre mais pas dans l’eau ou vice et versa… Dehors, de la musique ici et là, Tau qui s’essayait à la guitare avec quelques potes, des femmes qui s’amusaient bien en dansant pour Tau et l’audience…. La petite danse de Petesa, une des filles de Tau et Risasi était bien sympathique aussi… Et puis quelques Fagogo ont bu leur kawa en chantant des chansons douces en fin de soirée… et j’ai remballé mon matos, me suis assurée que la mob démarrait et mes amis au taxi ont attendu que ça marche avant de partir. J’ai mis aussi vite qu’eux puisque nous nous sommes retrouvés devant l’Ocean Restaurant où habite Siuila en même temps. Il était fermé. Pas d’Emmanuel. Pas de clés.. Voir plus haut.
Parmi les curiosités de la journée : un « barbershop » vient d’ouvrir. Le premier à Tuvalu. Eh, Laure, on est sur le chemin d’un salon de beauté ! Je suis passée devant ce matin et ce soir. Mes amies m’ont dit qu’ils allaient faire des couleurs pour les femmes, les sourcils etc… Elles avaient l’air contentes. A suivre...
Demain j’ai presque promis de faire un saut à la prière du dimanche des Mormons. Nous nous sommes dit la dernière fois avec Sarah qu’il fallait que nous fassions toutes les églises. Au printemps : Brethren pour les soutenir (plus de 100), 7th day advantists (entre 50 et 100), pour faire plaisir à Mema et aussi parce que Jione de Amatu fait partie de cette église et logeait chez le pasteur dans j’ai d^û le chercher pour me présenter en l’absence de Capitaine, début mars… Et nous sommes allées également, moi filmer, Sarah taper des mains à l’Assembly of God (une cinquantaine)… La 73e secte de l’Islam à laquelle appartient Hilia ne compte qu’une petite dizaine de disciples et les Témoins de Jehovah, une petite centaine, d’après l’e jeune homme qui a imprimé nos études l’an dernier et qui en fait partie. Le seul hic c’est que les Mormons c’est un peu loin. Faut donc que je me lève un peu plus tôt…
Là… tout de suite…. pour la première fois, la télé me manque, j’aimerais assez zapper sur des chaines d’info, cnn, BBC, Euronew, Itélé… ou même les chaines accessibles ici via satellite depuis mars dernier…. Le top bien sûr puisqu’on est samedi serait de regarder « tout le monde en parle »… que je regretterai beaucoup de ne plus voir en rentrant en France…. Mais si on a un téléviseur et qu’il marche , Temu nous a précisé « not at this time ». Une expression tuvalluenne très courante.
La cloche de l’église à 5h puis 6h ne m’empêche plus de dormir ou plutôt ne me réveille plus mais la surprise à la rentrée des classes la semaine dernière fut les babillages des enfants de 2 classes de l’école primaire obligés de migrer plus loin faute de place… 2 classes juste sous nos fenêtres. C’est mignon certes mais ça fait du bruit ces petites choses là. Et la classe démarre immanquablement avec, voir plus haut) un long ¼ d’heure de chants patriotico-religieux pas toujours dans le ton.
Ce matin super ! Sur ma listed u jour, j’ai déjà pu, la nuit dernière barrer quelques lignes, me este : OK, fini le dossier ambassade je peux rayer mais si après la dernière relecture de Fanny, y’aura fatalement une dernière dernière mouture demain, réouvrir les dossiers EU pour être prête à en discuter avec Sarah pour déterminer la straégie et y aller, Synthèse du chantier Biogas pour pouvoir appeler Sikeli ce week end, revoir le budget des 2 piggeries/biodigesteurs pour être capable lundi de dire sur quelle banque, Fidji ou Tuvalu, envoyer quoi.. Les fournitures sont à priori achetées à Fidji mais les salaries sont payables à Tuvalu et j’attends quelques devis ici ou la et le tarif official des services de construction au PWD.
Une réunion plus ou moins prevue avec Siuila cet aprèm s’est transformée, ce matin, en party chez Risasi pour remercier les voteurs pour Taukelina, notre ministre…. Nous avons Siuila et moi échangé des cadeaux chapeaux, j’ai aussi deposé un de mes salopettes en soie à Laima…. J’ai aussi, du coup, fait un saut chez Risasi qui était un peu speed, en pleine préparation de sa réception… “Viens à 5h..” OK.
Ah, à 5h hier soir nous avons dit, Bryan et moi, que nous ferions un saut au poste de police pour que le pote d’hier soir, Poli, nous file la constitution de Tuvalu. Il était un peu alcoolisé… n’avait pas participé à la party organisée à l’hotel par l’unité de police et un cop, tout comme il faut, est venu le chercher à l’Ocean Restaurant où il me tenait la jambe.
Parmi les vraies récrés du jour : quelques mails qui trainent depuis tellement longtemps qu’ils sont quasiment aux oubliettes mais j’en repêche un de temps en temps quand l’occasion se présente), courses pour Sarah au Fusi et lessive et léger nettoyage de la maison (qui n’est plus compris dans le forfait hebdo dont j’ai appris hier qu’il fallait en plus de tout ce qui chaque semaine se rajoute au prix du loyer, la facture électrique. Pour une location à la semaine. C’est inédit…
Samedi soir,
Quelques petits incidents, au moins deux, minuscules puisque je suis là à les écrire mais agaçants quand meme. D’abord la party était sympathique,et bien sûr elle n’a démarré que vers 19h30 ou plus…. Tout était près depuis 6h or so…. ….. j’étais encore une fois la seule Palagi…. Quand tout le monde a été installée, vers 19h, une averse du tonnerre, a bouleversé tous les plans, tout le monde a couru ici et là, le temps que je sorte la caméra après l’avoir mise à l’abri des premières gouttes, la pluie dense avait diminué de volume… J’ai préféré aider à rentrer les plats que filmer les autres le faire. Mais quand même, comme d’habitude je filmais tout et mes amies n’arrêtaient pas de me dire « kai, kai », « mange » ou « assieds toi »…. Personne ne dit plus rien quand je filme, quelquefois, comme hier, une jeune jouant les snob d’overseas, ne voulait pas être filmée, je lui ai dit gentiment, qu’en ce cas, il fallait qu’elle descende du camion où je filmais une floppée de femmes à la fin du mariage qui rentraient chez elles, le fo un peu de travers sur la tête… Elle s’est gentiment exécutée petit incident agaçant au retour de la party de Tau et Risasi : Emmanuel n’était pas rentré et d’après mon souvenir comme il partait après moi, il prenait les clés et je le retrouvais à l’Ocean Restaurant pour les récupérer…. Ne le trouvant nulle part, il m’a fallu 1 heure pour trouver la solution pour entrer dans la maison. Ca a occasioné le réveil de plusieurs familles de Tuvaluans… avant de trouver la maison de la sœur de Selepa… plongée dans le noir, alors que les autres dormaient avec de la lumière ici ou la… Tous ceux que j’ai réveillés ont été super… Rencontré aussi sur la route sortant de chez elle pour m’aider une fille à qui j’avais donné un sac l’an dernier et qui m’a accompagnée jusqu’à la maison… En revanche, dans la famille de mes logeurs, si l’accueil s’est un peu déridé, Mileta, la nièce, n’avait pas le sourire des autres.
Les plateaux de nourriture rentrés en vitesse et ressortis tout aussi vite dès la dernière goutte tombée, la fête a pu commencer. Les plus vieux avaient commencé à se restaurer a l’intérieur. Ils y sont restés pour la plupart. Au menu, des dizaines de plats, comme d’hab, et je crois avoir vu de la tortue… Une carapace à l’envers servant de couvercle. A ma question « c’est quoi ? » : « un poisson »… « ahah.. » Soulevé ce devait être le ventre car pas vu de carapace…. Ensuite il m’a semblé apercevoir en plat, quelque chose de plus carapacé…. C’est bien sûr illégal… Mais leur législation spécifie que c’est illégal sur terre mais pas dans l’eau ou vice et versa… Dehors, de la musique ici et là, Tau qui s’essayait à la guitare avec quelques potes, des femmes qui s’amusaient bien en dansant pour Tau et l’audience…. La petite danse de Petesa, une des filles de Tau et Risasi était bien sympathique aussi… Et puis quelques Fagogo ont bu leur kawa en chantant des chansons douces en fin de soirée… et j’ai remballé mon matos, me suis assurée que la mob démarrait et mes amis au taxi ont attendu que ça marche avant de partir. J’ai mis aussi vite qu’eux puisque nous nous sommes retrouvés devant l’Ocean Restaurant où habite Siuila en même temps. Il était fermé. Pas d’Emmanuel. Pas de clés.. Voir plus haut.
Parmi les curiosités de la journée : un « barbershop » vient d’ouvrir. Le premier à Tuvalu. Eh, Laure, on est sur le chemin d’un salon de beauté ! Je suis passée devant ce matin et ce soir. Mes amies m’ont dit qu’ils allaient faire des couleurs pour les femmes, les sourcils etc… Elles avaient l’air contentes. A suivre...
Demain j’ai presque promis de faire un saut à la prière du dimanche des Mormons. Nous nous sommes dit la dernière fois avec Sarah qu’il fallait que nous fassions toutes les églises. Au printemps : Brethren pour les soutenir (plus de 100), 7th day advantists (entre 50 et 100), pour faire plaisir à Mema et aussi parce que Jione de Amatu fait partie de cette église et logeait chez le pasteur dans j’ai d^û le chercher pour me présenter en l’absence de Capitaine, début mars… Et nous sommes allées également, moi filmer, Sarah taper des mains à l’Assembly of God (une cinquantaine)… La 73e secte de l’Islam à laquelle appartient Hilia ne compte qu’une petite dizaine de disciples et les Témoins de Jehovah, une petite centaine, d’après l’e jeune homme qui a imprimé nos études l’an dernier et qui en fait partie. Le seul hic c’est que les Mormons c’est un peu loin. Faut donc que je me lève un peu plus tôt…
Là… tout de suite…. pour la première fois, la télé me manque, j’aimerais assez zapper sur des chaines d’info, cnn, BBC, Euronew, Itélé… ou même les chaines accessibles ici via satellite depuis mars dernier…. Le top bien sûr puisqu’on est samedi serait de regarder « tout le monde en parle »… que je regretterai beaucoup de ne plus voir en rentrant en France…. Mais si on a un téléviseur et qu’il marche , Temu nous a précisé « not at this time ». Une expression tuvalluenne très courante.
07 / 09 / 06 - 08 : 02
Déjà le 1er septembre… J’ai l’impression de n’avoir quasiment encore rien barré de la liste globale à faire ici…. Des petits trucs ou des gros (mais pas prévus comme ça)…. Après mon énième mariage, dont l’intérêt comme l’a compris Emmanuel qui me demandait “mais t’es pas obligée.. T’en as pas assez des mariages ?”. Sauf que cette fois (et la prochaine fois j’aurai encore une bonne raison) c’était le mariage traditionnel d’Emma, la Palagi avec Avao, un Tuvaluen… Et je ne peux m’empêcher de penser en terme d’histoire à raconter, de chroniques ou de visions, comme je l’ai realisé pendant 15 ans en Californie… Ils sont déjà mariés en Grande Bretagne et voulaient célébrer avec leur famille ici. Alors ce matin, petite cérémonie pour bénir les alliances et leur union chez ma pote Vaeili, qui était belle comme un Coeur. Son Pasteur de mari a fait le preche et a su être bref… Mais je dois dire que je n’avais jamais vu d’habits aussi traditionnels que ceux là… des pieds à la tête, tout vegetal… y compris le soutien gorge d’Emma, en Pandanus et bananier. Après festin au bout nord de l’ile, (et pas funafala) dans la seule aire de pique nique de Funafuti, maintenant entre 2 décharges sauvages.
Ca va ça n’a pas encore atteint le terrain et ça ne sentait pas… Fatele juste chanté et frappé sans costume mais toujours plein d’énergie… peut être davantage encore…. Ca m’a enfin permis de mettre un visage sur Kamuta dont Emmanuel me parle tout le temps comme d’un pote et que je crois être l’oncle de Kalisi avec qui, lui et moi, avions pris un verre à un de mes precedents voyages. J’en suis toujours pas sure que ce soit le meme homme mais ca n’a pas d’importance. Au moins maintenant je mets un visage sur le dernier des élus du nouveau gouvernement, le porte parole.
Emmanuel pour la première fois m’a demandé d’où je tirais cette énergie… Ils en avaient parlé au mariage, avec Bryan, et étaient assez impressionnés… Ils ont trouvé la réponse : “motivation”.
Avant le mariage dont les derniers préparatifs avaient lieu vers 11h, une heure chez Alpha a prendre mes mails, photocopier les Mémorandum of Understanding ALOFA/TMTI, expédier un fax de notes sur la liste de matériaux réalisée par Charles et que Sikeli doit faire chiffrer à Fiji. Sur la route petit stop chez un des marchands de matériaux et plomberie, qui nous avait semblé sérieux quand nous étions passes devant avec Sikeli.. Il me fait pré devis et coche ce qui est disponible sur l’ile pour lundi. Eti too a propose de faire un devis. Il a aussi depose les MoU a toutes les personnes concernées.
Lundi, Sarah arrive. Next week, Fanny. Nous allons devoir apprendre la co-habitation à 3. Celles à 2, ces 2 dernières quinzaines se sont bien passées. Une adaptation dans le rythme et l’espace est à prévoir. J’ai volontairement pas trop prepare/pris les rendez vous utiles ces prochaines semaines. Je sais qu’ici, il me suffit de frapper à la porte et de demander. En general ils proposent le jour meme ou le lendemain. Seul le Premier Ministre est absent cette semaine. J’ai fait une approche hier jeudi, en passant ma tête chez Taukelina, minister de l’énergie et chez Tavau, celui des resources naturelles qui a aussi pris l’environnement. A priori, RV sans probleme mardi pour leur expliquer ce qu’on fait ici et ce qu’on attend d’eux. Une autre task prevue avec Sarah c’est un nouveau tour des communautés de femmes. Rencontré l’autre jour, la présidente de la communauté de Funafuti qui ne parle pas l’anglais. Elle était au marriage aujourd’hui et m’a fait asseoir près d’elle. Elle a été une des rares tuvaluennes, sinon la seule, à boire du punch confectionné par les parents d’Emma qui ont fait le voyage pour l’occasion. Bref, elles ont prévu la reunion avec les femmes de Funafuti, mardi aussi… Je vais donc déjà reporter un des ministres. Plutot Taukelina que je dois rappeler de toute facon lundi.
Pour en revenir à ma frustration de ne pas trouver quelque chose de simple à faire après ces 4 heures de convivialité physique (“grosse” camera au poing tout du long et verres de punch pas trop propices à ce genre d’exercice.. La fete par bonheur s’est dispersée avant que je n’entame mon deuxième. Sobre quand même….). Je ferais bien la lessive mais meme si l’humeur du jour serait plutot celle d’un samedi, nous ne le sommes pas…
Ca va ça n’a pas encore atteint le terrain et ça ne sentait pas… Fatele juste chanté et frappé sans costume mais toujours plein d’énergie… peut être davantage encore…. Ca m’a enfin permis de mettre un visage sur Kamuta dont Emmanuel me parle tout le temps comme d’un pote et que je crois être l’oncle de Kalisi avec qui, lui et moi, avions pris un verre à un de mes precedents voyages. J’en suis toujours pas sure que ce soit le meme homme mais ca n’a pas d’importance. Au moins maintenant je mets un visage sur le dernier des élus du nouveau gouvernement, le porte parole.
Emmanuel pour la première fois m’a demandé d’où je tirais cette énergie… Ils en avaient parlé au mariage, avec Bryan, et étaient assez impressionnés… Ils ont trouvé la réponse : “motivation”.
Avant le mariage dont les derniers préparatifs avaient lieu vers 11h, une heure chez Alpha a prendre mes mails, photocopier les Mémorandum of Understanding ALOFA/TMTI, expédier un fax de notes sur la liste de matériaux réalisée par Charles et que Sikeli doit faire chiffrer à Fiji. Sur la route petit stop chez un des marchands de matériaux et plomberie, qui nous avait semblé sérieux quand nous étions passes devant avec Sikeli.. Il me fait pré devis et coche ce qui est disponible sur l’ile pour lundi. Eti too a propose de faire un devis. Il a aussi depose les MoU a toutes les personnes concernées.
Lundi, Sarah arrive. Next week, Fanny. Nous allons devoir apprendre la co-habitation à 3. Celles à 2, ces 2 dernières quinzaines se sont bien passées. Une adaptation dans le rythme et l’espace est à prévoir. J’ai volontairement pas trop prepare/pris les rendez vous utiles ces prochaines semaines. Je sais qu’ici, il me suffit de frapper à la porte et de demander. En general ils proposent le jour meme ou le lendemain. Seul le Premier Ministre est absent cette semaine. J’ai fait une approche hier jeudi, en passant ma tête chez Taukelina, minister de l’énergie et chez Tavau, celui des resources naturelles qui a aussi pris l’environnement. A priori, RV sans probleme mardi pour leur expliquer ce qu’on fait ici et ce qu’on attend d’eux. Une autre task prevue avec Sarah c’est un nouveau tour des communautés de femmes. Rencontré l’autre jour, la présidente de la communauté de Funafuti qui ne parle pas l’anglais. Elle était au marriage aujourd’hui et m’a fait asseoir près d’elle. Elle a été une des rares tuvaluennes, sinon la seule, à boire du punch confectionné par les parents d’Emma qui ont fait le voyage pour l’occasion. Bref, elles ont prévu la reunion avec les femmes de Funafuti, mardi aussi… Je vais donc déjà reporter un des ministres. Plutot Taukelina que je dois rappeler de toute facon lundi.
Pour en revenir à ma frustration de ne pas trouver quelque chose de simple à faire après ces 4 heures de convivialité physique (“grosse” camera au poing tout du long et verres de punch pas trop propices à ce genre d’exercice.. La fete par bonheur s’est dispersée avant que je n’entame mon deuxième. Sobre quand même….). Je ferais bien la lessive mais meme si l’humeur du jour serait plutot celle d’un samedi, nous ne le sommes pas…
07 / 09 / 06 - 08 : 01
Très grands vents, tempête de pluie depuis quelques jours. L’océan est noir, le ciel aussi et je n’avais jamais vécu de vents aussi puissants, sauf peut être une fois avec Laure en 2004.
La vie insulaire est très inédite … Je suis entre autre activité à l’affut des palagis qui arrivent. Ce qu’ils viennent faire, s’ils peuvent aider.. Et comme je n’habite pas, cette fois, à l’hotel, ça demande une autre stratégie, genre rabatteuse de bars (enfin « du » bar) qui me fait penser aux vieux films d’expats en Afrique, genre Zanzibar.
Hier 11 palagis dans l’avion. Le fait de ne plus enregistrer les arrivées et les départs comme je le faisais auparavant me frustre un peu… ne pas savoir automatiquement ou presque qui sont, ce que font ceux qui arrivent demande un effort supplémentaire après coup… Ce que nos premiers enregistrements avaient révélé, et c’était l’objet de ce type d’enregistrement : le pourcentage de touristes.. En gros 50 à 60 par an pour un petit millier de visiteurs. La position stratégique que j’occupais à l’hotel me renseignait sur le reste et quelque soit la durée de séjour des visiteurs on finissait toujours par échanger quelques mots et nos cartes. Sur les 11, je n’en ai identifié que 4, 2 hier, 2 aujourd’hui en faisant un saut de repérage à l’hotel à l’heure du diner. La pêche du jour : Murray, un des patrons du Conair qui assure la liaison Suva/Fun en remplacement du Brasilia et Georges, un grec, ici pour réaliser l’évaluation de quelques projets « européens », particulièrement ceux de Tango, EDF9. Celui que Di m’avait annoncé comme faisant partie d’ABD, il devait s’appeler Richard. Nous les avons, Emmanuel et moi, soustraits au régime minceur du menu de l’hotel pour « festoyer » chez Jimmy à l’Ocean restaurant. J’ai peu parlé de nos actions, sauf quand ils m’ont posé la question de ce que je faisais ici… mais quand à la fin, en guise de carte de visite je leur ai tendu la BD, George s’est exclamé… « Ah c’est vous.. je l’ai vu scotché à la porte de l’hotel et j’ai demandé où on pouvait l’acheter… Ils m’ont dit que c’était une française mais j’ai pas fait le rapprochement… Merci »
Ce matin, identifié avec certitude le couple lui aussi arrivé hier, et discuté avec eux et Emma, leur fille, l’australienne venue pour se marier selon la tradition…. Sur funafala. J’ai aussi un peu forcé la porte… ils marchaient sur la route dans la direction opposée de ma mob… Je me suis arrêtée, me suis présentée. Jusqu’à présent, Emma n’avait jamais répondu à mes sourires ou petit signe Talofa… La elle s’est ouverte comme une huitre, surtout quand elle a réalisé que j’étais pour quelque chose dans Trouble in Paradise et que je m’occupais d’environnement. Diner demain soir avec la famille. Avec un peu de chance, ils m’inviteront à filmer leur mariage. Une bonne occasion de faire le voyage sur cet ilot dont tout le monde m’a parl, mais où je n’ai jamais mis le pied.
Demain matin, rendez vous avec Charles et Vete pour faire le point de la liste de matériaux établie par Charles et commentée par Chris, avant de passer commande pour le début de la construction.
Sinon, aujourd’hui j’ai fini le premier draft du dossier pour l’Ambassade, faxé les plans avec succès à Sikeli, mais sans y parvenir pour Chris. En revanche je lui ai expédié ma dernière version du Memorandum of Understanding avec TMTI pour corrections. Steve, le People Lawyer a qui je comptais le soumettre, a pris l’avion hier pour rejoindre sa femme qui avait été, samedi, ramenée par jet spécial sur des terres mieux équipées en matériel médical pour complications de grossesse… Elle va bien m’a t’il dit avant de monter dans l’avion…. Mais du coup pas d’œil spécialisé sur ce contrat que je dois remettre avant la fin de la semaine pour le conseil d’administration de mardi prochain.
La vie insulaire est très inédite … Je suis entre autre activité à l’affut des palagis qui arrivent. Ce qu’ils viennent faire, s’ils peuvent aider.. Et comme je n’habite pas, cette fois, à l’hotel, ça demande une autre stratégie, genre rabatteuse de bars (enfin « du » bar) qui me fait penser aux vieux films d’expats en Afrique, genre Zanzibar.
Hier 11 palagis dans l’avion. Le fait de ne plus enregistrer les arrivées et les départs comme je le faisais auparavant me frustre un peu… ne pas savoir automatiquement ou presque qui sont, ce que font ceux qui arrivent demande un effort supplémentaire après coup… Ce que nos premiers enregistrements avaient révélé, et c’était l’objet de ce type d’enregistrement : le pourcentage de touristes.. En gros 50 à 60 par an pour un petit millier de visiteurs. La position stratégique que j’occupais à l’hotel me renseignait sur le reste et quelque soit la durée de séjour des visiteurs on finissait toujours par échanger quelques mots et nos cartes. Sur les 11, je n’en ai identifié que 4, 2 hier, 2 aujourd’hui en faisant un saut de repérage à l’hotel à l’heure du diner. La pêche du jour : Murray, un des patrons du Conair qui assure la liaison Suva/Fun en remplacement du Brasilia et Georges, un grec, ici pour réaliser l’évaluation de quelques projets « européens », particulièrement ceux de Tango, EDF9. Celui que Di m’avait annoncé comme faisant partie d’ABD, il devait s’appeler Richard. Nous les avons, Emmanuel et moi, soustraits au régime minceur du menu de l’hotel pour « festoyer » chez Jimmy à l’Ocean restaurant. J’ai peu parlé de nos actions, sauf quand ils m’ont posé la question de ce que je faisais ici… mais quand à la fin, en guise de carte de visite je leur ai tendu la BD, George s’est exclamé… « Ah c’est vous.. je l’ai vu scotché à la porte de l’hotel et j’ai demandé où on pouvait l’acheter… Ils m’ont dit que c’était une française mais j’ai pas fait le rapprochement… Merci »
Ce matin, identifié avec certitude le couple lui aussi arrivé hier, et discuté avec eux et Emma, leur fille, l’australienne venue pour se marier selon la tradition…. Sur funafala. J’ai aussi un peu forcé la porte… ils marchaient sur la route dans la direction opposée de ma mob… Je me suis arrêtée, me suis présentée. Jusqu’à présent, Emma n’avait jamais répondu à mes sourires ou petit signe Talofa… La elle s’est ouverte comme une huitre, surtout quand elle a réalisé que j’étais pour quelque chose dans Trouble in Paradise et que je m’occupais d’environnement. Diner demain soir avec la famille. Avec un peu de chance, ils m’inviteront à filmer leur mariage. Une bonne occasion de faire le voyage sur cet ilot dont tout le monde m’a parl, mais où je n’ai jamais mis le pied.
Demain matin, rendez vous avec Charles et Vete pour faire le point de la liste de matériaux établie par Charles et commentée par Chris, avant de passer commande pour le début de la construction.
Sinon, aujourd’hui j’ai fini le premier draft du dossier pour l’Ambassade, faxé les plans avec succès à Sikeli, mais sans y parvenir pour Chris. En revanche je lui ai expédié ma dernière version du Memorandum of Understanding avec TMTI pour corrections. Steve, le People Lawyer a qui je comptais le soumettre, a pris l’avion hier pour rejoindre sa femme qui avait été, samedi, ramenée par jet spécial sur des terres mieux équipées en matériel médical pour complications de grossesse… Elle va bien m’a t’il dit avant de monter dans l’avion…. Mais du coup pas d’œil spécialisé sur ce contrat que je dois remettre avant la fin de la semaine pour le conseil d’administration de mardi prochain.
07 / 09 / 06 - 08 : 00
1 commentaire ( ( 2730 vues ) )
Ce soir diner surréaliste chez John (employé pendant un an au Ministère des Finances) et sa femme, Gaby, une jolie perle du Vanuatu, passée par la Réunion, aux yeux bleu turquoise, chanteuse dans les hôtels au Vanuatu. Elle compte les jours et n’imagine même pas une soirée chantante à l’hôtel. Mais elle aimerait bien. Je pense qu’on peut arranger ça. Alors pourquoi surréaliste ? D’abord, Gaby nous a accueilli en robe au décolleté plongeant, dos nu, et talons hauts dorés. Je dois dire que j’y ai vu notre Farrah nationale qui se reconnaîtra… A Tuvalu… où montrer les épaules n’est pas encore entré dans les mœurs… Bien sûr pendant notre séjour de mars dernier, nous avions vu arriver ce couple qui tombait du ciel avec leurs 3 filles d’une dizaine d’années et un petit garçon de 2 ans. Elle en tenue légère dans l’hôtel Vaiaku, ses filles aussi, vaporeuses. Lui strict, droit comme un fil… Il aura fallu plusieurs semaines pour qu’ils fassent un pas vers les autres. A nos bonsoirs, guère de réponse. Depuis, Gaby et ses enfants vivent un peu reclus…. Les enfants ne vont pas à l’école car « ils en savent plus que les profs ». Leur première vraie sortie : aujourd’hui, après 6 mois de séjour : ils ont emmené les enfants sur un des îlots du lagon.
Pourquoi surréaliste ? Parce que savourer un chateaubriand tendre dans une sauce sophistiquée à Tuvalu c’est déjà assez inédit mais le spectacle de Gaby nous chantant un medley de son répertoire avec sono, réverb et tout et tout… Y’a de quoi se frotter les yeux. Pour couronner le tout, toute la soirée j’ai eu l’impression d’un couple de comédie. Ils ont l’air très heureux ensemble, amoureux même, mais à les entendre ponctuer leurs phrases (et je parle des virgules, par des points finaux) de chéris, en Français, tant lui qu’elle, j’avais vraiment envie d’éclater de rire.
J’ai aussi bien sûr regretté de n’avoir pas pris la caméra en me promettant de revenir. Un bon sujet pour Tuvalu Visions (sur le mode California Visions produites de 1999 à 2002 et qui sont toujours diffusées sur une chaine du câble). Et elle meurt d’enregistrer un CD… On peut toujours lui donner le son de la petite caméra, de bonne qualité…
Oui, depuis le marathon de 4h d’hier soir avec la « grosse » cam, que je n’avais pas prises depuis mon arrivée, préférant la petite, plus maniable, plus discrète, et surtout plus légère, j’ai décidé aujourd’hui de sortir sans… Regretté un peu de ne pas prendre un plan du mariage de l’après-midi… ou j’avais dit que je n’irai pas, juste le temps de donner une bande au père de la mariée qui n’avait qu’une mini DV… et puis leur arrivée a traîné… ils ont insisté pour que je prenne au moins un assiette et je me suis finalement retrouvée à la table du secrétaire général de l’église (qui me demandait mon avis sur la lettre qu’il a envoyée au nouveau gouvernement et mon opinion sur Taiwan) avec Mickael Graf, de l’UE, rencontré à plusieurs reprises ces derniers mois, particulièrement chez notre ambassadeur puisqu’il est sur nos listes en tant que remplaçant de Julie à l’UE Fidji, responsable de Tuvalu. Croisé à l’aéroport, puis dans le bureau où je savais qu’il avait une réunion avec le second de Molipi parti à Nadi et qui avait accepté ma proposition de m’y rendre en son absence… Ni James ni lui, n’avaient l’air très heureux que j’arrive là quand, la veille j’avais demandé à déplacer le RV because cérémonie des prix à Amatuku où je ne suis finalement pas allée préférant assurer les taches quotidiennes urgentes.
J’ai même été un peu déprimée après cet épisode qui me confirmait que si nous étions plus qu’acceptés à Tuvalu, il y avait encore du travail pour faire partie de la grande famille des institutions qui sont nombreuses à s’occuper d’énergies renouvelables sans encore avoir fait grand chose de concret… à commencer, pardon, par le Sprep, en existence depuis plus de 20 ans si ma mémoire est exacte et dont l’acronyme signifie « South Pacific Regional Environment Program »..
Lundi 28Aout
Le 6e avion depuis mon arrivée.. vient de quitter Funcity avec 3 heures de retard… But what’s new ?… C’est mieux que 24h comme ce fut le cas au moins 3 fois déjà. Dedans, Nicki (ex NZ Aid, maintenant Canada Aid à la place de Léonie… Une vraie Amie de Tuvalu, Michael de l’UE, remplaçant de Julie, qui était présent au dîner de notre ambassadeur et 3 mecs responsables de la section maritime au SPC/CPS, basés à Suva et TRES intéressés par notre développement de Biodiesel. A tel point qu’ils sont prêts à rencontrer Sarah le week-end prochain. « Any possible partnership ? » « We want to go into this direction ». Il est reparti bien sûr avec une BD, l’étude et AMATUKU… Thanks to Eti qui m’a invitée au déjeuner qu’il avait mis en place pour leur départ… Sinon, je ne serai jamais allés voir ces 3 là… Va comprendre… En tout cas, ça m’a un peu remonté le moral quant à l’acceptation de notre action parmi les institutions du Pacifique. Pas qu’il soit complètement en berne, mais quand même ces derniers jours l’attitude de certains membres de ces institutions m’avaient un peu déprimée. Un détail : un mec que je ne citerai pas, d’une institution que je ne citerai pas, semble donner l’impression à la communauté Palagi de Suva qu’Amatuku, c’est lui. Un peu surprise d’entendre Mickael Graf de l’UE lui attribuer Amatuku. Si c’était d’Anare (Sopac) dont nous parlions, ça m’aurait semblé normal puisque de fait il participe en nous finançant Sikeli, le spécialiste Biogas. Mais ce n’était pas lui et on ne parlait pas de l’aspect Biogas. J’ai rectifié version courte car nous étions à la réunion (à 3, puis 4 avec moi) où je m’étais invitée en arrivant en retard, alors que tout le monde me croyait à la remise des Prix à TMTI… J’ai essayé de me faire la plus discrète possible en prenant des notes de leur discussion, laissant Faukule, l’adjoint de Molipi poursuivre son discours du « tout solaire » pour les îles lointaines… J’ai parlé du projet de Piggery… et relancé l’option vent et c’est là que Mickael a parlé du projet Amatuku de X. Ce ne sont que des détails et des comme ça j’en ai quinze qui ont contribué à mon manque de punsh ces derniers jours… Encore que… je me suis couchée toutes les nuits à 3 heures pour terminer le dossier « CO2 » que j’ai pu expédié ce matin à Fanny. Terminé aussi la version N-1 du Memorandum of Understanding que je voulais remettre ce matin à Steve, l’avocat du People Lawyer… Loupé. Je l’ai vu à l’aéroport. Il partait rejoindre sa femme qui a été emmenée samedi par jet spécial payé par leur assurance pour des complications de grossesse. Une journée perdue alors que j’espérais pouvoir donner le doc au Secrétaire Permanent à l’Education également Président du Conseil d’Administration de TMTI quelques jours avant le Conseil prévu lundi prochain… Certes je préfèrerais pouvoir tenir les promesses, les échéances que je me fixe toute seule, mais de toute façon Tapu, le secrétaire permanent, est remplacé vendredi par Solofa, l’ancien qui reprend sa place.
Hier soir déjeuner ET diner avec Nicky (voir plus haut). A midi chez Teu, ma voisine et copine de longue date, responsable du service social, le soir avec Siuila, à l’Ocean Restaurant qu’elle abrite dans son rez de chaussée. A midi, à nouveau… C’est une alofienne « j’suis vraiment contente de n’être plus fonctionnaire au gouvernement Neo zelandais… Maintenant je peux vraiment t’aider…. Représenter Alofa en Nouvelle Zélande… Dis moi comment je peux aider, envoie moi tout ce qui peut m’être utile… ». Elle revient en Mars et propose de louer la maison avec moi.
Son projet personnel, écrire une thèse/bouquin sur l’overdose de consultants et institutions à Tuvalu, bientôt l’île la plus documentée du monde. Un peu ce que Laure voulait faire en image… Le fonctionnement des aides.. qui continue de m’agacer profondément…. Des études, encore des études à 2 balles facturées jusqu’à 700 000 dollars ! Les institutions se goinfrent sur le dos des petits pays… Sous prétexte de les aider concrètement, ils justifient leurs existences pour assurer leurs salaires. Et les pays donneurs, eux, fourguent leur vieille technologie et refusent d’entendre ce dont ont vraiment besoin les tuvaluens. Enfin, c’est surtout valable pour Taiwan et le Japon (et peut être la Corée qui a, l’an dernier, généreusement donné 2 bateaux de pêche à la retraite, à charge pour Tuvalu de les réparer. Ca à mis la coopérative au tapis ! Mais je crois avoir déjà développé ce thème qui continue à provoquer mes envolées. Je suis juste ravie que Nicki s’y mette.. et un film pourra suivre. J’ai regretté de ne pas avoir pris ma cam à l’aéroport aujourd’hui. Le nombre de Palagis battait des records : 11 personnes, souvent des individus isolés. Les seuls « touristes » : les parents d’une jeune femme australienne qui a épousé un tuvaluen en Australie et revient faire un mariage traditionnel. Demain, Emmanuel et moi, allons déjeuner à l’hôtel histoire de voir qui, à part l’envoyé d’ABD pour l’éducation technique, annoncé par Di (pour Diana) qui elle était là pour les mêmes raisons la semaine dernière, fait quoi.
réponses dans le prochain blog...
Pourquoi surréaliste ? Parce que savourer un chateaubriand tendre dans une sauce sophistiquée à Tuvalu c’est déjà assez inédit mais le spectacle de Gaby nous chantant un medley de son répertoire avec sono, réverb et tout et tout… Y’a de quoi se frotter les yeux. Pour couronner le tout, toute la soirée j’ai eu l’impression d’un couple de comédie. Ils ont l’air très heureux ensemble, amoureux même, mais à les entendre ponctuer leurs phrases (et je parle des virgules, par des points finaux) de chéris, en Français, tant lui qu’elle, j’avais vraiment envie d’éclater de rire.
J’ai aussi bien sûr regretté de n’avoir pas pris la caméra en me promettant de revenir. Un bon sujet pour Tuvalu Visions (sur le mode California Visions produites de 1999 à 2002 et qui sont toujours diffusées sur une chaine du câble). Et elle meurt d’enregistrer un CD… On peut toujours lui donner le son de la petite caméra, de bonne qualité…
Oui, depuis le marathon de 4h d’hier soir avec la « grosse » cam, que je n’avais pas prises depuis mon arrivée, préférant la petite, plus maniable, plus discrète, et surtout plus légère, j’ai décidé aujourd’hui de sortir sans… Regretté un peu de ne pas prendre un plan du mariage de l’après-midi… ou j’avais dit que je n’irai pas, juste le temps de donner une bande au père de la mariée qui n’avait qu’une mini DV… et puis leur arrivée a traîné… ils ont insisté pour que je prenne au moins un assiette et je me suis finalement retrouvée à la table du secrétaire général de l’église (qui me demandait mon avis sur la lettre qu’il a envoyée au nouveau gouvernement et mon opinion sur Taiwan) avec Mickael Graf, de l’UE, rencontré à plusieurs reprises ces derniers mois, particulièrement chez notre ambassadeur puisqu’il est sur nos listes en tant que remplaçant de Julie à l’UE Fidji, responsable de Tuvalu. Croisé à l’aéroport, puis dans le bureau où je savais qu’il avait une réunion avec le second de Molipi parti à Nadi et qui avait accepté ma proposition de m’y rendre en son absence… Ni James ni lui, n’avaient l’air très heureux que j’arrive là quand, la veille j’avais demandé à déplacer le RV because cérémonie des prix à Amatuku où je ne suis finalement pas allée préférant assurer les taches quotidiennes urgentes.
J’ai même été un peu déprimée après cet épisode qui me confirmait que si nous étions plus qu’acceptés à Tuvalu, il y avait encore du travail pour faire partie de la grande famille des institutions qui sont nombreuses à s’occuper d’énergies renouvelables sans encore avoir fait grand chose de concret… à commencer, pardon, par le Sprep, en existence depuis plus de 20 ans si ma mémoire est exacte et dont l’acronyme signifie « South Pacific Regional Environment Program »..
Lundi 28Aout
Le 6e avion depuis mon arrivée.. vient de quitter Funcity avec 3 heures de retard… But what’s new ?… C’est mieux que 24h comme ce fut le cas au moins 3 fois déjà. Dedans, Nicki (ex NZ Aid, maintenant Canada Aid à la place de Léonie… Une vraie Amie de Tuvalu, Michael de l’UE, remplaçant de Julie, qui était présent au dîner de notre ambassadeur et 3 mecs responsables de la section maritime au SPC/CPS, basés à Suva et TRES intéressés par notre développement de Biodiesel. A tel point qu’ils sont prêts à rencontrer Sarah le week-end prochain. « Any possible partnership ? » « We want to go into this direction ». Il est reparti bien sûr avec une BD, l’étude et AMATUKU… Thanks to Eti qui m’a invitée au déjeuner qu’il avait mis en place pour leur départ… Sinon, je ne serai jamais allés voir ces 3 là… Va comprendre… En tout cas, ça m’a un peu remonté le moral quant à l’acceptation de notre action parmi les institutions du Pacifique. Pas qu’il soit complètement en berne, mais quand même ces derniers jours l’attitude de certains membres de ces institutions m’avaient un peu déprimée. Un détail : un mec que je ne citerai pas, d’une institution que je ne citerai pas, semble donner l’impression à la communauté Palagi de Suva qu’Amatuku, c’est lui. Un peu surprise d’entendre Mickael Graf de l’UE lui attribuer Amatuku. Si c’était d’Anare (Sopac) dont nous parlions, ça m’aurait semblé normal puisque de fait il participe en nous finançant Sikeli, le spécialiste Biogas. Mais ce n’était pas lui et on ne parlait pas de l’aspect Biogas. J’ai rectifié version courte car nous étions à la réunion (à 3, puis 4 avec moi) où je m’étais invitée en arrivant en retard, alors que tout le monde me croyait à la remise des Prix à TMTI… J’ai essayé de me faire la plus discrète possible en prenant des notes de leur discussion, laissant Faukule, l’adjoint de Molipi poursuivre son discours du « tout solaire » pour les îles lointaines… J’ai parlé du projet de Piggery… et relancé l’option vent et c’est là que Mickael a parlé du projet Amatuku de X. Ce ne sont que des détails et des comme ça j’en ai quinze qui ont contribué à mon manque de punsh ces derniers jours… Encore que… je me suis couchée toutes les nuits à 3 heures pour terminer le dossier « CO2 » que j’ai pu expédié ce matin à Fanny. Terminé aussi la version N-1 du Memorandum of Understanding que je voulais remettre ce matin à Steve, l’avocat du People Lawyer… Loupé. Je l’ai vu à l’aéroport. Il partait rejoindre sa femme qui a été emmenée samedi par jet spécial payé par leur assurance pour des complications de grossesse. Une journée perdue alors que j’espérais pouvoir donner le doc au Secrétaire Permanent à l’Education également Président du Conseil d’Administration de TMTI quelques jours avant le Conseil prévu lundi prochain… Certes je préfèrerais pouvoir tenir les promesses, les échéances que je me fixe toute seule, mais de toute façon Tapu, le secrétaire permanent, est remplacé vendredi par Solofa, l’ancien qui reprend sa place.
Hier soir déjeuner ET diner avec Nicky (voir plus haut). A midi chez Teu, ma voisine et copine de longue date, responsable du service social, le soir avec Siuila, à l’Ocean Restaurant qu’elle abrite dans son rez de chaussée. A midi, à nouveau… C’est une alofienne « j’suis vraiment contente de n’être plus fonctionnaire au gouvernement Neo zelandais… Maintenant je peux vraiment t’aider…. Représenter Alofa en Nouvelle Zélande… Dis moi comment je peux aider, envoie moi tout ce qui peut m’être utile… ». Elle revient en Mars et propose de louer la maison avec moi.
Son projet personnel, écrire une thèse/bouquin sur l’overdose de consultants et institutions à Tuvalu, bientôt l’île la plus documentée du monde. Un peu ce que Laure voulait faire en image… Le fonctionnement des aides.. qui continue de m’agacer profondément…. Des études, encore des études à 2 balles facturées jusqu’à 700 000 dollars ! Les institutions se goinfrent sur le dos des petits pays… Sous prétexte de les aider concrètement, ils justifient leurs existences pour assurer leurs salaires. Et les pays donneurs, eux, fourguent leur vieille technologie et refusent d’entendre ce dont ont vraiment besoin les tuvaluens. Enfin, c’est surtout valable pour Taiwan et le Japon (et peut être la Corée qui a, l’an dernier, généreusement donné 2 bateaux de pêche à la retraite, à charge pour Tuvalu de les réparer. Ca à mis la coopérative au tapis ! Mais je crois avoir déjà développé ce thème qui continue à provoquer mes envolées. Je suis juste ravie que Nicki s’y mette.. et un film pourra suivre. J’ai regretté de ne pas avoir pris ma cam à l’aéroport aujourd’hui. Le nombre de Palagis battait des records : 11 personnes, souvent des individus isolés. Les seuls « touristes » : les parents d’une jeune femme australienne qui a épousé un tuvaluen en Australie et revient faire un mariage traditionnel. Demain, Emmanuel et moi, allons déjeuner à l’hôtel histoire de voir qui, à part l’envoyé d’ABD pour l’éducation technique, annoncé par Di (pour Diana) qui elle était là pour les mêmes raisons la semaine dernière, fait quoi.
réponses dans le prochain blog...
29 / 08 / 06 - 13 : 38
Il n’est que 23h mais j’ai plus l’énergie de poursuivre les tasks en chantier. Ce matin, j’ai pu envoyer 6 pages de budget détaillé pour l’ensemble du projet AMATUKU et tout aussi détaillées, les coûts spécifiques à chaque domaine du projet : biodiesel, biogaz, gasification/déchets, solaire et vent. Ce soir après un premier jet de corrections sur le projet du gouvernement de lampadaires solaires pour les « îles lointaines » de l’archipel, j’ai entamé les projets pour la Fédération de Rugby… un peu en français, beaucoup en anglais pour le moment… Ca déborde largement du projet AMATUKU, et s’apparente davantage à la note « concept global » remise en mars dernier à l’UNDP, mais par petit bout : BIODIESEL en grand sur l’île de Vaitupu, biogaz sur Funafuti, lampadaires solaires, donc, sur toutes les iles, solaire ici ou vent là.. Fanny m’a assurée qu’une page par projet suffirait dans un premier temps quand, réalisant que la deadline était fixée avant la fin Aout alors que nous étions déjà le 20, j’avais estimé que remettre des dossiers sérieux dans les délais était impossible. J’ai donc remis à « après », la finalisation de la rédaction du Memorandum of Understanding avec TMTI pour laquelle j’avais moi-même décidé d’une date limite au 28 Août pour que les membres du comité d’administration aient le temps de le lire avant la réunion du 4 Septembre. Chris a bien aidé sur ce document… Faut quand même que je me bouge là-dessus aussi… Avant l’arrivée de Sarah, le 4, je voudrais avoir suffisamment avancé sur les divers dossiers Union Européenne (ACP, Afrique/Caraïbes/Pacifique), le notre, Amatuku et celui/ceux du gouvernement dont Molipi m’a filé le bébé en m’informant aujourd’hui qu’il partait jusqu’au 11 Septembre (alors que la date limite, le 19 Septembre, est reportée au 6 Octobre seulement et que les dossiers pour l’UE sont incroyablement compliqués, même pour ceux, comme James Conway qui n’a fait que ça ici depuis 10 ans… Et à priori, James ne prendra pas part à nos dossiers énergie… J’ai tout de même demandé l’autorisation au secrétaire général du gouvernement d’organiser une réunion générale sur le sujet avec tous les concernés dont James… On verra bien. Dans le genre, mettons tous ce qu’on sait sur le tapis… J’ai l’autorisation d’organiser une table ronde sur les déchets pour que tous ceux qui sont susceptibles d’avoir fait des demandes de fonds soient informés de ce que font les autres… Cf l’histoire du bulldozer de l’an dernier… qui n’est toujours pas financé… Vendredi est occupé par la cérémonie des prix aux étudiants marins… et j’espère, à mon retour de l’îlot, un rendez vous avec Mickael Graf de l’Union Européenne Suva. Le service énergie avait prévu un rendez-vous avec lui le matin et essaie de le reporter à l’après-midi pour que j’y sois… Ces jours-ci aussi, mais quand du coup ?... je dois viser la liste finale des matériaux pour les deux biodigesteurs remise en partie par Sikeli et, pour l’autre partie, par Charles, afin que nous puissions tout commander…. Pour ça pas possible de repousser la date limite : 6 Octobre, pour mon anniversaire et l’anniversaire de l’indépendance de Tuvalu… Par bonheur sur ce terrain, on peut dire que l’objectif est quelque part déjà atteint puisque je voulais avoir au moins une première brouettée de « terre » (plutôt des galets de corail) pour symboliser le début des travaux.. et, merci Vete… c’est déjà fait !
Chris, comme Sikeli la semaine dernière, a eu une journée de rab à Funcity, l’avion cette fois n’a pas pu partir de Fidji, la pièce défectueuse la semaine dernière n’étant toujours pas arrivée… Elle a finalement été remplacée le lendemain matin, et Chris s’est envolé mardi vers 13h30… Air Pacific assurant, par chance, un avion le lundi et le mardi de Nadi à L.A. En tout, 20 heures de voyage… Fanny, elle, en aura a peu près 35 dans les jambes à son arrivée à Funafuti si l’avion Suva/Tuvalu est a l’heure, cela va sans dire mais je le dis quand même. Ce décalage d’une journée dans la vie de Chris nous a permis de réserver, ensemble, la soirée à Pat… d’être synchrone avec la cérémonie au Père Lachaise où étaient réunis sa famille et ses/nos amis.
Fataui (à bientôt)
Chris, comme Sikeli la semaine dernière, a eu une journée de rab à Funcity, l’avion cette fois n’a pas pu partir de Fidji, la pièce défectueuse la semaine dernière n’étant toujours pas arrivée… Elle a finalement été remplacée le lendemain matin, et Chris s’est envolé mardi vers 13h30… Air Pacific assurant, par chance, un avion le lundi et le mardi de Nadi à L.A. En tout, 20 heures de voyage… Fanny, elle, en aura a peu près 35 dans les jambes à son arrivée à Funafuti si l’avion Suva/Tuvalu est a l’heure, cela va sans dire mais je le dis quand même. Ce décalage d’une journée dans la vie de Chris nous a permis de réserver, ensemble, la soirée à Pat… d’être synchrone avec la cérémonie au Père Lachaise où étaient réunis sa famille et ses/nos amis.
Fataui (à bientôt)
29 / 08 / 06 - 13 : 35
1 commentaire ( ( 2783 vues ) )
Il pleut moins fort que la nuit dernière mais les giboulées drues se sont succédé toute la journée. Demain, Chris repart pour Los Angeles. Emmanuel, l’ami expat autrichien, prend sa place pour me chaperonner. J’espère que le temps sera plus clément car il a l’intention de dormir sur la terrasse face à l’océan !
Journée maussade donc mais productive puisque le MoU (Mémorandum of Understanding) avec TMTI (Amatuku) est bien avancé. Diner ce soir avec Steve, « l’avocat du peuple », qui repart dans 8 semaines après plus d’un an à Funafuti. Nous le terminerons ensemble… Idem pour la constitution de l’association à Tuvalu. Nous reste à décider du bureau local et autres thèmes du même ordre. Je veux aussi l’interviewer sur l’affaire de l’Eglise « Brethren », dont j’ai dû déjà parler l’an dernier. Alors que Tuvalu héberge une dizaine de religions (d’aucuns pour certaines diraient sectes) qui cohabitent sans problème avec l’église principale EKT… Avec Brethren, EKT agit tout autrement… car l’église méthodiste elle aussi lui a piqué pas mal d’ouailles et menacent de réduire les revenus (exorbitants) des pasteurs d’EKT. Brethren a donc été interdite d’abord dans une île éloignée… Procès… perdu… au nom de la préservation de la culture, un des 2 sujets développés par Seve, le Haut commissaire à Fidji dans le cadre des droits de l’homme ! Appel gagné mais non suivi par les autorités locales, en infraction avec leur législation/constitution… Mais personne n’y fait rien… 5 membres de Brethren ont été licenciés dans leur île… L’église dissidente continue à exister malgré les lettres recommandées de la mairie de l’île principale… Et attend le jugement de la Haute cour (ou quelque chose comme ça) qui devrait leur donner raison…. Ca n’empêche pas les fondamentalistes forcenés de l’église officielle et des instances locales de poursuivre leur chasse à l’homme…
La meilleure nouvelle de la journée : Chris est parvenu à remettre mon Mac en état de marche. Hier il était arrivé à le faire démarrer sans extension c’est à dire que si je pouvais utiliser quelques logiciels, il me fallait oublier par exemple les fonctions imprimante, graveur, wifi, mode « recherche », Itunes et sans doute Final Cut… Il a même proposé de rechercher les codes wifi du service internet du gouvernement alors qu’à mon arrivée il disait ne pas savoir comment les retrouver… Ce soir wifi est à nouveau en état de fonctionner… Et la pendule est réparée. Là où hier il me disait que c’était impossible, un mauvais contact. Ce soir, alors qu’il me demandait s’il y avait autre chose qu’il pourrait faire pour m’être utile avant son départ, en quelques minutes, il a réparé l’instrument qui, normal, tourne maintenant avec régularité.
Il était temps car y a du pain sur la planche. Je viens de m’essayer à un tableau des deadlines du mois à venir… La semaine prochaine est un peu « chaude », finir le budget de l’Ademe pour lequel il m’a fallu revoir le budget global… avant le 24, pondre un document pour un système d’échange CO2 avec la coupe de Rugby, terminer le MOU pour que le conseil d’administration puissent en prendre connaissance avant leur prochaine réunion avant la fin du mois, avancer sur le dossier Union Européenne ACP avec le service de l’énergie pour pouvoir mettre en place une réunion de tous les acteurs concernés par les aides et subventions, finaliser le coût des matériaux à commander pour Amatuku… et les commander pour s’assurer qu’ils seront sur le prochain bateau en provenance de Suva, le mois prochain. Et j’en oublie…
Mais demain c’est lundi et entre autres détails, après avoir fait mes adieux à Chris, il faut rendre la mob qui tombe en panne sous la pluie, transporter les cannettes de bière récupérées chez Alpha après un déjeuner de mecs dont notre nouveau Ministre de l’Energie… J’étais la seule femme…. Invitation impromptue pour Sikeli, Chris et moi… à un barbecue… entre potes de Vaitupu… Comme nous n’avions rien apporté, j’ai proposé de faire la vaisselle pour tout le monde…. L’offre les a tous surpris.. les femmes du bureau (Sina et Dina, épouse et fille de Eti).. encore plus… Mais je crois que tout le monde a été ravi de me voir le faire… J’avais donc mis quelques cannettes de côté, en demandant aux hommes de les rassembler… Ce qu’ils avaient fait mais j’ai retrouvé le carton dans la poubelle, les canettes en vrac au fond… Sina et Dina comprenant ma préoccupation, ont ressorti une à une les cannettes pour que je puisse les déposer dans le filet cannette de l’hotel.. Et je n’avais pas le sac idoine pour faire le transport le soir ou je m’y trouvais. J’y étais pour appeler un hôpital au Congo afin d’essayer de mettre en relation des parents et leur gamin, fraîchement embarqué comme marin sur un cargo et hospitalisé pour Malaria à Libreville..
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Journée maussade donc mais productive puisque le MoU (Mémorandum of Understanding) avec TMTI (Amatuku) est bien avancé. Diner ce soir avec Steve, « l’avocat du peuple », qui repart dans 8 semaines après plus d’un an à Funafuti. Nous le terminerons ensemble… Idem pour la constitution de l’association à Tuvalu. Nous reste à décider du bureau local et autres thèmes du même ordre. Je veux aussi l’interviewer sur l’affaire de l’Eglise « Brethren », dont j’ai dû déjà parler l’an dernier. Alors que Tuvalu héberge une dizaine de religions (d’aucuns pour certaines diraient sectes) qui cohabitent sans problème avec l’église principale EKT… Avec Brethren, EKT agit tout autrement… car l’église méthodiste elle aussi lui a piqué pas mal d’ouailles et menacent de réduire les revenus (exorbitants) des pasteurs d’EKT. Brethren a donc été interdite d’abord dans une île éloignée… Procès… perdu… au nom de la préservation de la culture, un des 2 sujets développés par Seve, le Haut commissaire à Fidji dans le cadre des droits de l’homme ! Appel gagné mais non suivi par les autorités locales, en infraction avec leur législation/constitution… Mais personne n’y fait rien… 5 membres de Brethren ont été licenciés dans leur île… L’église dissidente continue à exister malgré les lettres recommandées de la mairie de l’île principale… Et attend le jugement de la Haute cour (ou quelque chose comme ça) qui devrait leur donner raison…. Ca n’empêche pas les fondamentalistes forcenés de l’église officielle et des instances locales de poursuivre leur chasse à l’homme…
La meilleure nouvelle de la journée : Chris est parvenu à remettre mon Mac en état de marche. Hier il était arrivé à le faire démarrer sans extension c’est à dire que si je pouvais utiliser quelques logiciels, il me fallait oublier par exemple les fonctions imprimante, graveur, wifi, mode « recherche », Itunes et sans doute Final Cut… Il a même proposé de rechercher les codes wifi du service internet du gouvernement alors qu’à mon arrivée il disait ne pas savoir comment les retrouver… Ce soir wifi est à nouveau en état de fonctionner… Et la pendule est réparée. Là où hier il me disait que c’était impossible, un mauvais contact. Ce soir, alors qu’il me demandait s’il y avait autre chose qu’il pourrait faire pour m’être utile avant son départ, en quelques minutes, il a réparé l’instrument qui, normal, tourne maintenant avec régularité.
Il était temps car y a du pain sur la planche. Je viens de m’essayer à un tableau des deadlines du mois à venir… La semaine prochaine est un peu « chaude », finir le budget de l’Ademe pour lequel il m’a fallu revoir le budget global… avant le 24, pondre un document pour un système d’échange CO2 avec la coupe de Rugby, terminer le MOU pour que le conseil d’administration puissent en prendre connaissance avant leur prochaine réunion avant la fin du mois, avancer sur le dossier Union Européenne ACP avec le service de l’énergie pour pouvoir mettre en place une réunion de tous les acteurs concernés par les aides et subventions, finaliser le coût des matériaux à commander pour Amatuku… et les commander pour s’assurer qu’ils seront sur le prochain bateau en provenance de Suva, le mois prochain. Et j’en oublie…
Mais demain c’est lundi et entre autres détails, après avoir fait mes adieux à Chris, il faut rendre la mob qui tombe en panne sous la pluie, transporter les cannettes de bière récupérées chez Alpha après un déjeuner de mecs dont notre nouveau Ministre de l’Energie… J’étais la seule femme…. Invitation impromptue pour Sikeli, Chris et moi… à un barbecue… entre potes de Vaitupu… Comme nous n’avions rien apporté, j’ai proposé de faire la vaisselle pour tout le monde…. L’offre les a tous surpris.. les femmes du bureau (Sina et Dina, épouse et fille de Eti).. encore plus… Mais je crois que tout le monde a été ravi de me voir le faire… J’avais donc mis quelques cannettes de côté, en demandant aux hommes de les rassembler… Ce qu’ils avaient fait mais j’ai retrouvé le carton dans la poubelle, les canettes en vrac au fond… Sina et Dina comprenant ma préoccupation, ont ressorti une à une les cannettes pour que je puisse les déposer dans le filet cannette de l’hotel.. Et je n’avais pas le sac idoine pour faire le transport le soir ou je m’y trouvais. J’y étais pour appeler un hôpital au Congo afin d’essayer de mettre en relation des parents et leur gamin, fraîchement embarqué comme marin sur un cargo et hospitalisé pour Malaria à Libreville..
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29 / 08 / 06 - 13 : 34
La pendule de la maison tuvaluenne s’est à nouveau arrêtée ce soir comme elle s’était arrêtée le jour où Patricia, qui a accompagné mes passions, mes folies, mes erreurs, mes humeurs ces derniers 15 ans, nous a quittés. Avant mon précédent voyage, déjà, elle souffrait de douleurs anormales. Les toubibs ont diagnostiqué un cancer en mai dernier après deux mois de tâtonnements. Elle est partie très vite et les douleurs se sont enfin arrêtées.. Mercredi 16 Août. Et moi je suis là, à l’autre bout du monde. La dernière fois où je l’ai vue, elle essayait une perruque, avec beaucoup d’humour, après une première chimio. Nous nous étions reparlé 2 ou 3 fois dont une très longue. Elle s’inquiétait de ma santé. Des finances d’Alofa. Me parlait des mélanges morphinesques pour calmer sa douleur sans y parvenir.
Bien que Fanny m’ait prévenue en début de semaine que son état se détériorait, l’annonce de son décès fut un choc comme il le fut pour tous ceux qui l’aimaient.. Elle est partie après qu'elle a pu lui glisser dans l’oreille, par téléphone, mes pensées et celles de Chris… Pat a été très présente dans mon esprit depuis mon arrivée à Tuvalu… Elle était avec moi particulièrement dans la barque qui nous menait et nous ramenait d’Amatuku la veille de sa mort. Elle est présente aujourd’hui dans les vagues qui se brisent devant mes fenêtres, dans la pluie qui tambourine, et dans la pendule qui oublie d’avancer.
A Paris, elle est venue faire un coucou, déguisée en mouette en suspension devant la fenêtre de la cuisine, comme l’avait fait Marc Garcia en février 2005. Et mon ordinateur s’est mis à dérailler, comme à la mort de ma mère, quand j’avais du changer la carte mère et vivre sans mac pendant 3 semaines sans besoin de sevrage alors que comme pour beaucoup d’entre nous, aujourd’hui, l’ordi est devenu un membre de mon corps comme la cam mon 3e oeil. Manifestation de Pat ou virus choppé sur les ordi du café internet ou d’Alpha ou de Teu mon amie des affaires sociales ? la coïncidence est troublante.
Fanny de Paris gère stoïquement ce départ (prévenir les amis, les fleurs, l’annonce dans Libé) selon mes conseils certes mais avec le cœur et la responsabilité que je lui connais désormais. En mon absence, elle prend une grande partie de ce que je devrais faire si j’étais là bas… Et nos longs mails ne remplacent pas, surtout en décalé, de chaleureux hugs dans les circonstances présentes et un travail en équipe coude à coude au quotidien. Et elle assure/assume comme une cheffe les pré dossiers de demande de fonds européens sur le biodiesel et la dissémination de la BD dans les états de l’Union élargie, les échanges de CO2 pour le championnat de rugby +++. Elle assume aussi bien sûr une partie de ce dont Pat s’occupait encore au premier trimestre comme s’assurer que les docs (préparés avant mon départ, pour ALOFA, ETC et moi perso) soient bien remplis et expédiés, ou les relations avec les banques… j’en passe car la liste est longue…
La mienne aussi, ici et pour Paris… Je ne note rien de Paris sur mes listes quotidiennes… Pourtant, si les activités tuvaluennes représentent une page pleine de lignes par jour, les activités parisiennes occupent l’ensemble de mes soirées (21h/2h) et mes week-ends. Pour le moment j’ai rarement eu l’occasion de travailler une journée d’affilée dans la maison, tout se passant à l’extérieur. Il est temps que je prenne le temps car j’ai un paquet de trucs à rédiger tant pour ici que pour Paris… Une fois Chris parti, peut être.
Parmi les avancées/activités notables de cette semaine :
Après l’enregistrement « en exclusivité » mais sans son, du serment des nouveaux ministres lundi, le mardi toute l’équipe d’Alofa-micro modèle se rendait à Amatuku et le mercredi s’ensuivait un rendez vous avec l’ingénieur. Et puis, réunion et rendez vous organisés autour de la venue de Sikeli, le spécialiste Fidjien de la construction de bio-digesteurs de la région pacifique avec : le nouveau ministre de l’énergie, la direction de l’énergie, le patron de la compagnie électrique, le responsable des déchets, le secrétaire général du gouvernement (longuement) et j’en oublie..
Y’a eu aussi tous les autres rendez vous et rencontres planifiées à l’hôtel du gouvernement ou à l’hôtel, et toutes les rencontres imprévues et les festivités non annoncées et auxquelles on est invités simplement parce qu’on passe devant.
L’excellente nouvelle apprise à l’occasion d’une de ces rencontres imprévues : Charles l’architecte local m’a indiqué que non seulement il avait terminé les plans de la porcherie et du biodigesteur aux mesures mais aussi que Vete, l’ingénieur responsable de la rénovation de l’Institut Maritime d’Amatuku et de notre centre de formation, a fait un premier « forage » à l’emplacement prévu pour le 1er biodigesteur deux jours après notre visite. Alors que l’ingénieur palagi de Fidji, responsable des plans et de la rénovation de l’Institut, insistait sur le fait que creuser était impossible (et donc toutes ses canalisations sont à la surface…). Vete a démontré qu’on pouvait aller jusqu’à 1m30… La petite mauvaise nouvelle c’est qu’il nous manque une dizaine de centimètres et que pour garder la pente indispensable entre la porcherie et le digesteur, il faut rehausser le sol de la porcherie. C’est donc un peu plus coûteux. Mais la cuve pourra quand même être enterrée, paramètre indispensable pour Sikeli (et Sarah).
Et puis, Funafuti a eu beaucoup à célébrer cette semaine. Aujourd’hui, ça fatélait dans toutes les maneapa de l’ile. J’exagère…. Nous avons limité nos voyages aujourd’hui au quartier de l’hotel/Aéroport (Maneapa/fale principal, (celle du parlement) et notre quartier ou se trouvent 4 manéapa. Je ne peux donc parler de l’ensemble de l’ile avec certitude, mais ça serait logique.
Aux alentours du déjeuner, à la grande maneapa on fêtait la nomination du nouveau ministre de l’éducation et ce soir
à celle de Nanumanga on fatélait pour célébrer le retour, demain, des étudiants à l’école secondaire (située elle sur Vaitupu), demain. 6 heures de bateau… C’était les vacances d’hiver ici, 15 jours… Depuis notre arrivée à Funafuti, l’ile est pleine de jeunes (c’est plutôt agréable sauf, comme partout ailleurs dans le monde, des musiques à donf jusqu’à plus d’heures… la aussi j’exagère….. les établissements genre « twist » ou « happy hour » ferment à minuit mais sont ouvert dès 11h.. et vouloir déjeuner ou dîner à l’hôtel est devenu impossible… Sono à fond.. conversations inaudibles et saturation des chansons montées en boucle, dont certaines entendues depuis 3 ans… OK OK ce sont des complaintes de vieux.)… … A propos de bruit, Chris s’est aussi plaint du bruit de l’Ocean, c’est davantage un chuintement permanent que des claquements de vagues réguliers.. mois ça ne me gêne pas.. en revanche le tonnerre de la pluie torrentielle qui ne cesse de tomber depuis une bonne heure est assourdissant et m’empêche de me concentrer. Où en étais-je ? Well, de toute façon, il est 2h et je me lève plus tôt ici qu’à Paris, je vais donc me munir de boules quies et me mettre au lit. Mais a tout prendre je préfère le bruit de la pluie à la musique qui montait de presque chaque maison du voisinage jusqu’à 3 ou 4 heures, m’empêchant de m’endormir et réveillant les coqs qui n’y comprenaient plus rien…
Bien que Fanny m’ait prévenue en début de semaine que son état se détériorait, l’annonce de son décès fut un choc comme il le fut pour tous ceux qui l’aimaient.. Elle est partie après qu'elle a pu lui glisser dans l’oreille, par téléphone, mes pensées et celles de Chris… Pat a été très présente dans mon esprit depuis mon arrivée à Tuvalu… Elle était avec moi particulièrement dans la barque qui nous menait et nous ramenait d’Amatuku la veille de sa mort. Elle est présente aujourd’hui dans les vagues qui se brisent devant mes fenêtres, dans la pluie qui tambourine, et dans la pendule qui oublie d’avancer.
A Paris, elle est venue faire un coucou, déguisée en mouette en suspension devant la fenêtre de la cuisine, comme l’avait fait Marc Garcia en février 2005. Et mon ordinateur s’est mis à dérailler, comme à la mort de ma mère, quand j’avais du changer la carte mère et vivre sans mac pendant 3 semaines sans besoin de sevrage alors que comme pour beaucoup d’entre nous, aujourd’hui, l’ordi est devenu un membre de mon corps comme la cam mon 3e oeil. Manifestation de Pat ou virus choppé sur les ordi du café internet ou d’Alpha ou de Teu mon amie des affaires sociales ? la coïncidence est troublante.
Fanny de Paris gère stoïquement ce départ (prévenir les amis, les fleurs, l’annonce dans Libé) selon mes conseils certes mais avec le cœur et la responsabilité que je lui connais désormais. En mon absence, elle prend une grande partie de ce que je devrais faire si j’étais là bas… Et nos longs mails ne remplacent pas, surtout en décalé, de chaleureux hugs dans les circonstances présentes et un travail en équipe coude à coude au quotidien. Et elle assure/assume comme une cheffe les pré dossiers de demande de fonds européens sur le biodiesel et la dissémination de la BD dans les états de l’Union élargie, les échanges de CO2 pour le championnat de rugby +++. Elle assume aussi bien sûr une partie de ce dont Pat s’occupait encore au premier trimestre comme s’assurer que les docs (préparés avant mon départ, pour ALOFA, ETC et moi perso) soient bien remplis et expédiés, ou les relations avec les banques… j’en passe car la liste est longue…
La mienne aussi, ici et pour Paris… Je ne note rien de Paris sur mes listes quotidiennes… Pourtant, si les activités tuvaluennes représentent une page pleine de lignes par jour, les activités parisiennes occupent l’ensemble de mes soirées (21h/2h) et mes week-ends. Pour le moment j’ai rarement eu l’occasion de travailler une journée d’affilée dans la maison, tout se passant à l’extérieur. Il est temps que je prenne le temps car j’ai un paquet de trucs à rédiger tant pour ici que pour Paris… Une fois Chris parti, peut être.
Parmi les avancées/activités notables de cette semaine :
Après l’enregistrement « en exclusivité » mais sans son, du serment des nouveaux ministres lundi, le mardi toute l’équipe d’Alofa-micro modèle se rendait à Amatuku et le mercredi s’ensuivait un rendez vous avec l’ingénieur. Et puis, réunion et rendez vous organisés autour de la venue de Sikeli, le spécialiste Fidjien de la construction de bio-digesteurs de la région pacifique avec : le nouveau ministre de l’énergie, la direction de l’énergie, le patron de la compagnie électrique, le responsable des déchets, le secrétaire général du gouvernement (longuement) et j’en oublie..
Y’a eu aussi tous les autres rendez vous et rencontres planifiées à l’hôtel du gouvernement ou à l’hôtel, et toutes les rencontres imprévues et les festivités non annoncées et auxquelles on est invités simplement parce qu’on passe devant.
L’excellente nouvelle apprise à l’occasion d’une de ces rencontres imprévues : Charles l’architecte local m’a indiqué que non seulement il avait terminé les plans de la porcherie et du biodigesteur aux mesures mais aussi que Vete, l’ingénieur responsable de la rénovation de l’Institut Maritime d’Amatuku et de notre centre de formation, a fait un premier « forage » à l’emplacement prévu pour le 1er biodigesteur deux jours après notre visite. Alors que l’ingénieur palagi de Fidji, responsable des plans et de la rénovation de l’Institut, insistait sur le fait que creuser était impossible (et donc toutes ses canalisations sont à la surface…). Vete a démontré qu’on pouvait aller jusqu’à 1m30… La petite mauvaise nouvelle c’est qu’il nous manque une dizaine de centimètres et que pour garder la pente indispensable entre la porcherie et le digesteur, il faut rehausser le sol de la porcherie. C’est donc un peu plus coûteux. Mais la cuve pourra quand même être enterrée, paramètre indispensable pour Sikeli (et Sarah).
Et puis, Funafuti a eu beaucoup à célébrer cette semaine. Aujourd’hui, ça fatélait dans toutes les maneapa de l’ile. J’exagère…. Nous avons limité nos voyages aujourd’hui au quartier de l’hotel/Aéroport (Maneapa/fale principal, (celle du parlement) et notre quartier ou se trouvent 4 manéapa. Je ne peux donc parler de l’ensemble de l’ile avec certitude, mais ça serait logique.
Aux alentours du déjeuner, à la grande maneapa on fêtait la nomination du nouveau ministre de l’éducation et ce soir
à celle de Nanumanga on fatélait pour célébrer le retour, demain, des étudiants à l’école secondaire (située elle sur Vaitupu), demain. 6 heures de bateau… C’était les vacances d’hiver ici, 15 jours… Depuis notre arrivée à Funafuti, l’ile est pleine de jeunes (c’est plutôt agréable sauf, comme partout ailleurs dans le monde, des musiques à donf jusqu’à plus d’heures… la aussi j’exagère….. les établissements genre « twist » ou « happy hour » ferment à minuit mais sont ouvert dès 11h.. et vouloir déjeuner ou dîner à l’hôtel est devenu impossible… Sono à fond.. conversations inaudibles et saturation des chansons montées en boucle, dont certaines entendues depuis 3 ans… OK OK ce sont des complaintes de vieux.)… … A propos de bruit, Chris s’est aussi plaint du bruit de l’Ocean, c’est davantage un chuintement permanent que des claquements de vagues réguliers.. mois ça ne me gêne pas.. en revanche le tonnerre de la pluie torrentielle qui ne cesse de tomber depuis une bonne heure est assourdissant et m’empêche de me concentrer. Où en étais-je ? Well, de toute façon, il est 2h et je me lève plus tôt ici qu’à Paris, je vais donc me munir de boules quies et me mettre au lit. Mais a tout prendre je préfère le bruit de la pluie à la musique qui montait de presque chaque maison du voisinage jusqu’à 3 ou 4 heures, m’empêchant de m’endormir et réveillant les coqs qui n’y comprenaient plus rien…
29 / 08 / 06 - 13 : 33
Pas d’internet depuis deux jour, ni de téléphone d’ailleurs…. Ligne coupée pendant les travaux d’installation des 3 générateurs à fouel généreusement offerts ( !!!!) par lel Japon…. Mais aujourd’hui (enfin pour le moment)... ça fonctionne !
Ces interruptions indépendantes de ma volonté n’ont pas facilité la préparation du voyage de Sikeli notre spécialiste biodigesteurs. Et finalement, tout le monde aidant, il est arrivé…
And what a day ! La ministre de l’environnement du Japon terminait ce matin une journée marathon à Tuvalu… Fatele tandis que l’avion de Sikeli atterrissait…
Avec un peu de chance elle aura eu, dans les mains, la BD une fois dans l’avion… J’ai fait ce que j’ai pu… Rencontrée par hasard hier alors qu’elle sortait du déjeuner official pour un rendez-vous encore plus officiel dans le building du gouvernement… Elle m’accoste “ah, vous êtes d’où?” “France”… “Bonnes vacances ?” “Euh, non je travaille… d’ailleurs nous faisons des choses comme ça” et je lui tends la BD… Et là, elle m’envoie quasiment balader “nous en avons plein”.. J’imagine qu’elle pensait que c’était un flyer de plus… Du coup, j’ai décidé de coller la BD sur la porte vitrée de l’hôtel... Si j’avais la BD dans mon sac, personne à l’hôtel n’avait de scotch… OK, je le ferai plus tard… Et puis j’ai réalisé que si c’était bien sympa d’avoir notre maison face à l’océan, le fait d’être un peu décentré, ne donne pas forcément envie de faire des aller et retour permanents…
Je me suis mise a fond dans le dossier ACP.., une demande pour l’Europe dans le cadre de la coopération avec le pacifique ; et plus eu envie de sortir… Mais, quand Emmanuel est arrivé pour son apéro traditionnel, je lui ai payé un verre à l’hôtel à condition qu’il colle notre BD… Ce fut fait.. Je ne suis pas certaine que la ministre l’ait vue… J’en ai donc remis 2 à une pote rencontrée en 2004 puis en février dernier, qui avait fait le voyage avec la Ministre… en lui disant que la version japonaise n’existait pas encore… Croisons les doigts…
Sikeli est donc arrivé entre la fin de party pour la japonaise et la fin de chaos politique… Arrivée à l’hôtel à 15h15, alors qu’une réunion privée devait se tenir à 15h pour confirmer les nominations… j’ai vu sortir une micro délégation puis le nouveau Premier Ministre (enfin, celui que les rumeurs de la veille donnaient premier)… Apisai, le membre du parlement de l’opposition briefé l’an dernier, celui qui avait amené sur un plateau Alofa Tuvalu au Parlement… Micro cam au poing “Talofa Apisai, alors?” “Hum… I made it.. We’ll speak later..”… Dans la foulée, Eseta a qui je demandais quand ils prêteraient serment m’indique que contrairement à ce qui était prévu, ils avaient l’intention de le faire immédiatement, en privé encore… Je fonce au Tuvalu Media pour voir qui allait couvrir l’événement… Fong… qui croyait qu’ils étaient encore en réunion et que la cérémonie aurait lieu le lendemain… Vérification faite… ma source était bonne…. Nous voilà donc toutes les deux à chercher où ils se réunissaient… Non ils n’étaient pas chez le gouverneur général… ni a l’hôtel du gouvernement… nous avons arpenté tous les étages (heureusement il n’y en a que deux) toutes les salles de réunion, jusqu’à ce que nous rencontrions Panapassi qui nous a confirmé que ça se tiendrait 10 mn plus tard chez le GIGI comme ils dissent ici (gouverneur Général)… Nous voila donc reparties…. Et cette fois nous sommes arrivées avant eux, à quelques minutes près… A l’entrée tous viennent nous dire bonjour… Oui c’est privé, oui nous pourrons leur parler a la sortie bien sûr… quand, tout à coup, Panapassi vient nous annoncer que le Gouverneur General nous invite à participer à la cérémonie. Nous étions 11… 6 ministres, le gouverneur général, l’avocat général, le secrétaire général du gouvernement, Fong et moi. Elle avec son enregistreur audio des années 30, moi avec ma micro camera… Pot rapide ensuite… re-deux mots avec le Premier Ministre puis Taukelina, le mari de Risasi, “Alors, t’as l’air contente”… “Sans doute pas autant que toi !”… La vraie bonne nouvelle à part ce privilège, c’est que Tau est donc Ministre de l’Energie (des transports, des travaux et de la communication), alors qu’hier encore il était donné comme ministre de l’éducation et de la santé… Et Loto, ex président de nos amis musiciens du Fagogo Molipolipo et mari de ma copine Penni, se retrouve Ministre des Finances… La mauvaise nouvelle c’est qu’en arrivant à Tuvalu Media Corporation, alors que j’avais proposé à Fong d’utiliser mon son si elle avait des problèmes avec son enregistrement… Je rembobine… je play… rien… enfin si… des images mais aucun son… Quand a elle… elle appuie sur playback… meme chose : nada… On n’était guère fières ! Rebonne nouvelle, elle a retrouvé son son… pas moi… (plus de batterie dans le micro) mais je pourrai utiliser le sien pour leur faire un petit montage…
Sikeli que j’ai présenté à tous ceux rencontrés à la sortie de l’aéroport, à commencer par le Secrétaire Général du Gouvernement puis la cheffe du protocole, puis le secrétaire permanent à l’énergie puis celui de l’éducation en passant par le directeur de l’environnement et la directrice de la Croix Rouge n’en revenait pas. Il n’a pas arrêté de dire “c’est incroyable un pays où en ¼ d’heure on rencontre la plupart des décideurs”…. “Euh, Sikeli… Il a fallu quelques voyages pour en arriver là…”
Demain, trip à Amatuku avec lui bien sûr, Vete (l’ingénieur civil local), Eti (notre coordinateur), Charles (l’architecte local) ET…. La rencontre du jour, Spencer, un représentant de National Geography… un anthropologue de l’évolution humaine et généalogiste avec en chantier un projet de 5 ans sur l’arbre généalogique humain et un bouquin sur quelque chose comme l’évolution des pensées.. des technologies et de comment quelques individus peuvent faire changer les choses. Il m’a abordée à l’hôtel après avoir entendu parler du projet dans l’avion !! Pot avec lui ce soir et demain il nous accompagne…
Autre grande avancée du jour : nous avons enfin un compte à la Banque nationale de Tuvalu.
rubrique carte postale de la maison ? En 10 secondes à marée basse on est sur les rochers… Deux petits voyages ces jours ci pour découvrir: que l’eau y est aussi chaude et nettement moins polluée (pas polluée du tout même) que celle du lagon… observer aussi quelques étoiles de mer pas comme les nôtres, des petits oursins et des poissons bleu canard microscopiques… dans la maison, outre le gros gecko arrivé aussi subitement qu’il est reparti. Un petit crabe ou une grosse araignée sur le balcon, je ne le saurais jamais car il/elle a disparu elle aussi aussitôt…. Des bigorneaux traversent le jardin tranquilles et l’autre soir quelque chose qui ressemblait à un cafard géant volant a failli se poser sur mon épaule pour finir sur l’imprimante… Enquête faite ce soir auprès de Sikeli, un scarabée du bois. A ma question “ca ne pourrait pas être un gros grillon ou un cricket”… “Non, ils sont verts”, mais la taille qu’il montre sur la quasi longueur de son doigt est impressionnant pour nos petits animaux méditerranéens…
Fataui (avec l’accent sur le « ou » du u)
G.
Ces interruptions indépendantes de ma volonté n’ont pas facilité la préparation du voyage de Sikeli notre spécialiste biodigesteurs. Et finalement, tout le monde aidant, il est arrivé…
And what a day ! La ministre de l’environnement du Japon terminait ce matin une journée marathon à Tuvalu… Fatele tandis que l’avion de Sikeli atterrissait…
Avec un peu de chance elle aura eu, dans les mains, la BD une fois dans l’avion… J’ai fait ce que j’ai pu… Rencontrée par hasard hier alors qu’elle sortait du déjeuner official pour un rendez-vous encore plus officiel dans le building du gouvernement… Elle m’accoste “ah, vous êtes d’où?” “France”… “Bonnes vacances ?” “Euh, non je travaille… d’ailleurs nous faisons des choses comme ça” et je lui tends la BD… Et là, elle m’envoie quasiment balader “nous en avons plein”.. J’imagine qu’elle pensait que c’était un flyer de plus… Du coup, j’ai décidé de coller la BD sur la porte vitrée de l’hôtel... Si j’avais la BD dans mon sac, personne à l’hôtel n’avait de scotch… OK, je le ferai plus tard… Et puis j’ai réalisé que si c’était bien sympa d’avoir notre maison face à l’océan, le fait d’être un peu décentré, ne donne pas forcément envie de faire des aller et retour permanents…
Je me suis mise a fond dans le dossier ACP.., une demande pour l’Europe dans le cadre de la coopération avec le pacifique ; et plus eu envie de sortir… Mais, quand Emmanuel est arrivé pour son apéro traditionnel, je lui ai payé un verre à l’hôtel à condition qu’il colle notre BD… Ce fut fait.. Je ne suis pas certaine que la ministre l’ait vue… J’en ai donc remis 2 à une pote rencontrée en 2004 puis en février dernier, qui avait fait le voyage avec la Ministre… en lui disant que la version japonaise n’existait pas encore… Croisons les doigts…
Sikeli est donc arrivé entre la fin de party pour la japonaise et la fin de chaos politique… Arrivée à l’hôtel à 15h15, alors qu’une réunion privée devait se tenir à 15h pour confirmer les nominations… j’ai vu sortir une micro délégation puis le nouveau Premier Ministre (enfin, celui que les rumeurs de la veille donnaient premier)… Apisai, le membre du parlement de l’opposition briefé l’an dernier, celui qui avait amené sur un plateau Alofa Tuvalu au Parlement… Micro cam au poing “Talofa Apisai, alors?” “Hum… I made it.. We’ll speak later..”… Dans la foulée, Eseta a qui je demandais quand ils prêteraient serment m’indique que contrairement à ce qui était prévu, ils avaient l’intention de le faire immédiatement, en privé encore… Je fonce au Tuvalu Media pour voir qui allait couvrir l’événement… Fong… qui croyait qu’ils étaient encore en réunion et que la cérémonie aurait lieu le lendemain… Vérification faite… ma source était bonne…. Nous voilà donc toutes les deux à chercher où ils se réunissaient… Non ils n’étaient pas chez le gouverneur général… ni a l’hôtel du gouvernement… nous avons arpenté tous les étages (heureusement il n’y en a que deux) toutes les salles de réunion, jusqu’à ce que nous rencontrions Panapassi qui nous a confirmé que ça se tiendrait 10 mn plus tard chez le GIGI comme ils dissent ici (gouverneur Général)… Nous voila donc reparties…. Et cette fois nous sommes arrivées avant eux, à quelques minutes près… A l’entrée tous viennent nous dire bonjour… Oui c’est privé, oui nous pourrons leur parler a la sortie bien sûr… quand, tout à coup, Panapassi vient nous annoncer que le Gouverneur General nous invite à participer à la cérémonie. Nous étions 11… 6 ministres, le gouverneur général, l’avocat général, le secrétaire général du gouvernement, Fong et moi. Elle avec son enregistreur audio des années 30, moi avec ma micro camera… Pot rapide ensuite… re-deux mots avec le Premier Ministre puis Taukelina, le mari de Risasi, “Alors, t’as l’air contente”… “Sans doute pas autant que toi !”… La vraie bonne nouvelle à part ce privilège, c’est que Tau est donc Ministre de l’Energie (des transports, des travaux et de la communication), alors qu’hier encore il était donné comme ministre de l’éducation et de la santé… Et Loto, ex président de nos amis musiciens du Fagogo Molipolipo et mari de ma copine Penni, se retrouve Ministre des Finances… La mauvaise nouvelle c’est qu’en arrivant à Tuvalu Media Corporation, alors que j’avais proposé à Fong d’utiliser mon son si elle avait des problèmes avec son enregistrement… Je rembobine… je play… rien… enfin si… des images mais aucun son… Quand a elle… elle appuie sur playback… meme chose : nada… On n’était guère fières ! Rebonne nouvelle, elle a retrouvé son son… pas moi… (plus de batterie dans le micro) mais je pourrai utiliser le sien pour leur faire un petit montage…
Sikeli que j’ai présenté à tous ceux rencontrés à la sortie de l’aéroport, à commencer par le Secrétaire Général du Gouvernement puis la cheffe du protocole, puis le secrétaire permanent à l’énergie puis celui de l’éducation en passant par le directeur de l’environnement et la directrice de la Croix Rouge n’en revenait pas. Il n’a pas arrêté de dire “c’est incroyable un pays où en ¼ d’heure on rencontre la plupart des décideurs”…. “Euh, Sikeli… Il a fallu quelques voyages pour en arriver là…”
Demain, trip à Amatuku avec lui bien sûr, Vete (l’ingénieur civil local), Eti (notre coordinateur), Charles (l’architecte local) ET…. La rencontre du jour, Spencer, un représentant de National Geography… un anthropologue de l’évolution humaine et généalogiste avec en chantier un projet de 5 ans sur l’arbre généalogique humain et un bouquin sur quelque chose comme l’évolution des pensées.. des technologies et de comment quelques individus peuvent faire changer les choses. Il m’a abordée à l’hôtel après avoir entendu parler du projet dans l’avion !! Pot avec lui ce soir et demain il nous accompagne…
Autre grande avancée du jour : nous avons enfin un compte à la Banque nationale de Tuvalu.
rubrique carte postale de la maison ? En 10 secondes à marée basse on est sur les rochers… Deux petits voyages ces jours ci pour découvrir: que l’eau y est aussi chaude et nettement moins polluée (pas polluée du tout même) que celle du lagon… observer aussi quelques étoiles de mer pas comme les nôtres, des petits oursins et des poissons bleu canard microscopiques… dans la maison, outre le gros gecko arrivé aussi subitement qu’il est reparti. Un petit crabe ou une grosse araignée sur le balcon, je ne le saurais jamais car il/elle a disparu elle aussi aussitôt…. Des bigorneaux traversent le jardin tranquilles et l’autre soir quelque chose qui ressemblait à un cafard géant volant a failli se poser sur mon épaule pour finir sur l’imprimante… Enquête faite ce soir auprès de Sikeli, un scarabée du bois. A ma question “ca ne pourrait pas être un gros grillon ou un cricket”… “Non, ils sont verts”, mais la taille qu’il montre sur la quasi longueur de son doigt est impressionnant pour nos petits animaux méditerranéens…
Fataui (avec l’accent sur le « ou » du u)
G.
17 / 08 / 06 - 10 : 10
1 commentaire ( ( 3387 vues ) )
Talofa tout le monde
Pardon pour le retard, mais ce 5e voyage a démarré, comme d’had sur les chapeaux de roues mais cette fois un peu sans filet car moins de temps de préparation en amont.
L’étape L.A. fut principalement familiale puisque mon fils et mon petit fils m’y avaient précédée et ce fut l’occasion de partager une semaine de quotidien californien : les écureuils du jardin et surtout… ô délice… les prunes à point.
Next : traditionnel stop à Fiji où nous avons fait entre autres rencontres la connaissance du nouvel ambassadeur de France, Jean François Bouffandeau, (remplaçant de notre désormais ami et fervent soutien Eugène Berg) qui a eu l’obligeance, sans nous avoir jamais rencontrés, de prévoir le diner, traditionnel désormais lui aussi, à l’occasion de notre passage… Une vingtaine de personnes sur les 25 invités ont répondu présents. Ne manquait que le représentant de UNDP. Garry, rencontré en 2003 à Tuvalu, et doté d’un humour certain, m’a manqué,. Le lendemain visite au Haut Commissaire Tuvaluen et, à la Sopac, discussion avec Anare qui partait le soir meme pour le Vanuatu. La réunion avec Sikeli, le spécialiste de la construction de biodigesteurs dans le Pacifique, qui (merci Anare) servira de consultant biogaz à notre « Amatuku Micro Modele » sera reporté au samedi…
Lundi 7 aout : 5e atterrissage à Tuvalu dans un avion plus important cette fois. Le Brasilia qui assurait la liaison autrefois ayant rendu l’ame, il a été remplacé par un avion encore plus vieux mais plus spacieux (et surtout remis en état).
Cette fois nous avons opté pour la location d’une maison où j’ai enfin pu installer toutes mes petites affaires dans des placards et sur un vrai bureau ( bureau de fortune quand même puisque c’est énorme table en bois, qui trônait sur l’immense terrasse que nous avons déplace avec quelques difficultés dans le salon)… Le bureau ne m’a pas manqué à L.A. puisque j’y ai mon petit espace ergonomique, à mes dimensions depuis une vingtaine d’années…. En revanche à Suva, en quelques jours, je n’ai pas le temps de vider mes valises et chercher la prise fidienne pour l’ordi ou la brosse à temps peut se révéler entreprise de longue durée…. Mais c’est bon, ça y est… j’ai maintenant l’impression de pouvoir enfin travailler efficacement. Chris, mon coréalisateur sur « Nuages au Paradis » m’accompagne pour les premières semaines de ce voyage, puisqu’il intervient en tant qu’architecte spécialisé en environnement (et oui, Berkeley l’a formé à ça) sur le micromodèle. Sikeli nous rejoint dans une semaine pour quelques jours puis un peu plus longuement dans quelques semaines car j’espère bien pouvoir filmer, début octobre, (pour mon anniversaire...et celui de l’anniversaire de l’Indépendance de Tuvalu) les premiers coups de pioche, qui les mettent sur la route de l’indépendance au pétrole !
JOUR 1 fut, évidemment, bien chargé en rencontres…. La première, Emmanuel, le linguiste adopté par Tuvalu, devenu en quelques voyages un vrai ami, qui n’en croyait pas ses yeux en me voyant descendre de l’avion… puisque je n’avais prévenu personne de la date précise d’atterrissage… « mi aout ».. et nous étions le 7… Hier soir, il est venu prendre son premier apéro et ce matin son premier nescafé avec nous..
Mon arrivée non annoncée a été bien sûr remarquée et les gens qui m’interpellent de leur maison m’émeuvent. Obligée de préciser « sorry, je ne vous vois pas, qui m’appelle ? »…
Déposés à la maison avec nos 4 bardas de 25 kgs chacun (ce qui nous a valu cette fois une surcharge avec Air Fiji, Arthur notre bienfaiteur habituel étant hospitalisé), par le chauffeur de l’hôtel qui nous a pris à l’aéroport comme si nous étions toujours clients de l’hotel. La nous avons été accueillis par la sœur de notre logeuse, la femme que je boostais, en avril dernier, pour qu’elle participe, même en étant la seule femme, à la première manif tuvaluenne … Comme elle me sait « célibataire », elle avait défait le grand lit, nous donnant le choix des deux autres chambres à petits lits… Il m’a fallu un moment pour la convaincre que bien que seule, j’aimais prendre mes aises et qu’un lit king size était le bienvenu… Je pense qu’elle craignait que ce soit une tentation de remplir la place vide ! Ce qui serait bien entendu plutôt mal perçu à Tuvalu
Réveillée le lendemain un petit lézard (pas un gecko, plus courants dans les maisons tuvaluennes) le ventre en l’air, mort… à mes côtés sur l’oreiller. Quel signe dois-je y lire ?
Un des premiers « officiels » rencontrés : Saufatu, un des ministres non réélus, bien triste dans sa voiture avec femme et enfants. Nous avons pris rendez-vous, pour lui remonter le moral, pour l’apres midi même Parmi les dernières rencontres de la première journée : Lotoala et Penni et Eseta (cheffe du protocole)… Loto et Penni ce n’était pas un hasard, j’avais été chargée par leurs enfants à Suva de déposer à Loto son sulu de nouveau membre du parlement, puisque lui a été élu… Après notre dîner, Emmanuel et moi avons arpenté les rues jusqu’à chez lui… Et là, surprise, une grande fête sous le falekaupule pour célébrer son élection… Une occasion parfaite pour lui remettre son habit officiel et être immédiatement entraînée dans une danse locale… Penni et lui étaient contents de me voir après avoir vainement tenté de nous joindre dans tous les établissements où peuvent loger les touristes dès que la rumeur publique leur a appris notre arrivée… Mais bien sur personne non plus n’était prévenu que cette fois nous ne logions pas à l’hotel. Après quelques danses je suis allée retrouver Emmanuel qui devait me raccompagner. Il prenait quelques verres à l’hôtel avec Wolf, un consultant « mapping » de la Sopac arrivé en même temps que nous. Là les filles de service le soir m’ont fait un accueil digne d’un membre de leur famille et Eseta, donc, qui attendait elle sa belle fille, idem. J’en avais les larmes aux yeux tellement leur affection est touchante… Avec tous, bien sûr, discussion sur les pronostics non plus des élections mais de qui sera premier ministre et de la composition du conseil … On aurait pu savoir aujourd’hui… mais ce sera pour demain… ou après demain. La deadline est théoriquement pour vendredi.
Le lendemain, meme multitude de « talofa » et « welcome home », et micro réunions : avec Vavao pour parler de la porcherie existante, non fonctionnelle, mise en place par l’australie en 2002, « porcherie modèle » qui n’a jamais pu produire de gaz du fait du design ou rien ne s’écoule comme il le devrait… (un modele de ce qu’il ne faut pas faire donc) Vete, l’ingénieur, pour discuter du micro modele et de la venue de Sikeli, le spécialiste des biodigesteurs, la semaine prochaine, première balade dans l’hôtel du gouvernement, en commençant par Tapu, le secrétaire permanent à l’éducation et président du conseil d’administration de TMTI. Une réunion du conseil était prévue demain sur Amatuku. Il va le reporter d’une semaine pour nous laisser le temps d’écrire le MOU que je devais faire après leur courrier d’accord d’avril dernier, afin que le conseil le signe. Longue conversation également avec Panapassi, avec le secrétaire général du gouvernement, (toujours un des premiers que je vais voir à mon arrivée) sur les élections bien sûr mais aussi sur les déchets et bien sûr les énergies renouvelables. J’ai fait la demande d’une réunion générale avant mon départ pour que tout le monde accorde ses violons sur les déchets et combler ainsi une de leurs lacunes : la communication interne.
Puis shopping au Fusi dans l’espoir de remplir le grand frigo. Peine perdue : les rayons sont quasi vides, en attendant le cargo prochain. En revanche au Telecom, j’ai pu acheter une carte Sim.
Ce soir, invitation à célébrer l’élection de l’outsider de Nukelaelae… la plus petite ile où un seul membre du parlement était éligible, contrairement aux autres iles où ils sont deux. Arrivés un peu tard pour apprécier la bouffe chaude…. Tout était donc moins goûteux bien sur… mais à temps pour assister à une scène insolite… la clé du local où était supposément entreposé leur tambour à Fatele se trouvait à l’autre bout de l’île, chez l’ex ministre des finances… Ils ont fait sauté la serrure pour découvrir que le tambour ne s’y trouvait pas.. Finalement avec un tambour emprunté, nous avons eu droit a un fatele des pauvres mais dans la bonne humeur… Je me suis fait ainsi les muscles des bras en frappant dans mes mains de plus en plus vite pendant une bonne demi-heure… Ca m’a aussi permis de féliciter le nouveau membre du parlement, un de ceux que je ne connaissais pas et de repartir avec un fo odorant sur la tête.
A très vite.. peut être…
Gilliane
Pardon pour le retard, mais ce 5e voyage a démarré, comme d’had sur les chapeaux de roues mais cette fois un peu sans filet car moins de temps de préparation en amont.
L’étape L.A. fut principalement familiale puisque mon fils et mon petit fils m’y avaient précédée et ce fut l’occasion de partager une semaine de quotidien californien : les écureuils du jardin et surtout… ô délice… les prunes à point.
Next : traditionnel stop à Fiji où nous avons fait entre autres rencontres la connaissance du nouvel ambassadeur de France, Jean François Bouffandeau, (remplaçant de notre désormais ami et fervent soutien Eugène Berg) qui a eu l’obligeance, sans nous avoir jamais rencontrés, de prévoir le diner, traditionnel désormais lui aussi, à l’occasion de notre passage… Une vingtaine de personnes sur les 25 invités ont répondu présents. Ne manquait que le représentant de UNDP. Garry, rencontré en 2003 à Tuvalu, et doté d’un humour certain, m’a manqué,. Le lendemain visite au Haut Commissaire Tuvaluen et, à la Sopac, discussion avec Anare qui partait le soir meme pour le Vanuatu. La réunion avec Sikeli, le spécialiste de la construction de biodigesteurs dans le Pacifique, qui (merci Anare) servira de consultant biogaz à notre « Amatuku Micro Modele » sera reporté au samedi…
Lundi 7 aout : 5e atterrissage à Tuvalu dans un avion plus important cette fois. Le Brasilia qui assurait la liaison autrefois ayant rendu l’ame, il a été remplacé par un avion encore plus vieux mais plus spacieux (et surtout remis en état).
Cette fois nous avons opté pour la location d’une maison où j’ai enfin pu installer toutes mes petites affaires dans des placards et sur un vrai bureau ( bureau de fortune quand même puisque c’est énorme table en bois, qui trônait sur l’immense terrasse que nous avons déplace avec quelques difficultés dans le salon)… Le bureau ne m’a pas manqué à L.A. puisque j’y ai mon petit espace ergonomique, à mes dimensions depuis une vingtaine d’années…. En revanche à Suva, en quelques jours, je n’ai pas le temps de vider mes valises et chercher la prise fidienne pour l’ordi ou la brosse à temps peut se révéler entreprise de longue durée…. Mais c’est bon, ça y est… j’ai maintenant l’impression de pouvoir enfin travailler efficacement. Chris, mon coréalisateur sur « Nuages au Paradis » m’accompagne pour les premières semaines de ce voyage, puisqu’il intervient en tant qu’architecte spécialisé en environnement (et oui, Berkeley l’a formé à ça) sur le micromodèle. Sikeli nous rejoint dans une semaine pour quelques jours puis un peu plus longuement dans quelques semaines car j’espère bien pouvoir filmer, début octobre, (pour mon anniversaire...et celui de l’anniversaire de l’Indépendance de Tuvalu) les premiers coups de pioche, qui les mettent sur la route de l’indépendance au pétrole !
JOUR 1 fut, évidemment, bien chargé en rencontres…. La première, Emmanuel, le linguiste adopté par Tuvalu, devenu en quelques voyages un vrai ami, qui n’en croyait pas ses yeux en me voyant descendre de l’avion… puisque je n’avais prévenu personne de la date précise d’atterrissage… « mi aout ».. et nous étions le 7… Hier soir, il est venu prendre son premier apéro et ce matin son premier nescafé avec nous..
Mon arrivée non annoncée a été bien sûr remarquée et les gens qui m’interpellent de leur maison m’émeuvent. Obligée de préciser « sorry, je ne vous vois pas, qui m’appelle ? »…
Déposés à la maison avec nos 4 bardas de 25 kgs chacun (ce qui nous a valu cette fois une surcharge avec Air Fiji, Arthur notre bienfaiteur habituel étant hospitalisé), par le chauffeur de l’hôtel qui nous a pris à l’aéroport comme si nous étions toujours clients de l’hotel. La nous avons été accueillis par la sœur de notre logeuse, la femme que je boostais, en avril dernier, pour qu’elle participe, même en étant la seule femme, à la première manif tuvaluenne … Comme elle me sait « célibataire », elle avait défait le grand lit, nous donnant le choix des deux autres chambres à petits lits… Il m’a fallu un moment pour la convaincre que bien que seule, j’aimais prendre mes aises et qu’un lit king size était le bienvenu… Je pense qu’elle craignait que ce soit une tentation de remplir la place vide ! Ce qui serait bien entendu plutôt mal perçu à Tuvalu
Réveillée le lendemain un petit lézard (pas un gecko, plus courants dans les maisons tuvaluennes) le ventre en l’air, mort… à mes côtés sur l’oreiller. Quel signe dois-je y lire ?
Un des premiers « officiels » rencontrés : Saufatu, un des ministres non réélus, bien triste dans sa voiture avec femme et enfants. Nous avons pris rendez-vous, pour lui remonter le moral, pour l’apres midi même Parmi les dernières rencontres de la première journée : Lotoala et Penni et Eseta (cheffe du protocole)… Loto et Penni ce n’était pas un hasard, j’avais été chargée par leurs enfants à Suva de déposer à Loto son sulu de nouveau membre du parlement, puisque lui a été élu… Après notre dîner, Emmanuel et moi avons arpenté les rues jusqu’à chez lui… Et là, surprise, une grande fête sous le falekaupule pour célébrer son élection… Une occasion parfaite pour lui remettre son habit officiel et être immédiatement entraînée dans une danse locale… Penni et lui étaient contents de me voir après avoir vainement tenté de nous joindre dans tous les établissements où peuvent loger les touristes dès que la rumeur publique leur a appris notre arrivée… Mais bien sur personne non plus n’était prévenu que cette fois nous ne logions pas à l’hotel. Après quelques danses je suis allée retrouver Emmanuel qui devait me raccompagner. Il prenait quelques verres à l’hôtel avec Wolf, un consultant « mapping » de la Sopac arrivé en même temps que nous. Là les filles de service le soir m’ont fait un accueil digne d’un membre de leur famille et Eseta, donc, qui attendait elle sa belle fille, idem. J’en avais les larmes aux yeux tellement leur affection est touchante… Avec tous, bien sûr, discussion sur les pronostics non plus des élections mais de qui sera premier ministre et de la composition du conseil … On aurait pu savoir aujourd’hui… mais ce sera pour demain… ou après demain. La deadline est théoriquement pour vendredi.
Le lendemain, meme multitude de « talofa » et « welcome home », et micro réunions : avec Vavao pour parler de la porcherie existante, non fonctionnelle, mise en place par l’australie en 2002, « porcherie modèle » qui n’a jamais pu produire de gaz du fait du design ou rien ne s’écoule comme il le devrait… (un modele de ce qu’il ne faut pas faire donc) Vete, l’ingénieur, pour discuter du micro modele et de la venue de Sikeli, le spécialiste des biodigesteurs, la semaine prochaine, première balade dans l’hôtel du gouvernement, en commençant par Tapu, le secrétaire permanent à l’éducation et président du conseil d’administration de TMTI. Une réunion du conseil était prévue demain sur Amatuku. Il va le reporter d’une semaine pour nous laisser le temps d’écrire le MOU que je devais faire après leur courrier d’accord d’avril dernier, afin que le conseil le signe. Longue conversation également avec Panapassi, avec le secrétaire général du gouvernement, (toujours un des premiers que je vais voir à mon arrivée) sur les élections bien sûr mais aussi sur les déchets et bien sûr les énergies renouvelables. J’ai fait la demande d’une réunion générale avant mon départ pour que tout le monde accorde ses violons sur les déchets et combler ainsi une de leurs lacunes : la communication interne.
Puis shopping au Fusi dans l’espoir de remplir le grand frigo. Peine perdue : les rayons sont quasi vides, en attendant le cargo prochain. En revanche au Telecom, j’ai pu acheter une carte Sim.
Ce soir, invitation à célébrer l’élection de l’outsider de Nukelaelae… la plus petite ile où un seul membre du parlement était éligible, contrairement aux autres iles où ils sont deux. Arrivés un peu tard pour apprécier la bouffe chaude…. Tout était donc moins goûteux bien sur… mais à temps pour assister à une scène insolite… la clé du local où était supposément entreposé leur tambour à Fatele se trouvait à l’autre bout de l’île, chez l’ex ministre des finances… Ils ont fait sauté la serrure pour découvrir que le tambour ne s’y trouvait pas.. Finalement avec un tambour emprunté, nous avons eu droit a un fatele des pauvres mais dans la bonne humeur… Je me suis fait ainsi les muscles des bras en frappant dans mes mains de plus en plus vite pendant une bonne demi-heure… Ca m’a aussi permis de féliciter le nouveau membre du parlement, un de ceux que je ne connaissais pas et de repartir avec un fo odorant sur la tête.
A très vite.. peut être…
Gilliane
17 / 08 / 06 - 10 : 08
2 commentaires ( ( 3349 vues ) )
"A l'eau, la Terre" : l'aventure continue
Après le test clichois d’octobre 2005 qui célébrait l’anniversaire de l’indépendance de Tuvalu, c’est la communauté de communes de Vexin Seine qui, à l’invitation du dynamique et chaleureux Maire de Meulan, Mr Guy Poirier, a souhaité recevoir du 15 au 21 mai 2006 l’ « Opération Chapiteau – A l’eau, la Terre ». L’objectif : illustrer et expliquer les changements climatiques aux enfants et distiller ces gestes simples qui permettront d’inverser la tendance. La confirmation a posteriori, du fait des délais d’examen des dossiers, de l’attribution d’une subvention conséquente par le Conseil Régional d’Ile de France permettait en outre à cette opération meulanaise d’inaugurer avec lui un cycle de six reproductions en Ile de France.
Marque quasiment déposée, « Chapiteau – A l’eau, la Terre » n’est pas sans rappeler la BD « A l’eau, la Terre » réalisée par Alofa Tuvalu avec la complicité de l’Ademe que nous ne remercions jamais assez de son investissement du reste et du chanteur Kent. Lancée concomitamment « A l’eau, la Terre » qui regorge de gestes piochés dans les bons guides du Jour de la Terre (1990, 1992, 2002), esquisse la richesse de cet archipel du bout du monde pour la sauvegarde duquel Alofa Tuvalu fédère « cœurs et âmes ».
A raison d’un petit millier d’ambassadeurs potentiels sensibilisés à chacune de ces opérations, nous nourrissons l’espoir d’être de plus en plus nombreux à repousser ces flots qui peu à peu noient l’archipel et, si nous n’y parvenions pas car la lucidité nous contraint parfois à admettre qu’il est peut-être trop tard pour ce territoire minuscule et ô combien vulnérable, qu’au moins les colères de la Terre dont nous serions bien ingrats de renier la légitimité épargnent les quelques 150 millions de personnes auxquelles les nations unies promettent l’exil d’ici la fin du siècle du fait du dérèglement climatique en cours. Et si nos efforts devaient ne porter leurs fruits que dans un siècle ou deux, les citoyens du monde d’alors ne pourront que nous féliciter d'avoir cherché à éteindre le feu au lieu de poursuivre en vain les responsables de l’incendie.
Dès notre arrivée à Meulan square Pierre Dac, ils étaient là. Tandis que le chapiteau rouge et bleu s’élevait au beau milieu de leur terrain de foot-ball, les « enfants du parc », une vingtaine de gamins de tous âges et de toutes origines, attendaient déjà les yeux écarquillés le droit de pénétrer ce lieu dont on leur promettait qu’il serait leur une semaine durant. De l’installation qui dura trois bons jours, ils n’ont rien manqué, posant mille questions sur le décor qui prenait forme. Et c’est avec fierté qu’ils sont ensuite venus, chacun avec sa classe, dans ce lieu pour lequel ils avaient admis que les mobiles citoyens de notre présence justifiaient la concession d’un bout de leur jardin. Comme eux qui venaient qui de l’école Pasteur ou du Paradis, qui du collège Gaillon, Henri IV ou du centre aéré des Petites Fripouilles, les élèves de CM1 et 2 de Juziers, Jambville, Breuil, Oinville et Mezy ont visité pendant cinq jours ce concentré de planète Terre rendu un poil boueux par la pluie qui avait oublié qu’on était en mai - m’enfin ma bonne dame y a plus de saisons ! c’est bien pour ça qu’on est là - ou chauffé par un soleil intermittent, qui nous fournissait un bon début d’illustration de l’effet de serre…..
De la projection de « Nuages au Paradis », le documentaire de Gilliane Le Gallic et Christopher Horner qui marque le début des aventures d’Alofa Tuvalu, ils ont retenu que « la vie est cool à Tuvalu », même s’ « ils n’ont pas de playstation » et pas vraiment la télé, mais qu’ « il y a quand même beaucoup de déchets » et qu’ « on se rend compte qu’on a beaucoup de chance » ! Des ateliers des Petits Débrouillards et de Planète Sciences, ils ont compris les mécanismes des changements climatiques qui menacent aujourd’hui « le deuxième plus petit Etat indépendant du monde ». Une précision que nous devons à l’ancien Ambassadeur de France à Fidji, Eugène Berg, guest star de la causerie meulanaise du vendredi 19 et auteur d’un long certes mais extraordinairement passionnant récit sur ces petits Etats du Pacifique qu’il coiffe d’un amour bienveillant.
Et puisqu’on y est, une autre invitée de marque est venue éprouver la résistance de ses mocassins au sol boueux : Mme la Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable, Nelly Ollin, qui avait accepté de placer l’opération sous son Haut Patronage à l’invitation de Mr le Maire, a été séduite par le concept au point d’en demander reproduction dans sa ville de Garches. « Je vous appelle » ! Elle n’a pu ensuite rester à la « causerie du vendredi » aux côtés du sus-cité ancien ambassadeur, de notre Présidente-réalisatrice Gilliane Le Gallic et de Jean-François Castel, Pdt IdF de Planète sciences et climatologue. Ladite causerie s’est terminée à 23h30 sans que quiconque ne soit parti avant la fin tant la conférence qui suivait la projection « pour les adultes » de « Nuages au Paradis » au foyer municipal fut enrichissante.
Pardon pour la digression, mais avouez qu’une Ministre et un ambassadeur qui, parce que « c’est le moment d’agir », se déplacent sous un chapiteau de cirque au sol glissant qui noircit les bas de pantalons et ruine les jupes trop longues, ça fait plaisir.
Bref, revenons à nos petits écomoutons ! Grâce aux ateliers, au documentaire et aux discours de sensibilisation qui jalonnaient leur parcours «sous le chap» les enfants ont tout compris : la chaleur qui dilate les océans au volume accru desquels s’ajoute la fonte des glaciers, le cycle de l’eau et celui du carbone ; ces énergies propres et gratuites ou presque que sont l’énergie solaire, éolienne et une biomasse bien gérée. Ils ont aussi appris à distinguer les déchets recyclables de ceux qui finiront en fumées dioxinées, adjoignant aux pots d’échappement des voitures et autres boeings une bonne partie du trop plein de gaz carbonique dont la responsabilité vis-à-vis des changements climatiques ne peut plus être reniée par personne !
Pour recharger les batteries des petits organismes qui mesuraient l’ampleur de la tache qui leur incombe, réparer les bêtises des générations précédentes en l’occurrence, en même temps que la simplicité des gestes à intégrer et dont ils promettaient pour certains d’en suggérer quand même l’usage à leurs parents parce qu’ « il n’y a pas de raison » , ils ont pu déguster biscuits et chocolat bio et équitable louant le bon goût des petits beurres au miel de Thaïlande accompagnés d’un jus de goyave même s’il faut admettre que le biberonnage de « CocaCola » depuis la prime enfance semble s’être inscrit pour des années encore dans leur petites têtes brunes, blondes et rousses.
« J’peux avoir encore du jus ? » « Oui, as-tu retenu ce que c’est un produit bio ? » « heu…, je sais plus », « ok je te le dis et tu reviens me le dire dans 5 min » « ok » … 5 minutes plus tard « Je peux avoir du jus de fruit sans conservateurs et sans produits chimiques s’il te plait ? »
Un autre : « Dis ce déchet-là, il va dans quelle poubelle ? » Puis un animateur : «qui me débarrasse de cette bouteille vide ? » Plusieurs gamins « MOI !! » « Tu vas tout jeter dans le même container ? » « Non, le bouchon heu… dans la poubelle ménagère et la bouteille avec le verre, c’est ça ? » « Exactement ». « Eh, regarde le dessin que j’ai fait pour Tuvalu » etc. etc.
En partant les enfants se sont vu distribuer la BD « A l’eau, la Terre » lorsqu’ils n’avaient pu y travailler avec leur professeur avant de venir, un exemplaire du numéro spécial du Journal des Enfants, une réglette climatique ADEME pour évaluer leur marge de progression sur le chemin de l’écocitoyenneté, un sac de toile Sncf pour avoir le plaisir de refuser les sacs plastiques en arrivant aux caisses des supermarchés et divers documents à vocation pédagogique offerts par nos partenaires ADEME, AlterEco, Ekwo et bien d’autres.
Preuve que le message était passé, le va-et-vient de garnements d’élévation maximum 1,40 m dont nous espérions que tous auraient retenu un petit quelque chose, s’est poursuivi tout le we portes-ouvertes. Les promesses de revenir en famille furent tenues. Chacun arrivait en tirant un parent par le bras. « Ma fille m’a dit qu’il y avait un chapiteau avec des expositions et des ateliers sur le climat et que je pourrais aussi voir un film sur un petit pays ». « Il est prêt à venir vous voir depuis ce matin 8h, j’ai eu tout le mal du monde à le faire patienter ».
Chaque jour, à peine étions-nous arrivés sur les lieux pour préparer l’ouverture que les petites têtes des « enfants du parc » se glissaient sous la bâche pour demander l’autorisation d’entrer, tendant des puzzles et des dessins « pour les enfants de Tuvalu ».
Parmi les incidents notables de la semaine, nous nous sommes bien entendu joints à la douleur de ces trois enfants dont le père, alité depuis deux ans, a succombé à une longue maladie. Et infiniment plus léger, à noter aussi la perte de deux dents de lait. L’an prochain peut-être seront-elles de sagesse!
Le week-end c’est le vent qui a soufflé fort sous la toile nous faisant craindre de devoir remballer avant l’heure. Mais après re-tension, les cordages de maintien ont fait leur travail et à 10h comme prévu le chapiteau a pu ouvrir ses portes au public. Sur le stand d’Alofa Tuvalu, trois tableaux offerts pour l’association par Mr. Routier, peintre meulanais, avaient pris place sur des chevalets de bois en attendant de trouver acquéreur. Les parents sillonnaient les expositions de l’ONERC, du collectif Argos, de Yann Arthus-Bertrand, d’AlterEco et de Sivatru, découvraient en avant première les clichés des dernières inondations à Tuvalu ou visionnaient « Nuages au Paradis » en dégustant un café équitable. Pendant ce temps-là, leur progéniture était attablée pour fabriquer, aidée d’« enfants du parc » improvisés animateurs, une fusée sans pétrole, une éolienne, mesurer le volume d’un glaçon fondu ou allumer une lampe à la lumière du soleil…
Après un concours du groupe qui ramasse le plus vite les déchets du parc, l’heure fatidique de la clôture de la seconde édition de l’Opération « Chapiteau – A l’eau la Terre » est arrivée. Les « enfants du parc » ont aidé à décrocher les tissus, ranger les colliers, décoller quelques affiches avant de distribuer des bises discrètes et émues et de disparaître… Quant aux grands frères dont quelques-uns avaient aussi passé la porte et discuté, attentifs et curieux, tant au bar équitable qu’aux ateliers ou devant le film, regardaient souriants le chapiteau tomber ses mâts depuis le balcon du foyer municipal ouvrant déjà les paris sur le vainqueur du prochain match de foot… De retour chez lui, le petit «Clément a passé sa journée à fouiller dans la poubelle de tri pour se construire une fusée recyclée !!!» L’aventure continue.
Prochaine édition : St Denis (93) du 21 au 26 mai 2007 !
Fanny Héros pour Alofa Tuvalu
Après le test clichois d’octobre 2005 qui célébrait l’anniversaire de l’indépendance de Tuvalu, c’est la communauté de communes de Vexin Seine qui, à l’invitation du dynamique et chaleureux Maire de Meulan, Mr Guy Poirier, a souhaité recevoir du 15 au 21 mai 2006 l’ « Opération Chapiteau – A l’eau, la Terre ». L’objectif : illustrer et expliquer les changements climatiques aux enfants et distiller ces gestes simples qui permettront d’inverser la tendance. La confirmation a posteriori, du fait des délais d’examen des dossiers, de l’attribution d’une subvention conséquente par le Conseil Régional d’Ile de France permettait en outre à cette opération meulanaise d’inaugurer avec lui un cycle de six reproductions en Ile de France.
Marque quasiment déposée, « Chapiteau – A l’eau, la Terre » n’est pas sans rappeler la BD « A l’eau, la Terre » réalisée par Alofa Tuvalu avec la complicité de l’Ademe que nous ne remercions jamais assez de son investissement du reste et du chanteur Kent. Lancée concomitamment « A l’eau, la Terre » qui regorge de gestes piochés dans les bons guides du Jour de la Terre (1990, 1992, 2002), esquisse la richesse de cet archipel du bout du monde pour la sauvegarde duquel Alofa Tuvalu fédère « cœurs et âmes ».
A raison d’un petit millier d’ambassadeurs potentiels sensibilisés à chacune de ces opérations, nous nourrissons l’espoir d’être de plus en plus nombreux à repousser ces flots qui peu à peu noient l’archipel et, si nous n’y parvenions pas car la lucidité nous contraint parfois à admettre qu’il est peut-être trop tard pour ce territoire minuscule et ô combien vulnérable, qu’au moins les colères de la Terre dont nous serions bien ingrats de renier la légitimité épargnent les quelques 150 millions de personnes auxquelles les nations unies promettent l’exil d’ici la fin du siècle du fait du dérèglement climatique en cours. Et si nos efforts devaient ne porter leurs fruits que dans un siècle ou deux, les citoyens du monde d’alors ne pourront que nous féliciter d'avoir cherché à éteindre le feu au lieu de poursuivre en vain les responsables de l’incendie.
Dès notre arrivée à Meulan square Pierre Dac, ils étaient là. Tandis que le chapiteau rouge et bleu s’élevait au beau milieu de leur terrain de foot-ball, les « enfants du parc », une vingtaine de gamins de tous âges et de toutes origines, attendaient déjà les yeux écarquillés le droit de pénétrer ce lieu dont on leur promettait qu’il serait leur une semaine durant. De l’installation qui dura trois bons jours, ils n’ont rien manqué, posant mille questions sur le décor qui prenait forme. Et c’est avec fierté qu’ils sont ensuite venus, chacun avec sa classe, dans ce lieu pour lequel ils avaient admis que les mobiles citoyens de notre présence justifiaient la concession d’un bout de leur jardin. Comme eux qui venaient qui de l’école Pasteur ou du Paradis, qui du collège Gaillon, Henri IV ou du centre aéré des Petites Fripouilles, les élèves de CM1 et 2 de Juziers, Jambville, Breuil, Oinville et Mezy ont visité pendant cinq jours ce concentré de planète Terre rendu un poil boueux par la pluie qui avait oublié qu’on était en mai - m’enfin ma bonne dame y a plus de saisons ! c’est bien pour ça qu’on est là - ou chauffé par un soleil intermittent, qui nous fournissait un bon début d’illustration de l’effet de serre…..
De la projection de « Nuages au Paradis », le documentaire de Gilliane Le Gallic et Christopher Horner qui marque le début des aventures d’Alofa Tuvalu, ils ont retenu que « la vie est cool à Tuvalu », même s’ « ils n’ont pas de playstation » et pas vraiment la télé, mais qu’ « il y a quand même beaucoup de déchets » et qu’ « on se rend compte qu’on a beaucoup de chance » ! Des ateliers des Petits Débrouillards et de Planète Sciences, ils ont compris les mécanismes des changements climatiques qui menacent aujourd’hui « le deuxième plus petit Etat indépendant du monde ». Une précision que nous devons à l’ancien Ambassadeur de France à Fidji, Eugène Berg, guest star de la causerie meulanaise du vendredi 19 et auteur d’un long certes mais extraordinairement passionnant récit sur ces petits Etats du Pacifique qu’il coiffe d’un amour bienveillant.
Et puisqu’on y est, une autre invitée de marque est venue éprouver la résistance de ses mocassins au sol boueux : Mme la Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable, Nelly Ollin, qui avait accepté de placer l’opération sous son Haut Patronage à l’invitation de Mr le Maire, a été séduite par le concept au point d’en demander reproduction dans sa ville de Garches. « Je vous appelle » ! Elle n’a pu ensuite rester à la « causerie du vendredi » aux côtés du sus-cité ancien ambassadeur, de notre Présidente-réalisatrice Gilliane Le Gallic et de Jean-François Castel, Pdt IdF de Planète sciences et climatologue. Ladite causerie s’est terminée à 23h30 sans que quiconque ne soit parti avant la fin tant la conférence qui suivait la projection « pour les adultes » de « Nuages au Paradis » au foyer municipal fut enrichissante.
Pardon pour la digression, mais avouez qu’une Ministre et un ambassadeur qui, parce que « c’est le moment d’agir », se déplacent sous un chapiteau de cirque au sol glissant qui noircit les bas de pantalons et ruine les jupes trop longues, ça fait plaisir.
Bref, revenons à nos petits écomoutons ! Grâce aux ateliers, au documentaire et aux discours de sensibilisation qui jalonnaient leur parcours «sous le chap» les enfants ont tout compris : la chaleur qui dilate les océans au volume accru desquels s’ajoute la fonte des glaciers, le cycle de l’eau et celui du carbone ; ces énergies propres et gratuites ou presque que sont l’énergie solaire, éolienne et une biomasse bien gérée. Ils ont aussi appris à distinguer les déchets recyclables de ceux qui finiront en fumées dioxinées, adjoignant aux pots d’échappement des voitures et autres boeings une bonne partie du trop plein de gaz carbonique dont la responsabilité vis-à-vis des changements climatiques ne peut plus être reniée par personne !
Pour recharger les batteries des petits organismes qui mesuraient l’ampleur de la tache qui leur incombe, réparer les bêtises des générations précédentes en l’occurrence, en même temps que la simplicité des gestes à intégrer et dont ils promettaient pour certains d’en suggérer quand même l’usage à leurs parents parce qu’ « il n’y a pas de raison » , ils ont pu déguster biscuits et chocolat bio et équitable louant le bon goût des petits beurres au miel de Thaïlande accompagnés d’un jus de goyave même s’il faut admettre que le biberonnage de « CocaCola » depuis la prime enfance semble s’être inscrit pour des années encore dans leur petites têtes brunes, blondes et rousses.
« J’peux avoir encore du jus ? » « Oui, as-tu retenu ce que c’est un produit bio ? » « heu…, je sais plus », « ok je te le dis et tu reviens me le dire dans 5 min » « ok » … 5 minutes plus tard « Je peux avoir du jus de fruit sans conservateurs et sans produits chimiques s’il te plait ? »
Un autre : « Dis ce déchet-là, il va dans quelle poubelle ? » Puis un animateur : «qui me débarrasse de cette bouteille vide ? » Plusieurs gamins « MOI !! » « Tu vas tout jeter dans le même container ? » « Non, le bouchon heu… dans la poubelle ménagère et la bouteille avec le verre, c’est ça ? » « Exactement ». « Eh, regarde le dessin que j’ai fait pour Tuvalu » etc. etc.
En partant les enfants se sont vu distribuer la BD « A l’eau, la Terre » lorsqu’ils n’avaient pu y travailler avec leur professeur avant de venir, un exemplaire du numéro spécial du Journal des Enfants, une réglette climatique ADEME pour évaluer leur marge de progression sur le chemin de l’écocitoyenneté, un sac de toile Sncf pour avoir le plaisir de refuser les sacs plastiques en arrivant aux caisses des supermarchés et divers documents à vocation pédagogique offerts par nos partenaires ADEME, AlterEco, Ekwo et bien d’autres.
Preuve que le message était passé, le va-et-vient de garnements d’élévation maximum 1,40 m dont nous espérions que tous auraient retenu un petit quelque chose, s’est poursuivi tout le we portes-ouvertes. Les promesses de revenir en famille furent tenues. Chacun arrivait en tirant un parent par le bras. « Ma fille m’a dit qu’il y avait un chapiteau avec des expositions et des ateliers sur le climat et que je pourrais aussi voir un film sur un petit pays ». « Il est prêt à venir vous voir depuis ce matin 8h, j’ai eu tout le mal du monde à le faire patienter ».
Chaque jour, à peine étions-nous arrivés sur les lieux pour préparer l’ouverture que les petites têtes des « enfants du parc » se glissaient sous la bâche pour demander l’autorisation d’entrer, tendant des puzzles et des dessins « pour les enfants de Tuvalu ».
Parmi les incidents notables de la semaine, nous nous sommes bien entendu joints à la douleur de ces trois enfants dont le père, alité depuis deux ans, a succombé à une longue maladie. Et infiniment plus léger, à noter aussi la perte de deux dents de lait. L’an prochain peut-être seront-elles de sagesse!
Le week-end c’est le vent qui a soufflé fort sous la toile nous faisant craindre de devoir remballer avant l’heure. Mais après re-tension, les cordages de maintien ont fait leur travail et à 10h comme prévu le chapiteau a pu ouvrir ses portes au public. Sur le stand d’Alofa Tuvalu, trois tableaux offerts pour l’association par Mr. Routier, peintre meulanais, avaient pris place sur des chevalets de bois en attendant de trouver acquéreur. Les parents sillonnaient les expositions de l’ONERC, du collectif Argos, de Yann Arthus-Bertrand, d’AlterEco et de Sivatru, découvraient en avant première les clichés des dernières inondations à Tuvalu ou visionnaient « Nuages au Paradis » en dégustant un café équitable. Pendant ce temps-là, leur progéniture était attablée pour fabriquer, aidée d’« enfants du parc » improvisés animateurs, une fusée sans pétrole, une éolienne, mesurer le volume d’un glaçon fondu ou allumer une lampe à la lumière du soleil…
Après un concours du groupe qui ramasse le plus vite les déchets du parc, l’heure fatidique de la clôture de la seconde édition de l’Opération « Chapiteau – A l’eau la Terre » est arrivée. Les « enfants du parc » ont aidé à décrocher les tissus, ranger les colliers, décoller quelques affiches avant de distribuer des bises discrètes et émues et de disparaître… Quant aux grands frères dont quelques-uns avaient aussi passé la porte et discuté, attentifs et curieux, tant au bar équitable qu’aux ateliers ou devant le film, regardaient souriants le chapiteau tomber ses mâts depuis le balcon du foyer municipal ouvrant déjà les paris sur le vainqueur du prochain match de foot… De retour chez lui, le petit «Clément a passé sa journée à fouiller dans la poubelle de tri pour se construire une fusée recyclée !!!» L’aventure continue.
Prochaine édition : St Denis (93) du 21 au 26 mai 2007 !
Fanny Héros pour Alofa Tuvalu
31 / 05 / 06 - 09 : 35
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28 Avril, Los Angeles… Décollage dans quelques heures pour Paris
Après une étape fidjienne assez speed et, avant de quitter Funafuti, un dernier diner inattendu, le samedi soir, avec Saufatu, alors que nous avions prévu autre chose, Emmanuel, Kalisi et moi… Un diner sympathique où notre ministre et sa femme nous ont livré un peu plus encore de leur passé… Le dimanche, il m’appelait à son bureau pour finaliser la lettre d’accompagnement de nos dossiers à l’UNDP.
L’avion était à l’heure, une fois de plus, j’ai eu peur de ne pas y être, moi… mais tout s’est callé et j’ai pu embrasser toutes mes amies venues me dire au revoir avec qui un collier, qui un éventail, qui un faux fo. J’avais prévu le sac plastique pour tout y déposer une fois installée dans l’avion. Les seuls dont j’ai noté l’absence : Risasi et Kalisi… En revanche, surprise de voir Liliana de la Croix Rouge et épouse du ministre des affaires étrangères et Laima… Risasi s’est fendue d’un mail genre « mon époux me dit que je suis sénile et que je dois coller des post it partout dans la maison »…
Fidji : Fait le trajet avec Annie (Tango) qui m’a proposé son taxi. Déposé mes valises chez Léonie et diner avec une jeune de ses amies, qui travaille à la Sopac sur les fonds marins etc… rencontré un grec de l’UE qui en passant a indiqué que l’UE finançait du solaire à Tuvalu… Intriguée, le lendemain, après mon rendez vous à la Sopac, je fonçais à l’UE.. En fait il s’agit de « vieux » matériels, d’il y a 4 ou 5 ans. Rien de nouveau. Ca m’a permis de déposer nos documents à tous ceux rencontrés à l’UE.
Last prep et impression des derniers documents à expédier à l’UNDP au café internet du coin, visite rapide à la Maison de Tuvalu déposer l’enveloppe remise par Saufatu pour la réceptionniste et j’en ai profité pour faire déposer par ses soins l’enveloppe pour l’UNDP… Cavalé ensuite voir Eugène Berg notre ambassadeur rappelé... Moins amer, reconnaissant certaines erreurs mais tout de même très angry vis-à-vis de la cabale formée contre lui. Puis rendez vous dans le building d’en face avec Ray Paris, l’architecte responsable des plans de la rénovation. Là, se trouvait aussi Tapu, le secrétaire permanent qui avait pris le temps d’aller chez le coiffeur le matin.
Après je ne sais plus… mais diner tranquille, d’une vraie salade, chez Léonie et visite du gendre de Penni venu récupérer le bout de caoutchouc qu’elle m’avait remis à Funafuti international airport.
Le lendemain matin, Anare est venue me prendre pour notre visite au spécialiste du biogas au ministère de l’agriculture. Repassage à la Sopac où je lis sur leur planning que Paul Fairburn, le boss du service énergie etc, partait par le vol Nadi/LA et donc Air fiji pour se rendre jusqu’à Suva… Moi j’étais en liste d’attente… et avait réservé au cas où une place dans le bus quitte à perdre 4 heures de transport… « ah c’est de ta faute si je n’ai pas de place ».. Et, alors qu’Anare me déposait devant chez Léonie où je m’apprêtais à fermer mes valises pour un périple suvien, son portable a sonné. C’était Paul qui proposait de m’envoyer un taxi pour que nous fassions le voyage ensemble… Cette gentillesse m’a permis de me rendre au rendez vous avec Hugh, spécialiste des coraux de FSPI et de rencontrer aussi le patron de Léonie très intrigué par le film et la BD.
Pas de stress donc… rentrée chez Léonie à 4h…. la mini limo est arrivée à l’heure dite et nous sommes passés prendre Paul chez lui sur le chemin de Nadi…. Discussion ininterrompue pendant les 3 heures du trajet… Je ne me souviens pas de tout mais l’ensemble fut positif. Il m’a même indiqué un comptoir sans un chat pour ceux qui disposaient de frequent flyer quantas. Le mien datait de 1992, mais comme ils ne m’ont rien demandé… tout fut fluide… Puis nous nous sommes séparés moi pour un cappu et une cig, lui pour des journaux etc… et nous ne nous sommes pas retrouvés dans l’avion. Lui en bas, moi en haut…
Je l’ai encore entre’aperçu dans la queue de l’immigration mais ne l’ai pas retrouvé à la sortie de l’aéroport, j’ai appris dans son mail expédié de NY que son passage avait duré deux heures et demie… Même si je suis sortie plus vite, Chris, lui a attendu plus d’une heure…
Jaie et Ecureuil pendant les 5 minutes passées dans le jardin, les seules de mes 48 heures… Fait le point des comptes, des papiers à voir, à copier, de ce coté de l’Atlantique et un point hier soir avec CFH de la suite des opérations « construction » en débriefant mes divers rendez vous sur le sujet.
Y’a beaucoup à faire. A mon retour, j’envoie cet update à tous les tuvaluens et fidgiens concernés en prévenant que Chris va poser beaucoup de questions et peut-être organiser un rendez vous à Fidji avant mon prochain voyage prévu début aôut.
Les valises sont fermées, le bureau nettoyé, Chris m’appelle : Let’s go…
J’suis pas très fière de l’état de ce blog… Ni journal de bord ni carnet de route ni blog perso ni listing… juste des mots posés au fil de mes pensées quand j’en avais le temps…. Et même pas pris celui de relire… clairement pas privilégié le style … J’espère simplement que sa lecture n’a pas été trop laborieuse et qu’elle vous aura fait comprendre un peu mieux Tuvalu et Alofa Tuvalu. Manuia ! (qui pourrait se traduire par « meilleurs vœux » pour tout ou « bonne chance à vous » ou en plus court à la Sarah : Cheers !
Gilliane
Après une étape fidjienne assez speed et, avant de quitter Funafuti, un dernier diner inattendu, le samedi soir, avec Saufatu, alors que nous avions prévu autre chose, Emmanuel, Kalisi et moi… Un diner sympathique où notre ministre et sa femme nous ont livré un peu plus encore de leur passé… Le dimanche, il m’appelait à son bureau pour finaliser la lettre d’accompagnement de nos dossiers à l’UNDP.
L’avion était à l’heure, une fois de plus, j’ai eu peur de ne pas y être, moi… mais tout s’est callé et j’ai pu embrasser toutes mes amies venues me dire au revoir avec qui un collier, qui un éventail, qui un faux fo. J’avais prévu le sac plastique pour tout y déposer une fois installée dans l’avion. Les seuls dont j’ai noté l’absence : Risasi et Kalisi… En revanche, surprise de voir Liliana de la Croix Rouge et épouse du ministre des affaires étrangères et Laima… Risasi s’est fendue d’un mail genre « mon époux me dit que je suis sénile et que je dois coller des post it partout dans la maison »…
Fidji : Fait le trajet avec Annie (Tango) qui m’a proposé son taxi. Déposé mes valises chez Léonie et diner avec une jeune de ses amies, qui travaille à la Sopac sur les fonds marins etc… rencontré un grec de l’UE qui en passant a indiqué que l’UE finançait du solaire à Tuvalu… Intriguée, le lendemain, après mon rendez vous à la Sopac, je fonçais à l’UE.. En fait il s’agit de « vieux » matériels, d’il y a 4 ou 5 ans. Rien de nouveau. Ca m’a permis de déposer nos documents à tous ceux rencontrés à l’UE.
Last prep et impression des derniers documents à expédier à l’UNDP au café internet du coin, visite rapide à la Maison de Tuvalu déposer l’enveloppe remise par Saufatu pour la réceptionniste et j’en ai profité pour faire déposer par ses soins l’enveloppe pour l’UNDP… Cavalé ensuite voir Eugène Berg notre ambassadeur rappelé... Moins amer, reconnaissant certaines erreurs mais tout de même très angry vis-à-vis de la cabale formée contre lui. Puis rendez vous dans le building d’en face avec Ray Paris, l’architecte responsable des plans de la rénovation. Là, se trouvait aussi Tapu, le secrétaire permanent qui avait pris le temps d’aller chez le coiffeur le matin.
Après je ne sais plus… mais diner tranquille, d’une vraie salade, chez Léonie et visite du gendre de Penni venu récupérer le bout de caoutchouc qu’elle m’avait remis à Funafuti international airport.
Le lendemain matin, Anare est venue me prendre pour notre visite au spécialiste du biogas au ministère de l’agriculture. Repassage à la Sopac où je lis sur leur planning que Paul Fairburn, le boss du service énergie etc, partait par le vol Nadi/LA et donc Air fiji pour se rendre jusqu’à Suva… Moi j’étais en liste d’attente… et avait réservé au cas où une place dans le bus quitte à perdre 4 heures de transport… « ah c’est de ta faute si je n’ai pas de place ».. Et, alors qu’Anare me déposait devant chez Léonie où je m’apprêtais à fermer mes valises pour un périple suvien, son portable a sonné. C’était Paul qui proposait de m’envoyer un taxi pour que nous fassions le voyage ensemble… Cette gentillesse m’a permis de me rendre au rendez vous avec Hugh, spécialiste des coraux de FSPI et de rencontrer aussi le patron de Léonie très intrigué par le film et la BD.
Pas de stress donc… rentrée chez Léonie à 4h…. la mini limo est arrivée à l’heure dite et nous sommes passés prendre Paul chez lui sur le chemin de Nadi…. Discussion ininterrompue pendant les 3 heures du trajet… Je ne me souviens pas de tout mais l’ensemble fut positif. Il m’a même indiqué un comptoir sans un chat pour ceux qui disposaient de frequent flyer quantas. Le mien datait de 1992, mais comme ils ne m’ont rien demandé… tout fut fluide… Puis nous nous sommes séparés moi pour un cappu et une cig, lui pour des journaux etc… et nous ne nous sommes pas retrouvés dans l’avion. Lui en bas, moi en haut…
Je l’ai encore entre’aperçu dans la queue de l’immigration mais ne l’ai pas retrouvé à la sortie de l’aéroport, j’ai appris dans son mail expédié de NY que son passage avait duré deux heures et demie… Même si je suis sortie plus vite, Chris, lui a attendu plus d’une heure…
Jaie et Ecureuil pendant les 5 minutes passées dans le jardin, les seules de mes 48 heures… Fait le point des comptes, des papiers à voir, à copier, de ce coté de l’Atlantique et un point hier soir avec CFH de la suite des opérations « construction » en débriefant mes divers rendez vous sur le sujet.
Y’a beaucoup à faire. A mon retour, j’envoie cet update à tous les tuvaluens et fidgiens concernés en prévenant que Chris va poser beaucoup de questions et peut-être organiser un rendez vous à Fidji avant mon prochain voyage prévu début aôut.
Les valises sont fermées, le bureau nettoyé, Chris m’appelle : Let’s go…
J’suis pas très fière de l’état de ce blog… Ni journal de bord ni carnet de route ni blog perso ni listing… juste des mots posés au fil de mes pensées quand j’en avais le temps…. Et même pas pris celui de relire… clairement pas privilégié le style … J’espère simplement que sa lecture n’a pas été trop laborieuse et qu’elle vous aura fait comprendre un peu mieux Tuvalu et Alofa Tuvalu. Manuia ! (qui pourrait se traduire par « meilleurs vœux » pour tout ou « bonne chance à vous » ou en plus court à la Sarah : Cheers !
Gilliane
03 / 05 / 06 - 14 : 49
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Samedi 22 Avril, Earth Day…. Un jour comme les autres.
Après un café avec mon bro Emmanuel (nous ne nous quittons quasiment plus depuis que mes partenaires m’ont laissée seule sur l’archipel), longue réunion avec Kelesoma un des tuvaluens les plus actifs en terme d’environnement. Ex directeur de la gestion de déchets, il œuvre aujourd’hui sur des projets type biogas au niveau national ou l’assainissement des eaux (fosses septiques etc.). Un des rares aussi qui a compris qu’il fallait que l’information circule. Je lui ai remis le petit flacon de formol préparé par Séverine pour prélever, le jour où reviendront les algues malodorantes observées l’an dernier par Kalisi.. Et si notre budget nous le permet il sera le premier permanent d’Alofa à Tuvalu à la fin de l’année… mais il est cher.
Quelques mails et récupération de ma note internet et paiement de la note d’hôtel pour ne pas avoir à stresser demain juste avant l’avion.
Quelques broutilles encore sur l’agenda (si j’excepte les gros trucs non rayés des listes mais infaisable dans la journée..)… Quelques coups de fil pour obtenir (en tout cas tenter de) les derniers papiers promis et donner les derniers Kdos… Quelques visites d’adieu (Susie à peine entrevue en deux mois, Penni et Loto, Yvette etc)… Je suis prête à partir non sans nostalgie bien sûr… le Coup de Soleil en boucle…
Ca m’a fait du bien de marcher seule dans les rues, de répondre aux saluts des enfants, d’embrasser Susi (la première femme qui dès l’an dernier avait l’intention de se présenter aux élections qui auront lieu début Août) de rencontrer Teu (responsable des affaire sociales) en blablatant du « prochain » club francophile, du dico franco-tuvaluen…. De retrouver Fong …
3h du mat… Le réveil sonne à 7h45… pour un dernier petit déj avec Emmanuel à qui je passe le relais pour un ou deux petits truc comme poster les 2 cartes postales pour un tuvalu-lover et collectionneur de timbres « timbrés » et pour mes petits enfants qui me verront avant que la carte postale ne leur parvienne..
La dernière surprise du jour : à 18h Saufatu passe à l’hôtel pour m’inviter à dîner à 19 !.. un peu embêtée de louper le dîner « en famille » prévu mais bien obligée. Emmanuel m’a accompagnée, mais je ne pouvais faire inviter tout le monde bien sûr. Alors après le dîner nous sommes allés retrouvés quelques amis musiciens qui tentaient d’enregistrer un cd dans un studio improvisé… Munis de repas commandés à l’Ocean restaurant, quelques boissons et les douceurs « Almond Roca » que je n’avais pas entamés et qui ont failli provoquer une révolution tant ces chocolats font l’unanimité… un de mes legs à Emmanuel… puisque ce soir j’ai fait avec lui mon testament de départ ou presque puisque je n’ai pas passé en revue ce que contenaient les sacs laissés ici.. Next time je léguerai qui les dvd, qui les fournitures techniques etc, cette fois je n’ai laissé que boissons et bonbons... La bouteille de vodka que déjà en 2005 nous n’avions pas bue est le seul item avec lequel Emmanuel est reparti qu’il soit obligé de partager…. Avec Kalisi…
Glg
Après un café avec mon bro Emmanuel (nous ne nous quittons quasiment plus depuis que mes partenaires m’ont laissée seule sur l’archipel), longue réunion avec Kelesoma un des tuvaluens les plus actifs en terme d’environnement. Ex directeur de la gestion de déchets, il œuvre aujourd’hui sur des projets type biogas au niveau national ou l’assainissement des eaux (fosses septiques etc.). Un des rares aussi qui a compris qu’il fallait que l’information circule. Je lui ai remis le petit flacon de formol préparé par Séverine pour prélever, le jour où reviendront les algues malodorantes observées l’an dernier par Kalisi.. Et si notre budget nous le permet il sera le premier permanent d’Alofa à Tuvalu à la fin de l’année… mais il est cher.
Quelques mails et récupération de ma note internet et paiement de la note d’hôtel pour ne pas avoir à stresser demain juste avant l’avion.
Quelques broutilles encore sur l’agenda (si j’excepte les gros trucs non rayés des listes mais infaisable dans la journée..)… Quelques coups de fil pour obtenir (en tout cas tenter de) les derniers papiers promis et donner les derniers Kdos… Quelques visites d’adieu (Susie à peine entrevue en deux mois, Penni et Loto, Yvette etc)… Je suis prête à partir non sans nostalgie bien sûr… le Coup de Soleil en boucle…
Ca m’a fait du bien de marcher seule dans les rues, de répondre aux saluts des enfants, d’embrasser Susi (la première femme qui dès l’an dernier avait l’intention de se présenter aux élections qui auront lieu début Août) de rencontrer Teu (responsable des affaire sociales) en blablatant du « prochain » club francophile, du dico franco-tuvaluen…. De retrouver Fong …
3h du mat… Le réveil sonne à 7h45… pour un dernier petit déj avec Emmanuel à qui je passe le relais pour un ou deux petits truc comme poster les 2 cartes postales pour un tuvalu-lover et collectionneur de timbres « timbrés » et pour mes petits enfants qui me verront avant que la carte postale ne leur parvienne..
La dernière surprise du jour : à 18h Saufatu passe à l’hôtel pour m’inviter à dîner à 19 !.. un peu embêtée de louper le dîner « en famille » prévu mais bien obligée. Emmanuel m’a accompagnée, mais je ne pouvais faire inviter tout le monde bien sûr. Alors après le dîner nous sommes allés retrouvés quelques amis musiciens qui tentaient d’enregistrer un cd dans un studio improvisé… Munis de repas commandés à l’Ocean restaurant, quelques boissons et les douceurs « Almond Roca » que je n’avais pas entamés et qui ont failli provoquer une révolution tant ces chocolats font l’unanimité… un de mes legs à Emmanuel… puisque ce soir j’ai fait avec lui mon testament de départ ou presque puisque je n’ai pas passé en revue ce que contenaient les sacs laissés ici.. Next time je léguerai qui les dvd, qui les fournitures techniques etc, cette fois je n’ai laissé que boissons et bonbons... La bouteille de vodka que déjà en 2005 nous n’avions pas bue est le seul item avec lequel Emmanuel est reparti qu’il soit obligé de partager…. Avec Kalisi…
Glg
03 / 05 / 06 - 14 : 40
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Vendredi 21 Avril
Le jeudi s’est achevé un peu dans le désordre par un micro dîner avec Patmana qui finalement n’est pas du SPREP mais du Forum Secrétariat. Une belle âme, discussion réconfortante après un après-midi un peu déprimant rapport à ma visite chez James Conway…. Le sujet : le nombre d’études réalisées pour rien, un de mes favoris ces jours-ci, sauf que j’aimerais de temps en temps que quelqu’un me donne une explication positive à ces multiplications de dossiers, de papiers qui coûtent des fortunes et n’aboutissent et ne se concrétisent jamais. James a bien sûr le même avis mais a appris à accepter cet état de fait.. Comme il a de l’humour, il m’a montré sa collection de ces études qui finalement ne servent qu’à alimenter les quasi fonctionnaires des institutions de la région alors qu’ils veulent donner l’impression « qu’ils aident »…. Même topo sur une autre mélodie que les pays donateurs. 3 études sur le développement urbain qui n’ont mené à rien et qui représentent quelques kgs de papier, ont été foutus en l’air après règlement d’honoraires gargantuesques aux consultants divers, de quoi régler le problème des déchets dans sa quasi totalité ! ou de reconstruire la moitié d’Amatuku ou de construire 10 laveries de couches…près de 2 millions de dollars !...
Comme ce sujet ne fut que l’un des nombreux abordés avec James, la visite qui ne devait consister qu’à lui copier le document « concept global » pour l’UNDP/UE a duré pas loin d’une heure hier. Arpenté les 3 étages de l’immeuble du gouvernement au moins trois fois à la recherche d’untel, de ci ou de ça… avec quelques frustrations selon les étages, comme la lettre signée la veille par le Ministre de l’éducation, que l’assistant a oublié d’apporter au dîner et les deux sont partis à Vaitupu pour la célébration de la fête du sport à l’occasion du début des vacances scolaires… Ou encore Malo qui avait oublié pour la 3e fois le document sur Kioa, l’ile fidjienne achetée après la guerre par les habitants de Vaitupu et qui pourrait accueillir une partie de la population Tuvaluenne…
Résultats des courses, j’ai cavalé quatre fois plus aujourd’hui vendredi, pour obtenir ce que j’attendais la veille, faire ce que j’avais prévu de faire ce jour… Les imprévus de la journée : réalisé la veille au soir que le bureau philatélique également consulat de France à Tuvalu fermait le lendemain…. Effectué un tri majeur et empaqueté ce que je comptais laisser… en me disant que j’aurais le temps, ce vendredi, de fignoler, fermer, ficeler… Que nenni… Marica toujours les yeux rouges était absente quand j’ai appelé en me réveillant et j’ai appris que le vendredi ils fermaient à 12h… J’y suis arrivée à 11h45, près avoir fait le tour des ministères et du Parlement….
La bonne nouvelle c’est que Marica était là et qu’il n’y aura aucun problème si je veux déposer les derniers paquets (2 boites et un grand sac) que je préfère avoir encore sous la main.
La mauvaise nouvelle c’est qu’à mon retour, alors que Saufatu, le ministre de l’énergie m’avait demandé de passer vers 14h… et que du coup j’avais décallé pour la seconde fois dans la journée déjà, Vete, le coordinateur de la rénovation d’Amatuku …. message du bureau du Premier Ministre pour m’informer qu’il pouvait me recevoir à 14h… Redécallé Vete… Passé chez Saufatu à 14h pour informer que je serai là au pire à 14h30… Il est arrivé just’après mon entretien/enregistrement vidéo pour l’expo de Mark et Jocelyne à Brisbane avec le PM…. Donc jusque là tout s’est huilé tout seul… En fin de matinée aussi m’est tombée l’invitation à dîner de Laima la femme de Panapassi, que je ne pouvoir dans la journée. Ce vendredi soir donc
VETE : réunion de 10 mn sur la coordination de Amatuku et plus de 2 heures en sirotant 2 litres de coca sur tout le reste. En premier lieu, son plan c’est d’être Premier Ministre en 2014. Le premier ingénieur civil de Tuvalu, ex directeur de PWD, ex directeur de BP, il est aujourd’hui travailleur indépendant… Nous nous sommes retrouvés sur de nombreux principes de vie : honnêteté, pouvoir se retourner sur son passé en n’en ayant pas honte, where there’s a will, there’s a way, regarder devant pas derrière, en haut pas en bas mais travailler pour « le peuple » pour l’humanité… Et alors que je ne lui demandais rien, il m’a dit « mais si Alofa est une association, je peux être membre ? »…. J’avais les listings sur moi, facile…
Au milieu de ma discussion avec Vete, Diana que je n’avais pas réussi à voir est passée en vitesse pour, elle aussi, signer son adhésion… et qui propose de venir à l’aéroport comme l’ont fait avant elle ces deux derniers jours des dizaines de personnes….
Et donc dîner de 4 heures chez Laima et Panapassi à parler là aussi de tout et de rien mais beaucoup de Tuvalu… J’ai eu l’impression aujourd’hui de jouer encore une fois les missionnaires en rabâchant mon discours à tous ceux que j’ai rencontrés « il faut que cette situation autour des études cesse… ». (N’ont pas été épargnés ceux rencontrés au hasard d‘un couloir ou d’une rue comme Enate le directeur de l’environnement, le PM, Saufatu (qui m’a promis de m’apporter la lettre demain…), Panapassi auquel j’ai appuyé ma phrase d’un poing sur la table…. Ce soir, en rentrant du dîner j’ai un peu culpabilisé d’avoir donné autant de conseils qu’on ne me demandait pas…. Jusqu’au tableau d’affichage dans le hall du gouvernement pour informer les gens des activités de la journée, et des deux prochaines semaines… Lui aussi quand j’ai parlé « communication » avait compris technologie… Quand il a saisi le sens du point que je soulevais, il a immédiatement pensé à un système compliqué informatique mais seulement interne, alors que par exemple les workshops ou festivités concernent aussi le public… Il a compris quand j’ai indiqué que ce pouvait être, dans un premier temps, aussi simple que les dates de départ des bateaux, un tableau blanc ou on peut écrire au feutre… « On fait ça ensemble quand tu reviens »… Je lui ai aussi remis le tout récent concept global des RET à Tuvalu, le document préparé par Sarah pour l’UNDP et précisé ces jours-ci pour servir de base aussi pour l’UE… et la note sur les déchets expédiée à Sirpa (ADB)… Panapasi sera sans doute à la table ronde des donateurs prévue le mois prochain et c’est important qu’il ait tout en tête. Pour le moment, à la réunion préparatoire stratégique menée par Patmana, si Amatuku a été évoqué, le concept global encore peu distribué ou peu lu, n’a pas encore atteint le sub-conscient collectif.
En attendant, il n’a pas fait la lettre pour DEME. J’aurais dû la demander au Premier Ministre…
Encore beaucoup à faire, de monde à voir et de réponses à des mails que j’ai un peu négligés depuis jeudi… Demain est un autre jour… le dernier…
Glg
Le jeudi s’est achevé un peu dans le désordre par un micro dîner avec Patmana qui finalement n’est pas du SPREP mais du Forum Secrétariat. Une belle âme, discussion réconfortante après un après-midi un peu déprimant rapport à ma visite chez James Conway…. Le sujet : le nombre d’études réalisées pour rien, un de mes favoris ces jours-ci, sauf que j’aimerais de temps en temps que quelqu’un me donne une explication positive à ces multiplications de dossiers, de papiers qui coûtent des fortunes et n’aboutissent et ne se concrétisent jamais. James a bien sûr le même avis mais a appris à accepter cet état de fait.. Comme il a de l’humour, il m’a montré sa collection de ces études qui finalement ne servent qu’à alimenter les quasi fonctionnaires des institutions de la région alors qu’ils veulent donner l’impression « qu’ils aident »…. Même topo sur une autre mélodie que les pays donateurs. 3 études sur le développement urbain qui n’ont mené à rien et qui représentent quelques kgs de papier, ont été foutus en l’air après règlement d’honoraires gargantuesques aux consultants divers, de quoi régler le problème des déchets dans sa quasi totalité ! ou de reconstruire la moitié d’Amatuku ou de construire 10 laveries de couches…près de 2 millions de dollars !...
Comme ce sujet ne fut que l’un des nombreux abordés avec James, la visite qui ne devait consister qu’à lui copier le document « concept global » pour l’UNDP/UE a duré pas loin d’une heure hier. Arpenté les 3 étages de l’immeuble du gouvernement au moins trois fois à la recherche d’untel, de ci ou de ça… avec quelques frustrations selon les étages, comme la lettre signée la veille par le Ministre de l’éducation, que l’assistant a oublié d’apporter au dîner et les deux sont partis à Vaitupu pour la célébration de la fête du sport à l’occasion du début des vacances scolaires… Ou encore Malo qui avait oublié pour la 3e fois le document sur Kioa, l’ile fidjienne achetée après la guerre par les habitants de Vaitupu et qui pourrait accueillir une partie de la population Tuvaluenne…
Résultats des courses, j’ai cavalé quatre fois plus aujourd’hui vendredi, pour obtenir ce que j’attendais la veille, faire ce que j’avais prévu de faire ce jour… Les imprévus de la journée : réalisé la veille au soir que le bureau philatélique également consulat de France à Tuvalu fermait le lendemain…. Effectué un tri majeur et empaqueté ce que je comptais laisser… en me disant que j’aurais le temps, ce vendredi, de fignoler, fermer, ficeler… Que nenni… Marica toujours les yeux rouges était absente quand j’ai appelé en me réveillant et j’ai appris que le vendredi ils fermaient à 12h… J’y suis arrivée à 11h45, près avoir fait le tour des ministères et du Parlement….
La bonne nouvelle c’est que Marica était là et qu’il n’y aura aucun problème si je veux déposer les derniers paquets (2 boites et un grand sac) que je préfère avoir encore sous la main.
La mauvaise nouvelle c’est qu’à mon retour, alors que Saufatu, le ministre de l’énergie m’avait demandé de passer vers 14h… et que du coup j’avais décallé pour la seconde fois dans la journée déjà, Vete, le coordinateur de la rénovation d’Amatuku …. message du bureau du Premier Ministre pour m’informer qu’il pouvait me recevoir à 14h… Redécallé Vete… Passé chez Saufatu à 14h pour informer que je serai là au pire à 14h30… Il est arrivé just’après mon entretien/enregistrement vidéo pour l’expo de Mark et Jocelyne à Brisbane avec le PM…. Donc jusque là tout s’est huilé tout seul… En fin de matinée aussi m’est tombée l’invitation à dîner de Laima la femme de Panapassi, que je ne pouvoir dans la journée. Ce vendredi soir donc
VETE : réunion de 10 mn sur la coordination de Amatuku et plus de 2 heures en sirotant 2 litres de coca sur tout le reste. En premier lieu, son plan c’est d’être Premier Ministre en 2014. Le premier ingénieur civil de Tuvalu, ex directeur de PWD, ex directeur de BP, il est aujourd’hui travailleur indépendant… Nous nous sommes retrouvés sur de nombreux principes de vie : honnêteté, pouvoir se retourner sur son passé en n’en ayant pas honte, where there’s a will, there’s a way, regarder devant pas derrière, en haut pas en bas mais travailler pour « le peuple » pour l’humanité… Et alors que je ne lui demandais rien, il m’a dit « mais si Alofa est une association, je peux être membre ? »…. J’avais les listings sur moi, facile…
Au milieu de ma discussion avec Vete, Diana que je n’avais pas réussi à voir est passée en vitesse pour, elle aussi, signer son adhésion… et qui propose de venir à l’aéroport comme l’ont fait avant elle ces deux derniers jours des dizaines de personnes….
Et donc dîner de 4 heures chez Laima et Panapassi à parler là aussi de tout et de rien mais beaucoup de Tuvalu… J’ai eu l’impression aujourd’hui de jouer encore une fois les missionnaires en rabâchant mon discours à tous ceux que j’ai rencontrés « il faut que cette situation autour des études cesse… ». (N’ont pas été épargnés ceux rencontrés au hasard d‘un couloir ou d’une rue comme Enate le directeur de l’environnement, le PM, Saufatu (qui m’a promis de m’apporter la lettre demain…), Panapassi auquel j’ai appuyé ma phrase d’un poing sur la table…. Ce soir, en rentrant du dîner j’ai un peu culpabilisé d’avoir donné autant de conseils qu’on ne me demandait pas…. Jusqu’au tableau d’affichage dans le hall du gouvernement pour informer les gens des activités de la journée, et des deux prochaines semaines… Lui aussi quand j’ai parlé « communication » avait compris technologie… Quand il a saisi le sens du point que je soulevais, il a immédiatement pensé à un système compliqué informatique mais seulement interne, alors que par exemple les workshops ou festivités concernent aussi le public… Il a compris quand j’ai indiqué que ce pouvait être, dans un premier temps, aussi simple que les dates de départ des bateaux, un tableau blanc ou on peut écrire au feutre… « On fait ça ensemble quand tu reviens »… Je lui ai aussi remis le tout récent concept global des RET à Tuvalu, le document préparé par Sarah pour l’UNDP et précisé ces jours-ci pour servir de base aussi pour l’UE… et la note sur les déchets expédiée à Sirpa (ADB)… Panapasi sera sans doute à la table ronde des donateurs prévue le mois prochain et c’est important qu’il ait tout en tête. Pour le moment, à la réunion préparatoire stratégique menée par Patmana, si Amatuku a été évoqué, le concept global encore peu distribué ou peu lu, n’a pas encore atteint le sub-conscient collectif.
En attendant, il n’a pas fait la lettre pour DEME. J’aurais dû la demander au Premier Ministre…
Encore beaucoup à faire, de monde à voir et de réponses à des mails que j’ai un peu négligés depuis jeudi… Demain est un autre jour… le dernier…
Glg
03 / 05 / 06 - 14 : 30
2 commentaires ( ( 3574 vues ) )
Mercredi 19 avril 23h
Ca commence par une courte visite au Filamona pour rencontrer une représentante du SPREP (deux autres arrivent demain pour voir, eux aussi, le problème des déchets… répondant à une demande d’il y a 3 ou 4 ans !), puis quelques échanges avec une autre résidente qui part demain après un contrôle des niveaux scolaires (mais sans visite des écoles…) et Vase, la gardienne des lieux, la main droite de Penni.
Ca se poursuit par un dîner prévu mais tout de même assez improvisé à l’hôtel avec Alesano le Ministre de l’Education. J’avais fait la requête d’un rendez vous quelques jours plus tôt pour officialiser, en quelque sorte, nos multiples rencontres au fil de ces 3 ans, à un dîner, un cocktail, au conseil des ministres et tout dernièrement à TMTI. Il était, en fait, le seul ministre que je n’avais jamais rencontré dans son bureau. Peut-être que la relation particulière avec Marica, sa fille a-t-elle aidé cette fois, qui s’exprime dans « Nuage au Paradis », avec qui j’ai communiqué souvent et qui se trouve être aussi, depuis un an (or so) consul de France à Tuvalu. C’est d’ailleurs dans son bureau philatélique que j’entrepose mes sacs, de plus en plus nombreux, à la fin de chacun de mes voyages.
La journée avait commencé fort avec une présentation à 9h du mat au Conseil d’Administration de TMTI du projet pour « entérination » du contrat signé par l’ancien capitaine (mais sans avoir consulté le board) en septembre dernier…. Il nous fallait une approbation quasi immédiate et à l’unanimité. Il n’y avait à priori que des amis ou en tout cas des soutiens sauf un, le représentant du syndicat des seafarers, l’alter ego d’Eitini de « Nuage au Paradis », que je n’avais jamais eu l’occasion de rencontrer. Peut-être parce qu’il était tôt (pour moi) et que la nuit précédente réalisant qu’outre l’intégration des noms des nouveaux responsables, le contrat signé en septembre était sérieusement obsolète, il me fallait être prête à proposer quelques avenant et/ou amendements… Ca m’a pris un moment et je n’étais pas fraîche au p’tit déj même avec mes lunettes de soleil et même sans conjonctive).
A ce propos, Mark Beaulieu le jeune ethno musico sympa, québécois/australien, de retour de Nanumanga, a vu l’épidémie arriver sur l’île lointaine dès qu’il a mis le pied dans le bateau qui quittait Funafuti. Sur place en une semaine pratiquement toute la population de Nanumanga avait « les yeux rouges » et probablement une autre épidémie allait-elle se déclencher sur Funafuti avec les passagers en provenance du Nord (enfin plus près de l’Equateur).
Et pour boucler la boucle conjonctivite : l’épidémie a empêché Marica d’honnorer le dîner de ce soir. En revanche, Alesano avait invité son assistant personnel et son épouse et… père Camille, le prêtre catholique d’origine québécoise et à Tuvalu depuis maintenant 20 ans, avec qui je fus très contente de passer un peu de temps. Un peu gênée et très touchée par les compliments de l’assistant et la prière de Père Camille avant le repas me souhaitant bon voyage de retour et « de revenue », me remerciant de ce que je faisais « for the people »… Surprise aussi par la qualité du dîner, je n’ai su qu’en fin de repas alors qu’à nouveau, pleuvaient les louanges qui font plaisir bien sûr mais que je n’estime pas à ce point mérités, remercier et parler de 1+1=des millions….. Tous ensemble on peut… J’y suis allée aussi bien sûr de mon refrain sur « je crois à un Dieu pour tous mais pas dans les religions… j’ai foi en l’être humain… ». Laissé une BD à Père Camille et une présentation de l’assoc car par bonheur le paquet expédié de Paris y’a 3 semaines vient d’arriver avec quelques BD supplémentaires… Ca m’a permis d’en donner une à Losi qui parle quelques mots de Français et qui était venue me rendre visite juste avant l’arrivée du Ministre… Elle devait passer me voir en début de séjour et comme beaucoup réalisait que c’était les derniers jours possibles…
J’sais pas comment je vais faire pour voir tous les amis… Demain nouvelle journée marathon, itinéraire quasi minuté sans compter les imprévus : Tango pour discuter coraux avec Annie et Semese et aussi de l’enregistrement d’Alofa Tuvalu au sein de Tango. Next time because les statuts ne sont pas terminés et le conseil pas nommé. Assemblée Générale au début du prochain voyage (nous avons pour le moment entre 130 et 150 membres. Je dis à ceux qui acceptent de signer qu’ils s’engagent par là à être attentifs à leur environnement.
J’avais aussi l’intention au début du présent voyage de réunir toutes mes connaissances pour faire le point des objectifs du voyage, et puis dès le 1er jour y’a eu les « urgences », tout est relatif à Tuvalu… et le quotidien qu’il fallait installer… Si Sarah était restée comme prévu nous aurions essayé de revoir aussi les 9 communautés de femmes réunies l’an dernier. Pas pu non plus… Nous saurons la prochaine fois ce qu’il est advenu des graines et leurs cogitations sur le biogas…. Si nous les comptons parmi les membres de droit puisqu’ayant participé aux premières réunions, nous sommes près de 400 !
Sur le chemin : visite à l’école pour espérer recueillir la lettre de réponse à St Pierre et Miquelon, la liste d’adhésions que Temu, la directrice, voulait faire circuler et remettre les dessins des enfants français, des échantillons de parfum et les petites bouteilles plastiques que conservent les mères pour les déjeuners des enfants entre autres réutilisations possibles.
J’enchaîne sur l’association de fermiers pour voir avec eux le catalogue de graines de la Ferme Ste Marthe et éventuellement recueillir quelques adhésions supplémentaires. Puis je passe voir les jardiniers du bout de l’île, remettre des dvd, des graines et les informer de la mise en place de la traditionnelle exposition de photos sur le mur de l’hôtel
Et le périple se termine avec le TMC, bureau des médias : idem adhésions et échantillons de parfum pour Fong, Melali et mes 2 ou 3 autres copines. Une interview au passage pour résumer les actions d’Alofa.
Vers midi, on y est presque…, l’avion du jeudi pour lequel je n’entends pas encore les syrènes qui l’annoncent, doit déposer les 2 envoyés du SPREP.. et avec un peu de chance le 2e paquet expédié par Fanny il y a quelques semaines avec un trio de BD version anglaise.
Puis l’après-midi nouvelle virée dans les directions du gouvernement : Suzan des déchets, puis Malo qui devait pour la enième fois me remettre le document sur Kioa… qu’il n’avait toujours pas… et redistribution d’échantillons de parfum à Teu et Eseta…
Ministère de l’éducation, ministère de l’Energie, Secretariat général… pour récupérer les lettres d’engagement Sopac, UNDP, DEME et Ministère des Affaires Etrangères pour déposer CV comme me l’avait demandé Eseta « au cas où ils en aient besoin pour la décision « consulat » ». Je l’avais rencontrée devant chez John d’Alpha où elle accompagnait son époux, que j’ai pris pour son fils le plus âgé (oups)… a seafarer-
Et j’allais oublier Molipi et James à qui je dois remettre le document UNDP avant de l’adapter en y incluant le projet Amatuku et le projet de biogas ‘national’, pour l’Union Européenne…
Enfin j’ai piqué vers la pointe Sud, voir Tami, récupérer sa liste d’adhésions et lui filer un T shirt Jour de la Terre 1990, très appréciés ici… Un seul modèle, taille moyenne, plutôt donnés aux enfants les années précédentes mais après m’être rendu compte qu’ils m’allaient j’ai élargi le cadeau aux femmes gabarits moyens.
Le soir ? j’hésite encore entre les différentes propositions… Pas de ministre alors je le jouerai au feeling…
Glg
Ca commence par une courte visite au Filamona pour rencontrer une représentante du SPREP (deux autres arrivent demain pour voir, eux aussi, le problème des déchets… répondant à une demande d’il y a 3 ou 4 ans !), puis quelques échanges avec une autre résidente qui part demain après un contrôle des niveaux scolaires (mais sans visite des écoles…) et Vase, la gardienne des lieux, la main droite de Penni.
Ca se poursuit par un dîner prévu mais tout de même assez improvisé à l’hôtel avec Alesano le Ministre de l’Education. J’avais fait la requête d’un rendez vous quelques jours plus tôt pour officialiser, en quelque sorte, nos multiples rencontres au fil de ces 3 ans, à un dîner, un cocktail, au conseil des ministres et tout dernièrement à TMTI. Il était, en fait, le seul ministre que je n’avais jamais rencontré dans son bureau. Peut-être que la relation particulière avec Marica, sa fille a-t-elle aidé cette fois, qui s’exprime dans « Nuage au Paradis », avec qui j’ai communiqué souvent et qui se trouve être aussi, depuis un an (or so) consul de France à Tuvalu. C’est d’ailleurs dans son bureau philatélique que j’entrepose mes sacs, de plus en plus nombreux, à la fin de chacun de mes voyages.
La journée avait commencé fort avec une présentation à 9h du mat au Conseil d’Administration de TMTI du projet pour « entérination » du contrat signé par l’ancien capitaine (mais sans avoir consulté le board) en septembre dernier…. Il nous fallait une approbation quasi immédiate et à l’unanimité. Il n’y avait à priori que des amis ou en tout cas des soutiens sauf un, le représentant du syndicat des seafarers, l’alter ego d’Eitini de « Nuage au Paradis », que je n’avais jamais eu l’occasion de rencontrer. Peut-être parce qu’il était tôt (pour moi) et que la nuit précédente réalisant qu’outre l’intégration des noms des nouveaux responsables, le contrat signé en septembre était sérieusement obsolète, il me fallait être prête à proposer quelques avenant et/ou amendements… Ca m’a pris un moment et je n’étais pas fraîche au p’tit déj même avec mes lunettes de soleil et même sans conjonctive).
A ce propos, Mark Beaulieu le jeune ethno musico sympa, québécois/australien, de retour de Nanumanga, a vu l’épidémie arriver sur l’île lointaine dès qu’il a mis le pied dans le bateau qui quittait Funafuti. Sur place en une semaine pratiquement toute la population de Nanumanga avait « les yeux rouges » et probablement une autre épidémie allait-elle se déclencher sur Funafuti avec les passagers en provenance du Nord (enfin plus près de l’Equateur).
Et pour boucler la boucle conjonctivite : l’épidémie a empêché Marica d’honnorer le dîner de ce soir. En revanche, Alesano avait invité son assistant personnel et son épouse et… père Camille, le prêtre catholique d’origine québécoise et à Tuvalu depuis maintenant 20 ans, avec qui je fus très contente de passer un peu de temps. Un peu gênée et très touchée par les compliments de l’assistant et la prière de Père Camille avant le repas me souhaitant bon voyage de retour et « de revenue », me remerciant de ce que je faisais « for the people »… Surprise aussi par la qualité du dîner, je n’ai su qu’en fin de repas alors qu’à nouveau, pleuvaient les louanges qui font plaisir bien sûr mais que je n’estime pas à ce point mérités, remercier et parler de 1+1=des millions….. Tous ensemble on peut… J’y suis allée aussi bien sûr de mon refrain sur « je crois à un Dieu pour tous mais pas dans les religions… j’ai foi en l’être humain… ». Laissé une BD à Père Camille et une présentation de l’assoc car par bonheur le paquet expédié de Paris y’a 3 semaines vient d’arriver avec quelques BD supplémentaires… Ca m’a permis d’en donner une à Losi qui parle quelques mots de Français et qui était venue me rendre visite juste avant l’arrivée du Ministre… Elle devait passer me voir en début de séjour et comme beaucoup réalisait que c’était les derniers jours possibles…
J’sais pas comment je vais faire pour voir tous les amis… Demain nouvelle journée marathon, itinéraire quasi minuté sans compter les imprévus : Tango pour discuter coraux avec Annie et Semese et aussi de l’enregistrement d’Alofa Tuvalu au sein de Tango. Next time because les statuts ne sont pas terminés et le conseil pas nommé. Assemblée Générale au début du prochain voyage (nous avons pour le moment entre 130 et 150 membres. Je dis à ceux qui acceptent de signer qu’ils s’engagent par là à être attentifs à leur environnement.
J’avais aussi l’intention au début du présent voyage de réunir toutes mes connaissances pour faire le point des objectifs du voyage, et puis dès le 1er jour y’a eu les « urgences », tout est relatif à Tuvalu… et le quotidien qu’il fallait installer… Si Sarah était restée comme prévu nous aurions essayé de revoir aussi les 9 communautés de femmes réunies l’an dernier. Pas pu non plus… Nous saurons la prochaine fois ce qu’il est advenu des graines et leurs cogitations sur le biogas…. Si nous les comptons parmi les membres de droit puisqu’ayant participé aux premières réunions, nous sommes près de 400 !
Sur le chemin : visite à l’école pour espérer recueillir la lettre de réponse à St Pierre et Miquelon, la liste d’adhésions que Temu, la directrice, voulait faire circuler et remettre les dessins des enfants français, des échantillons de parfum et les petites bouteilles plastiques que conservent les mères pour les déjeuners des enfants entre autres réutilisations possibles.
J’enchaîne sur l’association de fermiers pour voir avec eux le catalogue de graines de la Ferme Ste Marthe et éventuellement recueillir quelques adhésions supplémentaires. Puis je passe voir les jardiniers du bout de l’île, remettre des dvd, des graines et les informer de la mise en place de la traditionnelle exposition de photos sur le mur de l’hôtel
Et le périple se termine avec le TMC, bureau des médias : idem adhésions et échantillons de parfum pour Fong, Melali et mes 2 ou 3 autres copines. Une interview au passage pour résumer les actions d’Alofa.
Vers midi, on y est presque…, l’avion du jeudi pour lequel je n’entends pas encore les syrènes qui l’annoncent, doit déposer les 2 envoyés du SPREP.. et avec un peu de chance le 2e paquet expédié par Fanny il y a quelques semaines avec un trio de BD version anglaise.
Puis l’après-midi nouvelle virée dans les directions du gouvernement : Suzan des déchets, puis Malo qui devait pour la enième fois me remettre le document sur Kioa… qu’il n’avait toujours pas… et redistribution d’échantillons de parfum à Teu et Eseta…
Ministère de l’éducation, ministère de l’Energie, Secretariat général… pour récupérer les lettres d’engagement Sopac, UNDP, DEME et Ministère des Affaires Etrangères pour déposer CV comme me l’avait demandé Eseta « au cas où ils en aient besoin pour la décision « consulat » ». Je l’avais rencontrée devant chez John d’Alpha où elle accompagnait son époux, que j’ai pris pour son fils le plus âgé (oups)… a seafarer-
Et j’allais oublier Molipi et James à qui je dois remettre le document UNDP avant de l’adapter en y incluant le projet Amatuku et le projet de biogas ‘national’, pour l’Union Européenne…
Enfin j’ai piqué vers la pointe Sud, voir Tami, récupérer sa liste d’adhésions et lui filer un T shirt Jour de la Terre 1990, très appréciés ici… Un seul modèle, taille moyenne, plutôt donnés aux enfants les années précédentes mais après m’être rendu compte qu’ils m’allaient j’ai élargi le cadeau aux femmes gabarits moyens.
Le soir ? j’hésite encore entre les différentes propositions… Pas de ministre alors je le jouerai au feeling…
Glg
03 / 05 / 06 - 14 : 05
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Dimanche 16 avril
Plus qu’une semaine à Funcity… et déjà une semaine de choses à résumer ici… Par quoi commencer ?
Allez par le plus frais : ce que je viens de faire… Mise à jour de la lettre de candidature de consul à remettre cette semaine à Maatia, le Premier Ministre. J’y ai rajouté Cyril pour consulat au Luxembourg et rappelé en PS les diverses demandes faites à ses ministères ces jours ci. Repris aussi le document que Panapasi n’a pu ouvrir sur son ordinateur et que je lui remettrai également mardi : la lettre d’intérêt pour DEME, la compagnie Belge spécialisée dans le pompage et les îles artificielles avec laquelle Cyril, secrétaire et membre actif de l’asso est en contact.. Just’avant, quelques notes, quelques corrections à mon 2e draft de note sur les déchets et les solutions pour Sirpa (ADB). Bloquée 24h ici par l’absence d’avion, elle a pu, pour la première fois, visiter l’île (et même faire une escapade à Tepuka avec Eti un jour de pluie)… et la situation des déchets, l’ont touchée à tel point qu’elle m’a demandé mon avis.. Je lui ai rappelé bien sûr que Tony avait fait pour elle une bonne étude et qu’on l’avait mentionné dans la nôtre en y ajoutant des points qui nous semblaient importants. Clairement elle n’est pas très satisfaite de l’étude de Tony, rapport qualité-prix : 300 000 dollars payés par ADB et m’a demandé de lui faire une note sur nos préconisations en terme de solutions.
Dernière relecture du document demandé par l’UNDP Fidji sur le concept global d’une mise en place d’énergies renouvelables à Tuvalu et expédié à Sarah pour avoir ses dernières touches et corrections.
Ce matin, mails et salade géniale chez ETI avant l’arrivée (et donc le départ) de l’avion (on time). Réservé 2 autres jolis éventails pour ajouter à la collection que je rapporte à Paris.
Il est maintenant 15h. Hier soir, mode mon blog à moi après une soirée avec Emmanuel. 19h : pastis 19h30 Diner pour la première fois depuis 2 ans au Island Supermarket où nous étions les seuls clients. Une alternative au Filamona à éviter, à l’hôtel au menu monotone et à Jimmy où la liste de choix est impressionnante mais lassant à la longue et surtout plus cher… Island Supermarket, son seul compétiteur direct est donc une option pas plus mauvais qu’ailleurs malgré le jugement porté en 2004, avec Laure, sur la pizza que nous avions commis l’erreur de commander.
La veille, le vendredi saint, fut faite de pas mal de discussions et de re-rédaction de dossier et de mails…. Pas de rendez vous puisque férié.. mais productif quand même car partout les rencontres se font. Celle avec Semese par exemple, samedi soir au Matigali, (la boite, ou plutôt l’une des deux boites de nuit de Funafuti où Emmnauel a réussi à me traîner et où je n’avais pas mis les pieds depuis le tournage en 2003) m’a permis de comprendre le fonctionnement de Hugh, le spécialiste corail de Fidji qui me fait de longs mails pour m’expliquer ce qui ne va pas dans l’approche de notre projet, plus un coup de main qu’au centre des actions d’Alofa, au lieu d’y porter sa pierre…
La seule mauvaise nouvelle concernant Semese c’est qu’il venait de « toucher » la conjonctivite… L’épidémie n’est donc pas circonscrite. Et Semese étant un des rares tuvaluens à exprimer son amitié par des attouchements, malgré toute l’affection que je lui porte, j’ai fait un peu gaffe…
Dans la série rencontre imprévue, une nuit, nous rendant au Ocean Restaurant au bout de la piste d’atterrissage,: la route était bloquée et des gens s’installaient qui sur la pelouse pour assister à quelque spectacle, qui sur le ciment du terrain de volley, à installer des lumières… Curieuse, je me suis approchée de deux femmes assises sur leur tapis. Derrière elles, était allongé un homme dont je ne voyais pas le visage. Les femmes m’expliquent qu’il s’agit d’un concours de chant des jeunes de l’église principale et de tous les quartiers…. Et une voix s’élève derrière : « hi Gilliane, e lei koi (comment ça va) ? » C’était le ministre des finances.. que j’ai félicité pour son courage à affronter les manifestants la semaine précédente. Ca lui a fait plaisir !
Le soir du Vendredi Saint, la seule rencontre imprévue fut un ouvrier japonais oeuvrant à la construction du nouveau centre de génération d’électricité. Les autres amis du soir avaient prévus d’être là, soit pour boire un verre (Kalisi) soit pour diner (le trio de Norvégiens arrivés sur un yacht le même jour que les taiwanais).
Le Jeudi d’avant le vendredi saint, c’était la fête de l’ile de Nanumaga, seuls ses habitants/natifs avaient quartier libre…. Je n’ai pas suivi les festivités qui ne manquaient pas d’être prévues…. Non ce jour là j’assistais à celles de remises de prix aux étudiants de TMTI à Amatuku. Départ 7h30 du port…. Barque contenant une 50aine de personnes. J’étais la seule palag. A bord aussi : Seluka Seluka, de l’agriculture durable, très accueillant, me tapant sur l’épaule… Au retour, j’ai eu le privilège de partir sur un bateau plus rapide et moins chargé et toujours avec Seluka. Beaucoup parlé cette fois de graines et d’environnement, de traditions. J’ai appris plus tard qu’il était sur la liste des candidats probables pour les prochaines élections des représentants au parlement (et donc possiblement au gouvernement).
Les prochaines élections, début août, semble intéresser beaucoup plus de gens que précédemment.. Même si j’étais peu introduite dans la société en 2003 et 2004, j’en entendais moins parler. Cette année, nombreux parmi mes amis ou connaissances sont candidats dont Loto, le mari de Penni et ex chairman of the board du Fagogo Malipolipo, Taukelina, mari de Risasi, ex Haut commissaire à Fidji.
De retour d’Amatuku, j’ai comme chaque année,, posé la question de son éventuelle candidature à Panapassi, le Secrétaire Général du Gouvernement. L’an dernier il semblait se poser la question. Cette année il m’a répondu « les politiciens mentent… je ne suis pas sûr d’en être capable »… J’ai enchaîné sur une tirade genre « l’humanité toute entière semble aujourd’hui prête à accueillir des leaders honnêtes »… Me suis excusée d’arriver à un rendez vous où je voulais faire le point avec lui avant mon départ, sans être prête : je descendais littéralement du bateau d’Amatuku. Et en plus l’exemple de lettre à faire pour DEME était illisible sur son ordi…. « Mais tu sais bien que tu peux passer quand tu veux ». Il m’a aussi confirmé que le projet avait été discuté à la session parlementaire sans opposition. Que même Apesaia, représentant Vaitupu, et qui avait vu longuement Sarah avant la session (et connaît notre programme depuis l’an dernier) avait mentionné les actions d’Alofa Tuvalu. « Ah je croyais que c’était Saufatu »… « Les deux.. Saufatu a même cité vos noms»… De quoi rassurer John, qu’avait fâché le discours d’ouverture du GG qui mentionnait le projet mais pas le nom de l’assoc.
Cavalé ensuite au rendez vous pris dans les couloirs deux heures avant avec Kata, le vice président de la Chambre de Commerce qui voulait me parler de son projet d’ « Agriculture Show », le premier du genre, prévu fin septembre prochain. Kata fait partie de l’association de fermiers à qui j’ai remis pas mal de graines. Il a copié de ma clé les quelques photos de plans généraux de la manif de la semaine dernière. Ces photos extraites de la vidéo pour que John puisse apprécier cet événement qu’il manquait ont été expédiées en même temps à quelques uns de nos contacts du pacifique dont Mark qui les a forwardés à Brian Cannon , de Tuvalu Islands.com que j’avais oublié. Depuis je les ai fait parvenir aussi à Samantha (la fille qui représente Greenpeace dans Nuages au Paradis) et qui dirige maintenant le Pacific Islands magazine.
Puisqu’on est sur le registre des media, comme je ne l’ai pas fait directement, laissant gérer toutes les affaires par Fanny, je voudrais remercier deux amis, des vieux de la vieille comme on dit peut être encore, déjà incroyables acteurs du Jour de la Terre : Christian Gerin de nous avoir mis en contact avec FR3 et Françoise de la Forest pour son article prochain dans le Parisien… Et bien sûr Fakafetai lasi lasi a Fanny qui assure comme 10 ! Alofa a vous…
Bon… avant le jeudi…. Mercredi j’ai essayé d’élucider le matin les mystères de ces mails injurieux. Tout le monde est au courant… Au moins ça m’aura permis de tester l’humour de mon interlocuteur, Pasuna et il ne pourra plus jamais ne plus me dire bonjour !
L’après midi rendez vous assez stérile avec Malo qui n’avait rien préparé alors qu’il m’a tanné au début pour que nous nous rencontrions pour parler des borrow pits et de Kioa. Certes nous avions eu l’occasion d’échanger quelques bribes au hasard de rencontres mais cette réunion devait être une réunion de travail… Je devais repasser le lendemain pour prendre les documents qu’il n’était pas en mesure de me donner et je n’ai pas eu le temps… Malo fait partie des rares qui ne savaient pas que Vendredi était chômé et proposait un autre rendez vous ce jour là. Je me serais cassé le nez si je n’avais pas été mieux informée que lui.
Le mardi, longue réunion avec Saufatu qui m’a raconté ses débuts, avant d’être premier ministre et s’est laissé allé à me parler de ses businesses et à me demander mon avis sur une affaire d’import de viande en gros…. Genre des bœufs entiers ! Dans le domaine qui nous concerne, Il semble d’accord pour signer le courrier nécessaire pour déposer un dossier à l’UNDP… Revisite la semaine prochaine avant mon départ pour la cueillir…
Et le soir dîner sur le yacht des trois Norvégiens : une popote faite de purée, de mais et de corned beef mélangé… J’avais apporté les tomates laissés par John et du Basilique cueilli chez ETI.. Une drôle d’aventure que la leur. Des gens comme vous et moi, Marit est hôtesse de train, Boyd travaille dans une usine d’instruments de mesure et possède aussi des terres où il fait pousser de l’herbe pour nos vaches laitières. Ils ont acheté le bateau à Hawai avec l’idée de le revendre en Nouvelle Zélande à la fin de leur périple de 7 mois...
Lundi dernier… j’me souviens plus… sauf ce que j’avais inscrit sur mon calendrier : rendez avec Molipi pour avancer sur la proposition pour l’Union Européenne. Là aussi y’a du boulot. Si Molipi m’a donné les éléments chiffrés concernant les consommations dans les iles que m’avait déjà filés Margret, il compte bien sur moi/nous pour tout faire. La bonne nouvelle c’est que c’est avec nous qu’il a envie de travailler. Il a totale confiance.
La mauvaise d’hier c’est qu’alors que je me croyais immunisé contre l’émotion du départ, it struck yesterday.
Lundi 17 Avril, 17h
Le Lundi de Pâques se termine et moi je vois, la fin de la note sur les déchets pour ADB, une douzaine de pages faites d’extraits de Small is Beautifull et de l’étude puisque sortant de la biomasse nous insistons pas mal sur le thème global des déchets. Le hic c’est que j’ai aussi rédigé pas mal et que c’est dans mon anglais c’est à dire approximatif…
En cette fin de long week end, je me sens comme à Paris, quand j’ai travaillé sans grande parenthèse sur tellement de sujets qu’il me faut faire un effort pour me souvenir de tout et organiser leur suite. Tellement de gens à voir ces prochains jours que je dois aussi organiser mes itinéraires pour ne pas refaire 10 fois le même chemin… Rien n’est loin mais le temps est maintenant compté.
Glg
Plus qu’une semaine à Funcity… et déjà une semaine de choses à résumer ici… Par quoi commencer ?
Allez par le plus frais : ce que je viens de faire… Mise à jour de la lettre de candidature de consul à remettre cette semaine à Maatia, le Premier Ministre. J’y ai rajouté Cyril pour consulat au Luxembourg et rappelé en PS les diverses demandes faites à ses ministères ces jours ci. Repris aussi le document que Panapasi n’a pu ouvrir sur son ordinateur et que je lui remettrai également mardi : la lettre d’intérêt pour DEME, la compagnie Belge spécialisée dans le pompage et les îles artificielles avec laquelle Cyril, secrétaire et membre actif de l’asso est en contact.. Just’avant, quelques notes, quelques corrections à mon 2e draft de note sur les déchets et les solutions pour Sirpa (ADB). Bloquée 24h ici par l’absence d’avion, elle a pu, pour la première fois, visiter l’île (et même faire une escapade à Tepuka avec Eti un jour de pluie)… et la situation des déchets, l’ont touchée à tel point qu’elle m’a demandé mon avis.. Je lui ai rappelé bien sûr que Tony avait fait pour elle une bonne étude et qu’on l’avait mentionné dans la nôtre en y ajoutant des points qui nous semblaient importants. Clairement elle n’est pas très satisfaite de l’étude de Tony, rapport qualité-prix : 300 000 dollars payés par ADB et m’a demandé de lui faire une note sur nos préconisations en terme de solutions.
Dernière relecture du document demandé par l’UNDP Fidji sur le concept global d’une mise en place d’énergies renouvelables à Tuvalu et expédié à Sarah pour avoir ses dernières touches et corrections.
Ce matin, mails et salade géniale chez ETI avant l’arrivée (et donc le départ) de l’avion (on time). Réservé 2 autres jolis éventails pour ajouter à la collection que je rapporte à Paris.
Il est maintenant 15h. Hier soir, mode mon blog à moi après une soirée avec Emmanuel. 19h : pastis 19h30 Diner pour la première fois depuis 2 ans au Island Supermarket où nous étions les seuls clients. Une alternative au Filamona à éviter, à l’hôtel au menu monotone et à Jimmy où la liste de choix est impressionnante mais lassant à la longue et surtout plus cher… Island Supermarket, son seul compétiteur direct est donc une option pas plus mauvais qu’ailleurs malgré le jugement porté en 2004, avec Laure, sur la pizza que nous avions commis l’erreur de commander.
La veille, le vendredi saint, fut faite de pas mal de discussions et de re-rédaction de dossier et de mails…. Pas de rendez vous puisque férié.. mais productif quand même car partout les rencontres se font. Celle avec Semese par exemple, samedi soir au Matigali, (la boite, ou plutôt l’une des deux boites de nuit de Funafuti où Emmnauel a réussi à me traîner et où je n’avais pas mis les pieds depuis le tournage en 2003) m’a permis de comprendre le fonctionnement de Hugh, le spécialiste corail de Fidji qui me fait de longs mails pour m’expliquer ce qui ne va pas dans l’approche de notre projet, plus un coup de main qu’au centre des actions d’Alofa, au lieu d’y porter sa pierre…
La seule mauvaise nouvelle concernant Semese c’est qu’il venait de « toucher » la conjonctivite… L’épidémie n’est donc pas circonscrite. Et Semese étant un des rares tuvaluens à exprimer son amitié par des attouchements, malgré toute l’affection que je lui porte, j’ai fait un peu gaffe…
Dans la série rencontre imprévue, une nuit, nous rendant au Ocean Restaurant au bout de la piste d’atterrissage,: la route était bloquée et des gens s’installaient qui sur la pelouse pour assister à quelque spectacle, qui sur le ciment du terrain de volley, à installer des lumières… Curieuse, je me suis approchée de deux femmes assises sur leur tapis. Derrière elles, était allongé un homme dont je ne voyais pas le visage. Les femmes m’expliquent qu’il s’agit d’un concours de chant des jeunes de l’église principale et de tous les quartiers…. Et une voix s’élève derrière : « hi Gilliane, e lei koi (comment ça va) ? » C’était le ministre des finances.. que j’ai félicité pour son courage à affronter les manifestants la semaine précédente. Ca lui a fait plaisir !
Le soir du Vendredi Saint, la seule rencontre imprévue fut un ouvrier japonais oeuvrant à la construction du nouveau centre de génération d’électricité. Les autres amis du soir avaient prévus d’être là, soit pour boire un verre (Kalisi) soit pour diner (le trio de Norvégiens arrivés sur un yacht le même jour que les taiwanais).
Le Jeudi d’avant le vendredi saint, c’était la fête de l’ile de Nanumaga, seuls ses habitants/natifs avaient quartier libre…. Je n’ai pas suivi les festivités qui ne manquaient pas d’être prévues…. Non ce jour là j’assistais à celles de remises de prix aux étudiants de TMTI à Amatuku. Départ 7h30 du port…. Barque contenant une 50aine de personnes. J’étais la seule palag. A bord aussi : Seluka Seluka, de l’agriculture durable, très accueillant, me tapant sur l’épaule… Au retour, j’ai eu le privilège de partir sur un bateau plus rapide et moins chargé et toujours avec Seluka. Beaucoup parlé cette fois de graines et d’environnement, de traditions. J’ai appris plus tard qu’il était sur la liste des candidats probables pour les prochaines élections des représentants au parlement (et donc possiblement au gouvernement).
Les prochaines élections, début août, semble intéresser beaucoup plus de gens que précédemment.. Même si j’étais peu introduite dans la société en 2003 et 2004, j’en entendais moins parler. Cette année, nombreux parmi mes amis ou connaissances sont candidats dont Loto, le mari de Penni et ex chairman of the board du Fagogo Malipolipo, Taukelina, mari de Risasi, ex Haut commissaire à Fidji.
De retour d’Amatuku, j’ai comme chaque année,, posé la question de son éventuelle candidature à Panapassi, le Secrétaire Général du Gouvernement. L’an dernier il semblait se poser la question. Cette année il m’a répondu « les politiciens mentent… je ne suis pas sûr d’en être capable »… J’ai enchaîné sur une tirade genre « l’humanité toute entière semble aujourd’hui prête à accueillir des leaders honnêtes »… Me suis excusée d’arriver à un rendez vous où je voulais faire le point avec lui avant mon départ, sans être prête : je descendais littéralement du bateau d’Amatuku. Et en plus l’exemple de lettre à faire pour DEME était illisible sur son ordi…. « Mais tu sais bien que tu peux passer quand tu veux ». Il m’a aussi confirmé que le projet avait été discuté à la session parlementaire sans opposition. Que même Apesaia, représentant Vaitupu, et qui avait vu longuement Sarah avant la session (et connaît notre programme depuis l’an dernier) avait mentionné les actions d’Alofa Tuvalu. « Ah je croyais que c’était Saufatu »… « Les deux.. Saufatu a même cité vos noms»… De quoi rassurer John, qu’avait fâché le discours d’ouverture du GG qui mentionnait le projet mais pas le nom de l’assoc.
Cavalé ensuite au rendez vous pris dans les couloirs deux heures avant avec Kata, le vice président de la Chambre de Commerce qui voulait me parler de son projet d’ « Agriculture Show », le premier du genre, prévu fin septembre prochain. Kata fait partie de l’association de fermiers à qui j’ai remis pas mal de graines. Il a copié de ma clé les quelques photos de plans généraux de la manif de la semaine dernière. Ces photos extraites de la vidéo pour que John puisse apprécier cet événement qu’il manquait ont été expédiées en même temps à quelques uns de nos contacts du pacifique dont Mark qui les a forwardés à Brian Cannon , de Tuvalu Islands.com que j’avais oublié. Depuis je les ai fait parvenir aussi à Samantha (la fille qui représente Greenpeace dans Nuages au Paradis) et qui dirige maintenant le Pacific Islands magazine.
Puisqu’on est sur le registre des media, comme je ne l’ai pas fait directement, laissant gérer toutes les affaires par Fanny, je voudrais remercier deux amis, des vieux de la vieille comme on dit peut être encore, déjà incroyables acteurs du Jour de la Terre : Christian Gerin de nous avoir mis en contact avec FR3 et Françoise de la Forest pour son article prochain dans le Parisien… Et bien sûr Fakafetai lasi lasi a Fanny qui assure comme 10 ! Alofa a vous…
Bon… avant le jeudi…. Mercredi j’ai essayé d’élucider le matin les mystères de ces mails injurieux. Tout le monde est au courant… Au moins ça m’aura permis de tester l’humour de mon interlocuteur, Pasuna et il ne pourra plus jamais ne plus me dire bonjour !
L’après midi rendez vous assez stérile avec Malo qui n’avait rien préparé alors qu’il m’a tanné au début pour que nous nous rencontrions pour parler des borrow pits et de Kioa. Certes nous avions eu l’occasion d’échanger quelques bribes au hasard de rencontres mais cette réunion devait être une réunion de travail… Je devais repasser le lendemain pour prendre les documents qu’il n’était pas en mesure de me donner et je n’ai pas eu le temps… Malo fait partie des rares qui ne savaient pas que Vendredi était chômé et proposait un autre rendez vous ce jour là. Je me serais cassé le nez si je n’avais pas été mieux informée que lui.
Le mardi, longue réunion avec Saufatu qui m’a raconté ses débuts, avant d’être premier ministre et s’est laissé allé à me parler de ses businesses et à me demander mon avis sur une affaire d’import de viande en gros…. Genre des bœufs entiers ! Dans le domaine qui nous concerne, Il semble d’accord pour signer le courrier nécessaire pour déposer un dossier à l’UNDP… Revisite la semaine prochaine avant mon départ pour la cueillir…
Et le soir dîner sur le yacht des trois Norvégiens : une popote faite de purée, de mais et de corned beef mélangé… J’avais apporté les tomates laissés par John et du Basilique cueilli chez ETI.. Une drôle d’aventure que la leur. Des gens comme vous et moi, Marit est hôtesse de train, Boyd travaille dans une usine d’instruments de mesure et possède aussi des terres où il fait pousser de l’herbe pour nos vaches laitières. Ils ont acheté le bateau à Hawai avec l’idée de le revendre en Nouvelle Zélande à la fin de leur périple de 7 mois...
Lundi dernier… j’me souviens plus… sauf ce que j’avais inscrit sur mon calendrier : rendez avec Molipi pour avancer sur la proposition pour l’Union Européenne. Là aussi y’a du boulot. Si Molipi m’a donné les éléments chiffrés concernant les consommations dans les iles que m’avait déjà filés Margret, il compte bien sur moi/nous pour tout faire. La bonne nouvelle c’est que c’est avec nous qu’il a envie de travailler. Il a totale confiance.
La mauvaise d’hier c’est qu’alors que je me croyais immunisé contre l’émotion du départ, it struck yesterday.
Lundi 17 Avril, 17h
Le Lundi de Pâques se termine et moi je vois, la fin de la note sur les déchets pour ADB, une douzaine de pages faites d’extraits de Small is Beautifull et de l’étude puisque sortant de la biomasse nous insistons pas mal sur le thème global des déchets. Le hic c’est que j’ai aussi rédigé pas mal et que c’est dans mon anglais c’est à dire approximatif…
En cette fin de long week end, je me sens comme à Paris, quand j’ai travaillé sans grande parenthèse sur tellement de sujets qu’il me faut faire un effort pour me souvenir de tout et organiser leur suite. Tellement de gens à voir ces prochains jours que je dois aussi organiser mes itinéraires pour ne pas refaire 10 fois le même chemin… Rien n’est loin mais le temps est maintenant compté.
Glg
18 / 04 / 06 - 19 : 27
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